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Mon avis est des plus mitigé... Probablement n'ai-je pas les idées assez claires en ce moment pour comprendre toute la subtilité de la plume (ou des délires?) de Kevin Barry... Pourtant, dans les premières pages, certains passages m'ont semblé délicieusement poétiques, décrivant des landes étranges à l'aide de tournures hypnotiques. Puis d'autres m'ont amusée, tant le trait de crayon pouvait y être acerbe.
Hélas, l'intrigue, très vite, trop vite, tourne en rond, tout comme l'oeuf de Lennon.
Celui-ci donc souhaite se retirer dans l'île de Dorinish, qu'il a achetée pour une poignée de Livres sterling, afin de pratiquer la thérapie par le Cri qui permettra de faire sortir des tourments d'enfance qui l'alourdissent (je rappelle que l'on est en période hippie). Mais, poursuivi par une horde de journalistes qui ne veulent pas le laisser aller crier en paix, il demande de l'aide à Cornelius O'Grady, un Irlandais mal léché, qui va l'emmener de pubs en hôtels côtoyer de rustres bergers nourris au boudin et au whiskey (adieu le régime macrobiotique) avant de le conduire - enfin - sur son île hostile.
L'auteur s'invite à l'occasion d'un chapitre pour expliquer le pourquoi du comment de sa démarche, mais il se perd très vite entre des délires de déplacements temporels et des hallucinations sonores... Que celui qui a compris m'explique!
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Livre étrange, pas complètement fou dans l'idée et l'écriture mais presque. Je ne suis pas spécialement intéressé par la vie de John Lennon, du coup aucune idée de la part biographique, ni de la part autobiographique de cet auteur que je ne connaissais pas et qui parle de lui dans une des parties du livre, notamment pour expliquer l'idée-concept de l'ouvrage...
C'est plein de dialogues parfois un peu crus, trash, pas mal de drogues (indirectement), quelques flash-back aussi...
Fuir c'est difficile, se fuir est impossible. La preuve par Lennon.
Concernant le titre français, je suis un peu énervé, car le titre anglais est "Beatlebone", terme que l'on retrouve à l'intérieur du livre et qui donne tout son sens, nettement plus que l'Oeuf... Je ne comprends pas ce choix. Soit.
Bref, pour ceux qui aiment les ovni et qui sans doute encore plus pour ceux qui aiment John Lennon profondément. Sinon vous vous emmerderez tout aussi profondément.
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Les Beatles s'y connaissaient en images surréalistes et en alliance de mots délirants, de Lucy in the Sky with Diamonds à Strawberry Fields for ever, mais ce n'étaient que de courts morceaux, qui plus est soutenus par de sublimes mélodies. L'oeuf de Lennon part lui aussi dans de grands dérapages sémantiques plus ou moins contrôlés mais de mélodie il n'y a pas, ou si peu. le roman de Kevin Barry imagine John Lennon en 1978 cherchant à s'évader pour 3 jours en séjournant sur la petite île au large de l'Irlande qu'il s'est achetée quelques années plus tôt. Bien entendu, les reporters rôdent et son projet risque de prendre l'eau. Fiction plausible, après tout pourquoi pas ? le Lennon tel qu'il est décrit dans le livre, correspond à l'artiste bloqué et à l'homme déboussolé qu'il est à cette époque là. Il y a pas mal de passages relativement amusants où la répartie du kid de Liverpool fait mouche et le parti pris stylistique de Kevin Barry, sa prose écrite comme un long poème sans rimes, avec des phrases courtes et des dialogues oniriques entre John et son chauffeur Cornelius, irlandais pur malt, peut faire illusion sur une cinquantaine de pages mais pas davantage. D'autant que certaines scènes partent parfois complètement à l'ouest (le dialogue avec le phoque) et que l'abus des Put... et Bor... quasiment dans une phrase sur deux fatiguent grandement. L'intervention de l'auteur lui-même, au beau milieu du livre, qui explique comment il a conçu son ouvrage en s'imprégnant des lieux, offre une petite respiration bienvenue mais c'est pour mieux repartir dans des hallucinations usantes pour la patience du lecteur. Peut-être faudrait-il ressentir le puissant vent d'est qui souffle sur ce coin d'Irlande et qui rend à moitié fou pour prendre un peu de plaisir à cet exercice de style éreintant.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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L'Oeuf de Lennon est un ouvrage tout à fait étonnant. Autant le dire tout de suite, j'ai aimé. Emportée par la déferlante poétique de Kevin Barry dès les premières pages, j'ai parfois été déroutée, voire même – durant certains passages -, j'ai frôlé l'état dubitatif ; mais quelle savoureuse expérience de lecture !

Ce livre n'a rien de banal. Ni la forme typographique de son texte aligné à gauche et non pas justifié ; ni le style du récit en patchwork alternant des passages de prose poétique, des dialogues comme au théâtre, des allers à la ligne sans majuscules avec de grands blancs, et autres monologues intérieurs.

Partant de quelques faits réels, de voix, de lieux et d'une démarche créative qu'il va nous expliquer dans le sixième chapitre, Kevin Barry imagine une sorte d'anti biopic en forme de voyage, où on va suivre John Lennon et son inénarrable guide irlandais Cornelius O'Grady.

Le ton est admirablement lancé dans l'épigramme de ce roman pas comme les autres, avec une citation de l'immense John McGahern : « … la plus insaisissable de toutes les îles, la première personne du singulier ». Tout au long de ce roman, il va être question de quête, de sens, d'île, de soi. L'important, c'est le voyage. Vers Dorinish, vers son Cri primal à la Janov, vers l'origine, l'étincelle.

