Les Chevaliers du Tintamarre

"Abracadabrantesque" ; le qualificatif qui me vient à l'esprit après avoir lu ce livre. Bienvenue à Morguepierre, un monde, non un univers unique par ses mondes différents, ses personnages totalement décalés, ses différences sociales, ses mythes, ses êtres difformes, mythiques, ses drogues et .... l'auberge où il faut aller ; celle du Tintamarre.... C'est là dans la plus grande cacophonie, des batailles de musiciens ou / et de bruits qu'évoluent les trois personnages - clés ; Silas, Morue et Rossignol toujours prêts à se baffrer, boire, se battre entre beuveries, bordels, femmes de tout âge,fatales ou non et putains. Si on se limitait à celà, ce serait un peu court et probablement peu incitateur. En fait c'est aussi un monde fantastique de décors étonnants, de malédictions, de légendes, d'êtres mythiques, d'inégalités sociales criantes, de trop nombreuses injustices où le lecteur va se trouver plonger dans une série de meurtres, de morts inexpliqués et surtout une juste cause à défendre.... celle des Orphelines. Sans véritable but jusque là Silas et ses deux comparses plus rentre-dedans que réflêchis .... en bons mousquetaires vont se trouver propulser dans cette intrigue où des morts très suspectes se produisent simultanément à la dispariton de jeunes orphelines dont certains membres de la noblesse de Morguepierre se sont entichées. Passer d'une bande de fêtards à un anoblissement dans de très rocambolesques conditions n'est pas si simple .... chasser le naturel, il revient au galop.. On suit ainsi ces olibrius entre légendes, mystères,batailles contre leur pair mais aussi contre deux personnages particulièrement sordides entre anthroprophagie et arme peu conventionnelle.....et l'amour de Silas pour la si énigmatique Alissa. Belle enquête picaresque.... atypique roman.

On ne peut que le recommander et à suivre ces si étonnants personnages.
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C'est au détour des allées d'une librairie que je suis tombé sur ce livre. Comme souvent, la couverture joue un rôle important lorsque je choisi un livre. Et que dire de cette couverture superbement travaillée ! Sur fond de ciel grisâtre-marron on découvre la ville de Morguepierre avec nos trois Chevaliers du Tintamarre juste devant. le dessin, la pose des personnes et leurs allures, un mélange qui m'a plu de suite !
Lire le quatrième de couverture n'a fait qu'aiguiser un peu plus ma curiosité pour cet ouvrage.
Dès les premières pages j'ai su que ce livre allait me plaire. La manière de parler, fort grossière, des personnages; l'humour qui est omniprésent, autant dans les dialogues que dans certaines descriptions; Les tournures de phrases de l'auteur... Un mélange savamment dosé ! J'ai eu un sourire en coin tout le long de cette lecture, ponctué de rigolades par moments !
L'histoire en elle-même est plutôt bien ficelée. Nos trois Chevaliers, plus enclins à la bagarre et vider des godets ainsi qu'à s'acoquiner avec la première dame venu, sont embarqués dans une folle enquête. Rêvant d'héroïsme et d'aventure, ils vont prendre des coups et risquer leurs vies pour dénouer cette histoire d'enlèvements et d'assassinats.
Le monde créé par l'auteur et très bien travaillé. Il a su créé un monde qui lui est propre tout en piochant dans certaines légendes pour l'arranger à sa manière.
C'est donc dans un monde sombre et pauvres que nous suivront des personnages colorés dans une enquête aux nombreux rebondissements !
Ce roman est une très belle réussite.

Avec ce livre je suis sorti de ma zone de confort, ce n'est effectivement pas un style que j'ai l'habitude de lire. Je craignais un peu de ne pas accrocher, mais le résumé étant alléchant j'ai décidé de plonger...

Une plume à l'image des héros: gouailleuse et volubile. La narration est rapide, pleine de détails, d'humour noir et de vocabulaire fleuri. Les héros sont bagarreurs, braillards, un peu bêtes, très maladroits... Et pas forcément attachants au premier coup d'oeil du coup!

Après quelques chapitres mitigés, un peu gênée par le style narratif, je me suis finalement laissée entrainer, totalement happée par l'intrigue qui est elle bien construite et passionnante.

Contre toutes attentes donc j'ai dévoré le livre en deux jours, avec un pincement au coeur en refermant le roman à chaque fois que je devais le mettre en pause.

