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Citations sur Emmaüs (45)

En parcourant les cimes, le silence se fait religieux, et la pureté autour de nous est une promesse tenue- _ l'eau ,l'air, la terre débarrassée de ses insectes. En définitive,pour celui qui croit en Dieu, la montagne reste le décor idéal. De plus le froid incite à cacher les corps et la fatigue les déforme, ainsi notre lutte quotidienne pour censurer la chair s'en trouve exaltée, et après plusieurs heures de marche nous ne sommes plus que pas et pensées-_ le strict nécessaire comme on nous l'a enseigné, pour être nous mêmes.

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"Je pensai que seuls les riches peuvent appeler maladresse un projectile tiré délibérément dans le crâne d'un être humain."
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Comment avons-nous pu ignorer, pendant aussi longtemps, tout ce qui se passait, et cependant nous asseoir à la table de chaque chose ou personne rencontrée sur notre chemin ? Nos coeurs tendres- nous les nourrissons de grandes illusions, puis au terme du processus nous marchons comme les disciples d'Emmaüs, aveugles, à côté d'amis et d'amours que nous ne reconnaissons pas - nous fiant à un dieu qui ne sait plus qui il est. Ainsi nous connaissons les choses à leur commencement puis nous en recueillons la fin, manquant toujours leur coeur. Nous sommes aurore mais épilogue- éternelle découverte tardive.
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Il voulait dire qu'en l'absence de sens, le monde tourne quand même, et que dans les acrobaties d'une existence sans coordonnées il y a une beauté, voire une noblesse, parfois que nous ignorons - comme une possibilité d'héroïsme à laquelle nous n'avons pas pensé, l'héroïsme d'une vérité parmi d'autres. Si tu découvres cela, de tes propres yeux, en observant le monde, ne serait-ce qu'une seule fois, alors tu es perdu - désormais un autre combat se profile, pour toi.
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Nos coeurs tendres, nous les nourrissons de grandes illusions, puis au terme du processus nous marchons comme les disciples d'Emmaüs, aveugles, à côté d'amis et d'amours que nous ne reconnaissons pas, nous fiant à un Dieu qui ne sait plus qui il est. Ainsi nous connaissons les choses à leur commencement puis nous en recueillons la fin, manquant toujours leur coeur. Nous sommes aurore mais épilogue, éternelle découverte tardive.
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Se passer de tout est une chose qui peut aider, rien ne permet mieux de s'approcher de la vérité que l'indigence.
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Au terme de cette épopée inversée, nous trouvons Dieu. C'est un aboutissement naturel, qui coule de source. Nous croyons tellement en chaque créature, qu'il nous semble normal au final de penser à une création - un geste savant auquel nous donnons le nom de Dieu. Ainsi notre foi n'est pas tant un événement magique, et incontrôlable, qu'une déduction linéaire, le prolongement infini d'un instinct hérité. Chercheurs de sens, nous nous sommes aventurés bien loin, et au bout du voyage il y avait Dieu - le sens dans toute sa plénitude. Très simple. Quand il nous arrive de perdre de vue cette simplicité, les Évangiles nous viennent en aide, car dans leurs pages notre voyage de l'homme à Dieu est fixé pour toujours dans un modèle établi, où le fils rebelle de l'homme se confond avec le fils bien-aimé de Dieu, tous deux réunis en une seule chair, héroïque. Ce qui pourrait être folie, en nous, est là révélation, et destin accompli - idéogramme parfait. Nous en retirons une certitude sans faille - nous l'appelons foi.
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Nous étions dans le même amour, à cet instant, nous n'avons rien fait d'autre, pendant des années. Sa beauté, ses pleurs, ma force, ses pas, mes prières, nous étions dans le même amour. Sa musique, mes livres, mes retards, ses après-midi solitaires, nous étions dans le même amour. Le vent sur nos visages, le froid dans nos mains, ses oublis, mes certitudes, le corps d'Andre, nous étions dans le même amour. Ainsi, nous sommes en quelque sorte morts ensemble, et tant que je ne mourrai pas pour de bon, ensemble nous vivrons.
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«  Les oiseaux volaient avec lenteur ,
Montant dans le ciel,
Puis redescendant ,
Comme s’ils avaient voulu l’effacer ,
Méticuleusement ,
Avec leurs ailes » ..
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Les démons sont en train de me le prendre, dit-elle.
Dans un sens, c'était vrai. De notre point de vue, le coup des démons est en effet une histoire racontée par les prêtres, mais il y a aussi autre chose qui fait partie du Saint depuis toujours, avec la force de l'origine, et qui était là avant que les prêtres lui donnent ce nom. Aucun de nous n'a cette sensibilité par rapport au mal - une espèce d'attraction morbide, empreinte de terreur - et, parce que empreinte de terreur, de plus en plus morbide, fatale - comme aucun de nous n'a cette vocation du Saint à la bonté, au sacrifice, à l'indulgence - conséquences de cette terreur. Il n'y aurait pas forcément besoin d'évoquer les démons, mais dans notre monde chaque vertu est étroitement concernée par une indicible familiarité avec le malin, comme les Évangiles en témoignent dans l'épisode des tentations, et comme nous l'enseignent les vies, troubles, des mystiques.
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