Si j'osais, je dirais que le génie irlandais se trouve au coeur de ces pages à la poésie jaillissante. le génie de l'absurde à la Beckett, la mise en scène brillante, le souffle épique des épopées celtiques, le terreau d'une poésie séculaire, le cynisme et l'humour noir à la Flann O'Brien… Allez, j'ose.

Cette lecture ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais si vous tentez le voyage, vous y entendrez peut-être murmurer l'ombre de vos pas. Un grand merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chatel.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Quitte à ce qu'on veuillé rédiger un ouvrage poétique sur la retraite de Lennon sur une île, j'aurais préféré qu'il soit pas nécessairement rédigé en alexandrin mais au moins en vers rimant . Certaines tournures m' ont plu , d'autres sont incompréhensibles même si je veux bien créditer certaines phrases et leur accorder une certaine poésie. C'est comme Foenkinos qui dispose de la mise en page d'un livre dédié au lyrisme sans s'adonner à la rime . Charlotte aurait mérité peut être qu'on verbalise à la manière d'un poète. Lennon pouvait faire l'objet aussi de plus de musicalité dans la rédaction à son encontre. Un cri primal, c'est délirant !!
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L'oeuf de Lennon est clairement à classer dans les ovnis littéraires. En effet, Kevin Barry nous propose un voyage aux côtés de John Lennon et de Cornelius (son chauffeur, guide et parfois maître à penser). Mais c'est un parcours un peu particulier que nous allons suivre entre scènes surréalistes et oniriques à l'ambiance parfois enfumée de drogues et de vapeur d'alcool. Mais ce roman ne s'arrête pas à toute cette débauche. Les sentiments sont exacerbés, les souvenirs refont surface. le récit se déroule en 1978, soit deux ans avant la mort violente de John Lennon. On le découvre fragile pensant à son enfance, ses parents, sa notoriété difficile à gérer ainsi qu'à ses enfants. Il n'a que 38 ans mais c'est comme s'il faisait déjà le point sur sa vie et sur ses actes avant d'arriver à Dorinish pour un repos bien mérité.

C'est d'une écriture instinctive (à l'image de l'ensemble du roman) que Kevin Barry déroule le chemin vers l'île, propriété de John Lennon. A part certains passages vraiment perchés très haut, j'ai l'impression d'avoir réussi à saisir ce que l'auteur a voulu transmettre. En connaissant un peu le personnage de John Lennon ou en faisant preuve de curiosité grâce à quelques recherches, ce roman est tout à fait accessible. Juste après le milieu de son ouvrage, Kevin Barry écrit un passage sur ses investigations. Il s'est rendu sur les traces du musicien à New York mais aussi sur son île. Ce chapitre tombe complétement comme un cheveu sur le soupe. Mais comme le reste du roman, c'est spontané. J'imagine que pour l'auteur, ce passage trouvait sa place à cet endroit et que cela avait un sens.

C'est une véritable lecture hors des sentiers battus et de ma zone de confort. Malgré le côté parfois perché qui peut dépasser le lecteur, John m'a touchée et intéressée tout comme la démarche de l'auteur. Cela peut paraitre étrange mais j'ai ressenti une vraie sincérité dans ce texte.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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Roman de cette rentrée littéraire d'hiver, L'oeuf de Lennon est un véritable OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) !. Reçu grâce à une masse critique de Babelio, je ne regrette pas d'avoir demandé ce livre si atypique !

1978. John Lennon, en pleine rupture identitaire, souhaite se ressourcer et fuir sa vie actuelle en partant sur l' île Dorinish qu'il a acquis quelques années auparavant, au large de la côte irlandaise. Pour l'aider à pousser son « cri primal » et à échapper aux paparazzis, un homme de la région, Cornelius, l'accompagne dans sa démarche. Ce dernier va l'emmener de pubs en hôtels mal fréquentés, allant jusqu'à faire une halte sur une autre île où un gourou obèse et deux jeunes disciples y vivent. Avant d'atteindre enfin son île pour le moins inhospitalière.

C'est un roman très particulier que propose Kevin Barry. Selon moi, l'intérêt principal de ce roman réside dans sa construction si distinctive. Divisé en chapitres, ce livre commence et se termine par une narration « classique », écrit d'une manière assez poétique. Au centre de l'oeuvre, L'oeuf de Lennon se transforme en pièce de théâtre, me rappelant fortement le théâtre de l'absurde de Samuel Beckett, dramaturge irlandais, où rien de particulier ne se passe et où l'humour cynique y est présent.
Enfin, un chapitre atypique -assez troublant pour le lecteur- est consacré à l'investigation de l'auteur. K. Barry explique la genèse de son livre ainsi que ses démarches. Cette irruption du réel dans la fiction impose une coupure dans le récit. Même si cela reste un choix audacieux, cette partie ne m'a pas totalement convaincu.

Les éditions Buchet Chastel se démarquent grâce à des choix pertinents en termes de littérature étrangère. Deuxième roman que je lis de cette maison d'édition (le premier fut Randall de Jonathan Gibbs) et deuxième fois que je ressors ébahi de ma lecture.
Ce ne fut pas un coup de coeur, loin de là, mais c'est un livre que je suis ravie d'avoir découvert car il est dense et vraiment innovant !

Lien : https://emerveillementcultur..
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