L'enquête de fond est bien ficelée et originale et se déroule dans un univers à mi chemin entre du fantastique et du médiéval (bien que quelques détails supplémentaires m'auraient fait plaisir, on sent que l'auteur avait pleins d'idées mais n'a pas voulu trop charger son roman). J'ai cru à mi lecture avoir deviné, puis je me suis fait bluffer... Au final, j'avais deviné beaucoup de choses, mais la façon dont on est amené à la chute m'a perdue et embrouillée et donc le suspense a duré jusqu'à la fin.

Je lève la main en réclamant un deuxième épisode des aventures burlesques de notre trio extravagant et finalement un peu romantique...

J'avais été attiré par le fait que les personnages soient un peu « branques » et je n'ai pas été déçue. En effet les personnages créés par Raphaël Bardas ne sont pas des héros lisses et vertueux, bien au contraire. Ajoutez à cela une langue assez cru et vous avez des personnages de la rade de Morguepierre.
L'autre particularité de ce roman, qui n'est pas étrangère aux personnages principaux, c'est leur quête. Ils se retrouvent à enquêter dans un premier temps pour leur compte juste parce que l'un d'entre eux a assisté à un enlèvement. C'est très noble me direz-vous mais ils ne sont pas préparés à cela et donc partent un peu de travers.
Il est beaucoup question de sexe, débauche et alcool, bagarres… Morguepierre est un lieu où vivent les rebuts de la société, des marins recrachés par la mer… une sorte de purgatoire, c'est sale et ça pue. Les hauteurs ne valent guère mieux. Mais de toute cette déliquescence, il en ressort le pire et le meilleur de chacun, des rires et des larmes. Ils ont leur propre code de l'honneur.
On va les suivre dans leurs aventures (mésaventures) tantôt rocambolesques, tantôt plus profondes. Il y a un côté roman de Cape et d'épée pour certaines scènes, avec une touche de Don Quichotte dans leur quête et en même temps il y a comme des airs de héros antiques. C'est une combinaison très particulière.
Ce qui m'a aussi plu c'est cette construction qui va de l'eau à l'air. On est dans une certaine verticalité qui n'a rien de l'élévation des âmes, avec tout des passages dans des zones souterraines. C'était très intéressant de suivre les personnages dans cet univers aux multiples facettes.
En ce qui concerne la langue, c'est vrai que « gouaille » est un terme très approprié pour la définir. Il y a aussi des aspects très théâtraux dans la langue et les situations, avec des dialogues savoureux. le roman débute par un texte dans une autre tonalité extrait « des Tergiversations » d'un aventurier des faubourgs, maître Rossignol (qui est le personnage musicien de l'équipe). Il y a aussi deux lettres. Je signale la présence de ces textes car cela donne l'occasion de voir un autre travail d'écriture.
Un bon moment de lecture.
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Très belle découverte pour ce roman fantasy qui permet de découvrir la cité de Morguepierre.
Ce roman est une enquête dans laquelle 3 compères, La Morue, Silas et Rossignol, s'improvisent enquêteurs chevaliers pour résoudre l'énigme de la disparition de 3 jeunes femmes orphelines.
Une intrigue originale sur fonds de mythologie celtique.
Très plaisant à lire. En espérant retrouver nos 3 chevaliers du Tintamarre dans un nouveau roman !

Je n'avais jamais entendu parler de ce livre avant de le voir proposer lors de la dernière masse critique. de même, Raphaël Bardas est un auteur que je ne connais pas. Mais achetant régulièrement des livres des éditions Mnémos et étant rarement déçue, je n'ai pas hésité longtemps.

J'ai vu par la suite, que ce livre avait reçu un prix, ce qui n'est pas forcément un bon point pour moi qui ai été régulièrement déçue après mettre basée sur ce critère pour sélectionner des ouvrages.

Le synopsis peut se résumer simplement : dans un univers de fantasy moyenâgeux où les chevaliers assurent la justice, trois amis venant des quartiers pauvres, maîtres incontestés de la débrouille, mais aussi de la picole, se retrouvent à enquêter sur des disparitions de jeunes filles.
Cela pourrait paraître simpliste si on s'arrêtait uniquement à ce résumé, mais l'auteur s'est doté de trois héros à fortes personnalités qui font tout le sel du roman avec leur langage fleuri et leur tendance à se mettre dans des situations difficiles.

L'humour est donc omniprésent dans tout le roman et certaines scènes valent leur pesant de cacahuètes !
Pour autant, on ne tombe pas dans le ridicule, l'auteur a su suffisamment bien doser à la fois l'humour et les moments un peu plus sombres pour trouver le juste-milieu.
Les personnages secondaires sont plutôt intéressants également et sont suffisamment développés pour qu'on s'attache aussi à eux.
L'enquête est bien menée, tout s'enchaîne, pas de temps mort, les indices et les révélations parsèment de manière équilibrée le récit. L'écriture aussi est très plaisante.
J'ai aussi beaucoup aimé la mythologie autour des Marie-morganes.

