En règle générale, je n'aime pas les polars pour la simple et bonne raison que je suis une grosse trouillarde, et que c'est typiquement le genre d'histoire qui m'empêche de dormir la nuit. Pourtant, depuis presque un an, je me suis mise à lire des genres très différents de ceux que j'affectionne, notamment en littérature jeunesse, dont des polars, des thrillers et autres romans policiers. C'est comme cela que j'ai découvert
The good girls.
Quand une vidéo circule sur le net montrant le meurtre d'Emma Baines, jeune fille sans histoire, trois de ses camarades de classe se trouvent soudain suspectés d'être mêlés à ce crime. Alors qui, de Claude la fêtarde invétérée, Avery la cheerleader parfaite ou Gwen la première de la classe, cache un secret ou présente un mobile ? Et si les apparences n'étaient pas tout à fait ce que l'on croit ? Et si la vérité était à la fois plus complexe et plus simple que cela ? Une chose est sûre, les masques sont sur le point de tomber, et la vérité n'épargnera personne.
Ce qui m'impressionne le plus dans la littérature, c'est sa capacité à me surprendre encore et toujours, même après des centaines de livres lus. Et c'est exactement ce qui s'est passé avec ce roman dont l'intrigue m'a totalement surprise grâce à de nombreuses révélations aussi inattendues que bien amenées, le tout porté par le talent de l'autrice pour générer une sorte de tension sourde tout au long du roman. Dès le début, on sent bien qu'il y a quelque chose de plus, un mystère dans le mystère, dont on a envie de connaître la clé au point de tourner les pages sans ppouvoir s'arrêter.
Le vrai point fort de ce roman, c'est sa propension à nous faire douter en permanence de la culpabilité de chacun et de tous, mais également à nous révéler que, derrières les étiquettes et les masques que nous portons tous en société, se cache une réalité souvent plus complexe.
Concernant les personnages, certains sont plus faciles à apprécier que d'autres : on aime donc tout de suite Avery, Claude ou encore Jamie. Il nous faut un peu plus de temps pour nous attacher à Gwen ou Emma, mais on apprend à les connaître au fur et à mesure que l'histoire avance, les secrets révélés, et que le mystère s'éclaircit.
L'histoire est assez brillante car elle joue avant tout avec notre propre aveuglement. Autrement dit, nous avons tellement l'habitude d'un schéma de polar classique, que nous ne voyons pas ce qui se passe sous nos yeux, permettant ainsi à l'autrice de mieux nous surprendre. Certaines révélations m'ont totalement prise de court, d'autres m'ont brisé le coeur. Toutes m'ont bouleversée d'une manière ou d'une autre, et c'est bien la plus grande force de ce roman : quoi qu'il se passe, rien ne nous laisse jamais indifférents.
Les thématiques abordées en arrière-plan de cette histoire sont également très fortes, car si nous suivons bien une enquête, il n'en est pas moins question de la pression sociale que portent les jeunes filles, et qui les pousse parfois à s'autodétruire, des agressions sexuelles accompagnées de la honte que ressentent souvent les victimes, de la liberté de disposer de son corps comme on l'entend, et de très nombreux autres sujets qui me tiennent particulièrement a coeur. Chacun d'eux est abordé avec intelligence et brio par l'autrice qui les incorpore parfaitement à l'histoire.
Un très bon thriller, qui vous fera frissonner et vous tiendra en haleine jusqu'à la toute dernière ligne de l'histoire. Un roman que je suis ravie d'avoir découvert, et qui m'a donné envie de me plonger à présent dans d'autres thrillers du même genre.
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