Batman : Vendetta

Résumé : 3 aventures de Batman contre son double maléfique sont ici réunies.

Mon avis : Batman va rencontrer son double maléfique, un homme, qui comme lui, a vu ses parents se faire tuer sous ses yeux, mais qui a pris une autre voie, celle du mal. La confrontation avec Batman est inévitable.

Chaque aventure est précédée d'explications qui sont les bienvenues pour les néophytes comme moi : elles permettent de comprendre l'histoire et les liens avec les autres épisodes. Batman est ici face à la personne qu'il aurait pu devenir, car ayant la mort des parents comme passé commun.

De l'action, des réflexions sur la nature des hommes, de quoi plaire aux fans de comics.
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Ce comic nous présente deux récits mettant en scène un ennemi de Batman peu connu des non-initiés, à savoir Wrath (qui signifie courroux en anglais). le premier d'entre eux a été écrit en juin 1984 par le tandem Mike W Barr (scenario) et Michael Golden (dessin) et s'intitule "the player on the other side". Il marque la première apparition de ce super vilain qui se présente comme un double maléfique du chevalier noir. Cette histoire a été très apprécié des fans, à tel point qu'il a fallu attendre 2008 pour voir Wrath utilisé à nouveaux (personne n'osant y toucher) dans Wrath child (tout est dit), qui constitue le second récit de ce volume.
La figure du double est très présente dans l'univers de Batman. D'abord du côté de ses adversaires ; citons par exemple Double Face (l'ex procureur Harvey Dent) ou encore le Joker dont on a l'habitude de dire qu'il constitue le revers de la médaille de son ennemi intime. de même, du côté de ses alliés, parmi lesquels gravitent tout un ensemble de copie du héros, en premier lieu les Robins successifs : Dick Grayson, qui deviendra Nigtwing, Jason Todd, qui sera tué par le Joker dans un" Deuil dans la famille" (avant de revenir sous les traits de Red Hood, tour à tour allié et adversaire de son ex mentor), Tim Drake qui deviendra Red Robin et enfin Damian Wayne, le propre fils de Bruce et dernier Robin en date. N'oublions pas non plus Batgirl (la fille du commissaire Gordon) et Batwoman. Cependant, ces doubles ne sont pas exactement symétriques (pour utiliser une métaphore géométrique). En effet, le Joker et Double Face ont une vision de la réalité déformée par leur folie là ou Batman s'est aménagé des gardes fous (Alfred par exemple) pour ne pas céder au côté sombre de sa vengeance mais, au contraire, la transcender du côté de la justice (dont il a une conception qui diverge quelque peu de celle admise par les autorités). Par ailleurs, les divers Robins sont différents de par l'écart générationnel qui induit une relation filiale, poussée à son paroxysme avec Damian (géniale idée de Grant Morrisson, pourtant toute simple). Batgirl et Batwoman présentent quant à elle une différence de genre.
Wrath est différent dans le sens ou il est pensé comme un double parfaitement symétrique du chevalier noir. L'expression player on the other side est tirée d'une citation de Thomas Huxley, le grand-père d'Aldous Huxley. Proche de Darwin et adepte des théories de l'évolution, Thomas formulait l'idée que l'ennemi est semblable à celui qui le combat. Ainsi, Bruce Wayne aurait pu mal tourner. Ce ne fut pas le cas, mais un autre enfant, face à une telle tragédie et devant les cadavres de ses parents abattus, n'aurait-il pas pu devenir un super vilain, un équivalent maléfique de Batman ? Sur cette idée, Mike W Barr construit un récit prenant, dans le registre policier. le dessin sensible et expressif de Michael Golden, même s'il apparaît daté, est très intéressant (de même que l'encrage de Mike Decarlo). le second récit est plus anecdotique mais complète bien ce "player on the other side" qui reste "culte" aujourd'hui.

Voici Batman confronté à son double maléfique, Wrath. Cet album propose deux histoires. L'une datant des années 80 présentant le double de Batman, et l'autre plus récente de 2008, poursuivant la quête de Wrath alors décédé par l'un de ses acolytes.
L'histoire est intéressante puisqu'elle présente une facette méconnue de Batman, celle qui se cache derrière ce super-héros sans pouvoir. En effet, la première histoire met en évidence les mêmes défauts de ce Batman en mettant en avant son homologue du côté obscur, car ce Wrath utilise jusqu'aux mêmes techniques de combat pour se confronter à Batman, dans un costume quasi identique. Il en ressort un personnage obsessionnel à l'extrême, perdant pied, n'ayant aucune vie sociale, pour pouvoir venger un passé douloureux.
Le graphisme, que ce soit celui des années 80 ou celui plus récent, est bien travaillé, les personnages, les postures sont dynamiques. En revanche, les couleurs des années 80 sont très kitch, d'un mauvais goût perturbant. Une case, une couleur dominante différente, vous vous retrouvez à avoir sur une même page plusieurs cases de couleurs différentes, c'est douloureux pour les yeux. Alors que l'histoire écrite plus récemment, présente une ambiance pour chaque double page.
Le Wrath de la seconde histoire est un double de Robin, alors que celui-ci, ayant grandi, a changé d'identité, mais aux côtés de Batman, retrouve ses habitudes de combat et une complicité que l'acolyte de Wrath n'a jamais vécu avec le Wrath d'origine.
La dernière page est une morale qui permet de définir réellement Batman. Malgré un caractère similaire, identique, le destin des deux hommes a été considérablement différent par les adultes les ayant pris sous leurs ailes.
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Si le concept du méchant (une sorte de Batman maléfique) est très bon et bien pensé, le déroulement de l'histoire reste plat et classique. Les scénaristes n'en profitent pas vraiment pour pousser une réflexion (comme dans la Cour des Hiboux, par exemple) ou pour assombrir le ton (sauf peut-être au sujet de Gordon, qui dévoile quelques secrets honteux !).
J'aurai aimé que le potentiel de ce personnage soit encore plus exploité. Mais cela viendra peut-être plus tard, dans un futur arc ?

