L'assassin de la Nationale 7

J'avais dégusté les romans "médiévaux" de Michèle Barrière avec un immense plaisir. Comme j'aime beaucoup lire ce qui concerne la période "début XXème", je salivais à l'idée de lire celui-ci....Et j'avoue être un peu déçue! L'impression qui me reste est d'avoir assisté à un documentaire sur cette période: tout y est: les marques de voitures, les adresses de restaurants, les noms des personnalités...Mais je me suis peu intéressée en fait à l'histoire de cet enquêteur pour le guide Michelin... Je n'ai pas trouvé assez folles ses aventures ...Bref, je me suis un peu ennuyée!

Début septembre 1929, Adrien Savoisy, critique au guide Michelin quitte Paris pour Antibes par la Nationale 7 au volant de sa splendide Delage ; sa mission : tester les restaurants gastronomiques.
Et ça commence assez mal avec le décès d'un convive lors de sa 1ère étape, à Saulieu ...
A chaque étape, ou presque, surviendra un nouveau meurtre sans rapport évident
avec les précédents ...
L'apothéose se déroulera à Antibes, lors d'une fête donnée par les Murphy, un de ces américains de la Belle Époque, ami des Hemingway et des Fitzgerald, que j'aurai décidément beaucoup croisé dans mes lectures ces derniers temps ...
Un roman gastronomique gentiment policier qui donne à redécouvrir l'histoire du développement du tourisme, en particulier sur la Côte d'Azur ...
En bonus, les recettes des plats cités dans le roman figurent en fin de volume

Si vous recherchez une bonne intrigue policière avec un suspens fou, passez votre chemin car l'enquête est plutôt ténue et cousue de fil blanc mais le volet historique tient, lui, toutes ses promesses.

L'auteure nous embarque dans cette France de la fin des années 20 où la crise financière n'a pas encore frappé. Avec Adrien, elle nous propose un beau voyage gastronomique et nous fait croiser la route des écrivains de la génération perdue comme les Fitzgerald et les Hemingway.

Il est forcément beaucoup question de gastronomie, c'est ce qui m'a surtout séduite, tout comme le cadre historique dans lequel notre héros évolue. Michèle Barrière s'est indéniablement bien documentée et c'est une lecture réellement charmante et qui fleure bon les vacances qu'elle nous propose ici.

Michèle Barrière est bel et bien la reine du polar gastronomique, celui-ci est bien documenté, rien n'y manque, mais il pêche vraiment par son volet policier particulièrement plat et sans surprise. Je m'y attendais et comme je ne me suis pas ennuyée une seconde, je ressors amusée par cette lecture qui aborde également le féminisme, l'art, etc

Une sympathique lecture de vacances qui ne me restera pas longtemps en mémoire mais qui m'a bien divertie et ce n'est déjà pas si mal !

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C'est la première fois que je lis ce genre de livre : un policier gastronomique. Etrange mix entre un policier et un étalage de plats, de nourriture, de vins, de spiritueux.
Il y a quelque chose qui m'a gêné dans une bonne partie de la lecture (jusqu'à la page 107), c'est de parler du premier décédé comme étant l'obèse. Ce mot était là, à presque toute les pages et je ne comprenais pas comment on pouvait autant utiliser ce mot négatif. Puis j'ai compris que c'était le héros de l'histoire qui réduisait cette personne à ce mot, n'ayant même pas cherché à savoir qui elle était.
L'histoire était bien menée et j'avais hâte de connaître le meurtrier ; c'est dans les toutes dernières pages qu'on a la révélation. Et j'ai été déçue. Je suis redescendue comme un soufflé au fromage pour rester dans le thème cher à Michèle Barrière. Dommage, j'attendais autre chose pour la fin.

Un roman policier dont l'intrigue policière est plate mais qui est intéressant pour les amateurs de bonne bouffe et des Années folles. Les personnages hauts en couleur sont assez bien vus avec une légère propension à la caricature. Bref, un roman à lire pour se détendre et s'évader.

Sabine (Poissy)