Citations sur Casanova et la femme sans visage (63)
- Car mademoiselle, si la pensée n'a pas le droit de circuler librement, il n'y a aucune liberté. Or, nos puissants ne veulent pas de cela car plus les gens pensent et plus ils sont intelligents, ce qui contrevient à leurs désirs d'assujettissement sur eux.
- Le roi a besoin de notre parti pour l'aider à gouverner sagement et en accord avec les principes chrétiens.
- Le rôle d'un monarque, le coupa Volnay, est de donner à manger à leur faim à ses sujets, sur terre et non au paradis.
- Pour ces gens-là, gronda-t-il, le peuple est par nature ignorant et stupide. Ils veulent l'affranchir des chaînes de la monarchie pour lui substituer celles d'une élite éclairée qui confisquerait à son avantage la totalité du pouvoir. Leur morale n'est pas meilleure que celle du roi.
- Nos scientifiques et nos philosophes ont oublié que, immolant la foi sur l'autel de la raison, ils ont ôté une chose essentielle à l'humanité : l'espoir. Ce besoin inhérent à l'humanité, tu trouveras toujours d'autres personnes pour l'apporter : devins, guérisseurs, cabalistes, sorciers...Avec eux demeure l'espoir d'un possible au-delà.
- Nous ne voulons pas sa mort physique, seulement sa mort officielle. Faire du roi un martyr n'est pas notre but. Le discréditer, faire en sorte que la royauté soit regardée avec horreur, oui, tel est notre objectif.
- Plus jeune, dit-il courageusement, je souhaitais renverser les tyrans et les rois dégénérés qui n'ont de comptes à rendre à personne. Puis un jour, je me suis posé la question de qui prendra leur place.
Un jour ou l'autre, se dit-il, il faudra bien mettre le feu à tout cela et pendre ce roi à la première lanterne venue. Mais patience, le peuple souffre trop pour subir encore longtemps et il y a bien des esprits éclairés qui s'emploient à le réveiller.
Qu'est-ce que la beauté ? se demanda-t-il en la contemplant presque religieusement ? On n'en sait rien, on la sait par cœur...
- Mademoiselle, je ne trouble pas la paix des sociétés.
- Vous les défiez pourtant en ne vivant pas selon leurs normes !
Casonova la considéra avec attention. On voyait rarement en lui quelqu'un en guerre contre son époque. Il n'était en conflit contre personne même s'il aimait flouer les dupes et se moquer des lois. En revanche, aucun être humain n'était plus libre que lui sur cette terre car, s'il aimait les femmes à la folie, il leur préférait toujours sa liberté.
Je suis toujours heureux par mes souvenirs, je serais fou de me créer d'inutiles regrets. p. 417
(ce serait une citation de Casanova...)