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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une amitié se forge entre un aviateur belge et un autochtone congolais pendant la première guerre mondiale. Associé pour démasquer l'ennemi, les deux hommes se découvrent et s ‘apprécient malgré leur différence. Un scénario riche en péripéties, des personnages qui vont au bout de leurs convictions, l'absurdité de la guerre additionné à un colonialisme répugnant, le scénario de Christophe Cassiau-Haurie ne manque pas d'intérêt.
Le travail effectué par Barly Baruti non plus, il mérite à lui seul de se procurer Madame Livingstone ». Ces planches en gouache sont une merveille. Les dessins de Baruti renforcent de la plus belle des manières l‘intrigue. Une page de la première guerre mondiale sous un angle original fait de « Madame Livingstone » une bien belle réussite.

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C'est le Congo qui se trouvait cette année à l'honneur lors de la 25e Heure du livre, salon littéraire ayant lieu tous les ans depuis 1978 au Mans. L'occasion de découvrir de grands auteurs africains ainsi que des ouvrages de qualité sur le sujet, au nombre desquels figure « Madame Livingstone », bande dessinée réalisée par Barly Baruti, artiste congolais. On y assiste à la naissance d'une amitié improbable entre deux hommes que tout semble opposer : l'un est un jeune homme blanc et un peu exubérant venu tout droit de Belgique et avide de défendre la souveraineté de son pays au Congo ; l'autre est Congolais par sa mère et Anglais par son père et, de part ses origines métisses (qu'il revendique d'ailleurs avec force) est habituée à susciter la défiance chez les autres. Deux vies et deux caractères très différents et qui vont pourtant trouver le moyen de se comprendre et même de s'apprécier à mesure que celui que l'on surnomme par dérision « Madame Livingstone » va ouvrir les yeux de son compagnon blanc sur la situation du Congo belge. Les dialogues sont notamment très réussis et montrent bien l'évolution de la philosophie du protagoniste qui se détache peu à peu du mode de pensée de ses compatriotes.

La rencontre entre ce Belge et ce Congolais se fait toutefois dans des circonstances particulières puisqu'on est alors en pleine Première Guerre mondiale, au moment où une partie des combats se trouvent délocalisés dans les colonies sur lesquelles les belligérants exercent leur suprématie. Nous sommes ici au tout début de la guerre, alors que la Belgique est presque entièrement occupée et que le gouvernement a été forcé de trouver refuge en France où il est décidé que des troupes belges partiront au Congo afin de maintenir la souveraineté du pays sur sa colonie. L'auteur nous fournit un aperçu concis mais néanmoins parlant de la situation du Congo de l'époque : le pillage des ressources naturelles du pays, le traitement des populations locales traitées avec tour à tour mépris ou condescendance et pourtant sommées de participer à l'effort de guerre contre les Allemands... Les graphismes sont pour leur part très réussis, l'aquarelle apportant une petite touche d'originalité à l'ouvrage et l'auteur nous proposant de beaux aperçus des paysages du Congo et de ses habitants.

Une bande dessinée au sujet certes peu originale en cette période où foisonnent les ouvrages consacrés à la Première Guerre mondiale mais qui reste malgré tout de bonne facture. Une découverte divertissante, peut-être davantage pour la qualité des graphismes que celle du scénario, intéressant mais un peu trop convenu.
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Durant la première guerre mondiale, l'Afrique était aussi un terrain d'affrontement pour les pays européens en guerre.
Rien à voir avec les ignobles tranchées du Nord bien sûr. Mais quand même la guerre.
C'est dans ce contexte que cette bande dessinée retrace l'amitié qui se crée peu à peu entre un aviateur belge et son guide local, un indigène surnommé "Madame Livingstone".

Le travail d'illustration et colorisation est exceptionnel, il donne le ton du récit. L'intrigue, même s'il s'agit d'une fiction, se veut proche de la réalité historique et apporte un éclairage très réussi sur les affres du colonialisme.