Tout cela donne donc un ensemble très bien ficelé, en partant de quelque chose d'un peu classique, l'auteur nous offre un roman très intéressant.
Le livre est assez court, et se lit très vite (malheureusement), mais il n'aurait certainement pas eu la même saveur, s'il avait été plus long !

Et, même si la fin est une vraie fin, l'auteur pourrait peut-être nous offrir une nouvelle aventure des chevaliers du Tintamarre prochainement ? il y a encore beaucoup de matière pour, et j'aimerais bien retrouver un jour la Morue, Silas & Rossignol.

C'est donc un avis très enthousiaste pour moi. de plus, la couverture est magnifique.
Merci aux éditions Mnémos et à Babélio pour cette masse critique.

Pour résumer, les Chevaliers du Tintamarre est une pépite de l'imaginaire qui mérite bien son titre. Armé d'une plume redoutable, Raphaël Bardas nous raconte l'histoire de cet improbable trio embarqué dans une histoire qui fleure bon le sel (et l'alcool). En posant les bases de son univers original, l'auteur propose une intrigue qui paraît simple -retrouver des jeunes filles disparues- et qui va se compliquer à mesure qu'on avance dans le récit. Si, à mon goût, la fin était trop rapide, je suis sidérée par la qualité de ce premier roman de l'auteur dont je recommande très chaudement la lecture.
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Voici un roman qui nous propose une bonne intrigue, un polar style "série noire" avec sa gouaille, ses bas fonds et ses individus louches.

La narration à la troisième personne alterne entre deux groupes pour une même enquête. Les actions sont belles, pleines de style, comme le verbe de nos trois chevaliers ; elles sont entrecoupées de pauses plus descriptives des humeurs et états d'âme des personnages, pauses un chouïa longue pour moi.

Les potes des bas-fonds, nos héros sympathiques et insouciants, sont agréables à côtoyer et restent avec une sincérité et une bonté qui les rendent attachants.

L'enquête est bien menée, avec un bon rythme et un bon suspens, elle se découvre en fin de roman et se solde par une chute surprenante et laissant l'imagination libre de dessiner la suite.

Ce roman-là me faisait de l'oeil depuis un moment (on ne va pas se le cacher, la couverture n'y est pas pour rien), c'est donc avec une impatience toute particulière que je me suis plongée dans cette lecture !

Le début m'a happée, avec cette atmosphère un peu poisseuse, ces bas-fonds obscurs, cette ville si particulière, et ces personnages mal assortis et hauts en couleurs, qui rêvent de noblesse de coeur et d'âme depuis les tréfonds sordides d'une sombre cité. Les premières pages, remplies d'action, m'ont fait l'effet d'une entrée en trombe ! Dès le début, l'humour est décoiffant et le style est vif : ça part bien !

Et puis, l'intrigue se met en place. Elle est d'emblée assez complexe, et met en relation de nombreuses couches de cette société branlante. Mais je l'ai trouvée floue, peu limpide… Et malheureusement, à trop en faire, l'humour est passé de burlesque à grotesque, de grivois à lourd et gras. J'ai eu le sentiment d'un récit qui se cherche, qui n'a pas encore trouvé son équilibre…

Peu à peu, alors que l'histoire avance et que les personnages progressent, j'ai eu la sensation que toute tentative « d'humour pour l'humour » a été laissée de côté. le récit s'est concentré sur les personnages, drôles par eux-mêmes quand c'était nécessaire, sinon simplement attachants. L'enquête a pris de l'ampleur, développant encore davantage l'aspect sinistre de l'univers, avec même quelques scènes profondément glauques. À cesser de vouloir trop en faire, j'ai trouvé que le récit était enfin parvenu à trouver un équilibre entre burlesque et policier, et offre alors une dernière partie et un dénouement particulièrement plaisants !

Au final, j'ai été prise par cette enquête, et même s'il y a eu des hauts et des bas dans ma lecture, je considère que j'y ai passé un bon moment. Cela dit, je comprends que ce roman déroute, et qu'il puisse ne pas correspondre aux attentes qu'on peut en avoir.
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Je suis un peu exaspéré par ces romans où les femmes ne sont que des putes ou des petites choses fragiles, et les hommes des braillards énivrés qui survivent à des bagarres insensés pour repartir de plus belle vers de nouveaux mauvais coups.
A cette réserve près, ça se laisse lire grâce à des péripéties amusantes, mais cela reste assez superficiel.