Sky-Doll, tome 3 : La ville blanche

Ce qui est sûr, c'est que Barbucci, on adore ou on déteste. On accroche ou on accroche pas du tout. Mais on ne peut nier le fait qu'il ne peut nous laisser indifférent au regard de cette bd, tant elle parle et paraît d'actualité malgré son aspect très particulier.
Ce tome 3 nous montre l'arrière de la scène, la véritable personnalité des personnages et les véritables enjeux. La religion est encore une fois malmenée tout comme les médias relégués dans leur simple rôle de fournisseurs d'images à sensation.
Le destin de Noa se dessine plus précisément, elle semble moins synthétique qu'elle n'y paraît et cela devient comme une évidence, même si on ne connaît encore pas tout de son histoire. Une révélation néanmoins importante nous met sur la piste et c'est loin d'être négligeable.

Vraiment à part, cette série : la mise en parallèle du cynisme et de la violence des personnages avec un univers coloré et tout en rondeur donne un ensemble surprenant et immersif.

Un début d'apocalypse pour l'univers de Sky-Doll, et une guerre de religion qui met la ville à feu et à sang...
Les intrigues du pouvoir semble échapper totalement à ceux qui pensaient pouvoir le posséder...

Une série qui murit, qui envoute, et qui ravit sans cesse.

Que demander de plus ?

Esthétiquement toujours aussi réussie, cette bande dessinée nous conduit dans des réflexions sur la religion et le fait religieux tout en laissant la porte ouverte pour la création individuelle du futur de Noa.