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Critique de Bellonzo


J'ai aimé tout ce que j'ai lu de l'Irlandais Sebastian Barry (Les tribulations d'Eneas McNulty, Un long long chemin, du côté de Canaan, le testament caché). J'ignorais que Des millers de lunes était une suite indépendante de Des jours sans fin (2017) que je n'avais pas lu et j'ai découvert les personnages peu à peu. Avec un peu de mal à me plonger dans l'histoire. Mais assez vite le destin de Winona, orpheline indienne rescaoée d'un massacre et élevée par deux hommes blancs, m'a intéressé.

Peu après la Sécession cette curieuse famille exploite une modeste ferme du Tennessee, avec l'aide de deux esclaves affranchis. La guerre est certes finie mais les rancoeurs sont tenaces et les agressions fréquentes. Beaucoup d'ennemis dans l'existence de Winona, beaucoup d'ennemis et peu de protecteurs. Cependant l'énergie est vissée au corps et au coeur de la jeune indienne. D'accord pour ce roman solide et humain, un bon livre. Mais tout de même en exilant sa littérature en Amérique, au moins dans ce cas, je trouve que la force de conviction de Sebastian Barry s'est légèrement amollie, ou plutôt standardisée.

Des milliers de lunes, c'est donc, et aussi, un roman sur l'identité. On n'y échappe pas, on n'y échappe plus guère. Au point que les livres tendent à se ressembler de plus en plus et que littérature, mais également cinéma, me font maintenant souvent penser à nos zones commerciales périurbaines. Pouah! Je suis un peu dur avec Barry car ce thème de l'identité n'est pas asséné comme dans tant d'autres. Et interroger sur les minorités quelles qu'elles soient réclame aussi de la mesure. Ceci dit Des milliers de lunes reste un excellent roman et Sebastian Barry une valeur sûre de ma chère Irlande.
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