Ce volume regroupe la première apparition du méchant (1984) et son récent retour (2008), ce qui permet de suivre l'évolution des styles.
En bonus, des pages d'explications rappellent à quel point le "double" est un thème récurent chez Batman, et clarifient l'enchaînement des différents Robin.

La série Batman est plus reconnue pour ses emblématiques super-vilains (Joker, Pingouin, Double-face et autres phénomènes de foire) que pour son propre héros. Ils sont totalement absents de ce volume pour ne pas lui faire d'ombre : C'est ici uniquement Batman le sujet. Batman est plus précisément la cible, dans ces deux histoires, d'un super-vilain méconnu, Wrath, au passé identique de Batman mais qui a pour sa part mal tourné.

Chaque chapitre est précédé d'une double-page consacrée au super-héros. Peut-être une bonne manière pour les adeptes des films de découvrir le légendaire justicier en Comics. Peut-être une tentative aussi de l'éditeur de promouvoir Wrath comme un nouvel emblématique super-vilain.

Livre découvert à l'occasion d'une opération Les 48 heures de la BD.

Un album présenté dans le cadre de l'opération 48h BD, qui nous plonge dans l'univers de Batman au travers de deux épisodes racontant l'opposition entre le super-héros justicier et son double maléfique.

Pour ma part, je ne suis pas très fan du style graphique et du manichéisme excessif des histoires, mais cet album peut permettre de faire découvrir aux jeunes lecteurs (dès 12/13 ans) le genre comics. Les explications qui précèdent les épisodes apportent des éclaircissements sur l'histoire et la genèse de Batman (elles sont toutefois peut-être un peu denses et complexes pour les plus jeunes, qui s'en passeront peut-être).

À l'image du « Free Comic Book Day » aux États-Unis, opération qui, comme son nom l'indique, permet aux libraires d'offrir un comic, « Les 48 heures de la BD » rassemble des éditeurs français qui proposent aux visiteurs d'une librairie participante de repartir avec un ouvrage pour la modique somme de 1 euro durant le weekend du 4 et 5 Avril. Tout comme l'année dernière avec les cinq épisodes de « Batman – Les portes de Gotham », Urban Comics a de nouveau la bonne idée de participer à l'évènement en proposant ce Batman Vendetta qui contient les épisodes US Batman Special #1 et Batman Confidential #13 à #16.

Cet album aurait très bien pu être intégré à la collection DC Nemesis car il est entièrement dédie à un ennemi de Batman. Wrath (qui signifie courroux en anglais) est une sorte de version maléfique de Batman. Ce personnage qui a connu un parcours similaire à Bruce Wayne répond à la question : que serait devenu le petit Bruce s'il avait mal tourné après le meurtre de ses parents. D'après Mike W. Barr et Michael Golden il serait devenu Wrath, l'anti-Batman !

Le premier épisode, qui date de 1984, présente le destin parallèle de deux enfants qui perdent leurs parents la nuit du 26 juin, l'un deviendra un justicier nommé Batman tandis que l'autre deviendra un tueur de flics. Si les deux personnages portent quasi le même costume, le mauvais semble bien décidé à éliminer le commissaire James Gordon, tandis que l'autre va tout faire pour lui sauver la vie. Les épisodes suivants (« Les Raisons de la colère ») datent de 2008 et imaginent une suite à cet affrontement entre Batman et Wrath, ayant pour enjeu la vie du commissaire Gordon. Ces épisodes imaginés par Tony Bedard et Rags Morales permettent notamment d'en apprendre plus sur le passé et sur les motivations de ce double maléfique.

L'intrigue est assez classique, mais franchement plaisante à suivre et le travail au niveau des personnages est excellent. La caractérisation de Wrath est intéressante et les personnages secondaires tels que James Gordon et Leslie Thompkins ne sont pas en reste. de plus, la relation entre Batman et Nightwing sur la deuxième partie est particulièrement intéressante.

Bref, un bon récit de Batman et un vilain qui tient la route !
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