Très bonne lecture!
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J'ai bien aimé cette histoire d'amitié entre ce lieutenant belge et ce métis appelé Madame Livingstone à cause du port du kilt écossais. le Congo belge n'est pas épargné par la Première Guerre Mondiale où les forces du Kaiser dominent la région des grands lacs grâce à un puissant cuirassé. Il faut dire que les richesses de l'Afrique ont aiguisé bien des appétits. le scénario est assez original car il nous conte un fait de guerre assez méconnu.

Visuellement, c'est magnifique. C'est toute la grâce et la beauté de l'Afrique qui sont là devant nos yeux. La précision du trait est exquise. Les couleurs ajoutent à l'ambiance. Bref, c'est un sans faute sur le plan graphique.

Pour le reste, le récit est intelligent avec des dialogues profonds. On se rend compte de la vie dans les colonies africaines. On se rend compte également des méfaits du colonialisme qu'il soit belge, français, anglais ou allemand. Cette belle histoire d'amitié donne la foi à ceux qui croient encore à un monde meilleur.
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Nous sommes au Congo belge, en pleine Première Guerre Mondiale. Belges et Allemands se disputent le contrôle du lac Tanganyika, actuelle frontière naturelle entre RDC et Tanzanie.
Le lieutenant Mercier, un jeune aviateur belge, est associé à un éclaireur indingène, un personnage étrange nommé “Madame Livingstone” qui doit l'aider dans la reconnaissance du terrain ennemi. Celui-ci prétend être le fils du fameux Docteur Livingstone, et porte le kilt écossais...
Un lien fort et va se créer entre ces deux hommes, si différents, chargés de détruire un cuirassé allemand sur la rive opposée.

Ce roman graphique, accompagné de documentation, nous fait réfléchir sur l'exportation des conflits occidentaux au coeur des colonies, là où les “indigènes” s'entretuent pour des frontières tracées par les “Blancs”.
Les dessins, sur papier aquarelle à la texture apparente, ont un rendu assez singulier. Si j'ai apprécié l'illustration pleine de couleurs et de contrastes des paysages de cette Afrique luxuriante, j'avoue émettre quelques réserves sur le dessin des personnages.
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Ce one-shot invite à suivre les pas de Gaston Mercier, un aviateur de l'armée belge qui débarque au Congo en pleine première guerre mondiale et dont la mission principale consiste à trouver et faire sauter le Graf von Götzen, un cuirassier allemand qui fait la loi dans la région des grands lacs d'Afrique Centrale.

Comme de nombreux récits publiés en cette année qui célèbre le centième anniversaire de cette page sombre de l'Histoire, celui-ci se situe également durant la première guerre mondiale. Il a cependant l'originalité de se dérouler en dehors de l'Europe, sur les bords du lac Tanganyika en Afrique Centrale. En 1915, alors que la guerre fait rage en Europe, le conflit s'est en effet également exporté dans les colonies africaines.

Si l'aspect historique est intéressant, c'est surtout l'histoire d'amitié développée entre le lieutenant Mercier et un autochtone haut en couleurs qui vaut le détour. le fameux « Madame Livingstone » fait en effet tout le sel de cet album et ne lui donne pas son titre par hasard. Ce personnage charismatique, vêtu d'un kilt écossais et d'un casque colonial, est non seulement d'une grande originalité, mais s'installe également très vite au diapason de cet album qui mêle habilement Histoire, relations humaines, racisme et colonialisme.

Si le scénario, mêlant action et dialogues ciselés, est mené de main de maître par Christophe Cassiau-Haurie, celui-ci se retrouve sublimé par le dessin de Barly Baruti. D'un trait fin et détaillé, cet artiste originaire du Congo livre des personnages d'une grande expressivité et restitue avec brio les paysages africains. Réalisé en couleurs directes, ses illustrations sont d'une grande beauté.

Un excellent one-shot que vous pouvez également retrouver dans mon Top de l'année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Les autres lecteurs ont déjà tout dit : une belle histoire d'amitié "contre nature" dans un Congo belge de sinistre mémoire, un scénario qui privilégie l'humain et un dessin coloré -j'ai presque envie d'écrire soyeux- de Barly Baruti, dessinateur congolais. Un bel album.
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