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EAN : 9782723497190
128 pages
Glénat (02/07/2014)
3.71/5   48 notes
Résumé :
La rencontre de deux hommes, dans une guerre qui n est pas la leur

En Afrique centrale durant la Première Guerre mondiale, l aviateur Gaston Mercier, lieutenant de l armée royale belge, est chargé de couler un cuirassé allemand sur le lac Tanganyika. Pour en découvrir la position exacte, on lui assigne un guide un peu particulier... Ce dernier, un métis énigmatique en kilt qui semble beaucoup plus instruit que les autres autochtones, prétend être le f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Une amitié se forge entre un aviateur belge et un autochtone congolais pendant la première guerre mondiale. Associé pour démasquer l'ennemi, les deux hommes se découvrent et s ‘apprécient malgré leur différence. Un scénario riche en péripéties, des personnages qui vont au bout de leurs convictions, l'absurdité de la guerre additionné à un colonialisme répugnant, le scénario de Christophe Cassiau-Haurie ne manque pas d'intérêt.
Le travail effectué par Barly Baruti non plus, il mérite à lui seul de se procurer Madame Livingstone ». Ces planches en gouache sont une merveille. Les dessins de Baruti renforcent de la plus belle des manières l‘intrigue. Une page de la première guerre mondiale sous un angle original fait de « Madame Livingstone » une bien belle réussite.

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C'est le Congo qui se trouvait cette année à l'honneur lors de la 25e Heure du livre, salon littéraire ayant lieu tous les ans depuis 1978 au Mans. L'occasion de découvrir de grands auteurs africains ainsi que des ouvrages de qualité sur le sujet, au nombre desquels figure « Madame Livingstone », bande dessinée réalisée par Barly Baruti, artiste congolais. On y assiste à la naissance d'une amitié improbable entre deux hommes que tout semble opposer : l'un est un jeune homme blanc et un peu exubérant venu tout droit de Belgique et avide de défendre la souveraineté de son pays au Congo ; l'autre est Congolais par sa mère et Anglais par son père et, de part ses origines métisses (qu'il revendique d'ailleurs avec force) est habituée à susciter la défiance chez les autres. Deux vies et deux caractères très différents et qui vont pourtant trouver le moyen de se comprendre et même de s'apprécier à mesure que celui que l'on surnomme par dérision « Madame Livingstone » va ouvrir les yeux de son compagnon blanc sur la situation du Congo belge. Les dialogues sont notamment très réussis et montrent bien l'évolution de la philosophie du protagoniste qui se détache peu à peu du mode de pensée de ses compatriotes.

La rencontre entre ce Belge et ce Congolais se fait toutefois dans des circonstances particulières puisqu'on est alors en pleine Première Guerre mondiale, au moment où une partie des combats se trouvent délocalisés dans les colonies sur lesquelles les belligérants exercent leur suprématie. Nous sommes ici au tout début de la guerre, alors que la Belgique est presque entièrement occupée et que le gouvernement a été forcé de trouver refuge en France où il est décidé que des troupes belges partiront au Congo afin de maintenir la souveraineté du pays sur sa colonie. L'auteur nous fournit un aperçu concis mais néanmoins parlant de la situation du Congo de l'époque : le pillage des ressources naturelles du pays, le traitement des populations locales traitées avec tour à tour mépris ou condescendance et pourtant sommées de participer à l'effort de guerre contre les Allemands... Les graphismes sont pour leur part très réussis, l'aquarelle apportant une petite touche d'originalité à l'ouvrage et l'auteur nous proposant de beaux aperçus des paysages du Congo et de ses habitants.

Une bande dessinée au sujet certes peu originale en cette période où foisonnent les ouvrages consacrés à la Première Guerre mondiale mais qui reste malgré tout de bonne facture. Une découverte divertissante, peut-être davantage pour la qualité des graphismes que celle du scénario, intéressant mais un peu trop convenu.
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Ceux qui, comme moi, ont aimé The African queen, de John Houston, apprécieront peut-être cette sympathique bande dessinée signée de Barly Baruti et Christophe Cassiau-Haurie. On y retrouve en effet l'épisode du Graf von Götzen (rebaptisé le Empress Luisa , dans le film de Huston), la canonnière allemande qui, jusqu'en 1916, permit aux Allemands d'affirmer leur domination sur le lac Tanganyika. La BD raconte (de manière plutôt fantaisiste) comment le navire fut coulé par les forces belges.
Au-delà de l'aspect historique, l'intérêt du livre réside dans la rencontre de deux hommes, l'un blanc (le lieutenant Mercier), l'autre noir (Madame Linvingstone), et dans la découverte par le premier des méfaits de la colonisation. Celui-ci finit aussi par apprendre que pour les autochtones (on est au Congo belge), les frontières tracées par les colonisateurs n'ont aucun sens, et la guerre qui les oppose pas davantage : « Je me demande juste quel effet ça peut faire aux indigènes quand ils apprennent que le grand-père de notre roi, celui à qui on doit le nom de cette ville [Albertville], était un allemand ou que le Kaiser est le petit fils de la reine Victoria. » s'interroge ainsi Mercier.
Mais la découverte de l'autre n'est pas unilatérale, comme le montre une scène amusante où l'on voit des villageois africains se demander si la peau de l'homme blanc n'a pas été grattée comme celle d'un cochon, ou s'il ne lui en manque pas une couche.
Le livre se lit plutôt bien, même si plusieurs scènes, dont la dernière, laissent une petite impression de déjà vu. Par ailleurs, les dessins de Baruti sont beaux, mais parfois un peu sombres : il est vrai qu'un bon tiers de l'histoire se passe de nuit.
Reste la question du titre : je n'en dirai rien sinon qu'il a un rapport avec le célèbre explorateur.
Une dernière chose : le Graf von Götzen a été renfloué et navigue toujours, cent ans après, sur le lac Tanganyika. Il s'appelle aujourd'hui le Liemba, et c'est l'un des plus vieux bateaux du monde encore en activité.
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Une bande dessinée étonnante empruntée à la médiathèque. J'ai naïvement pensé en voyant le titre qu'il s'agirait d'un récit pour réhabilité le rôle d'une femme d'homme célèbre mais c'est un autre genre de réhabilitation.
Pendant la première guerre mondiale, au Congo, un lieutenant aviateur est mis en binôme avec un indigène pour le guider. C'est ainsi que Mercier faire la connaissance de Linvingstone dont certains moquent l'accoutrement en kilt par l'appellation "Madame Livingstone". Mais cet indigène est avant tout un homme cultivé qui parle plusieurs langues, connaît très bien autant la géographie que l'histoire et dont le but est d'aider à mettre fin à cette guerre qui empoisonne les Africains qu'elle ne concerne pas mais qu'elle tue également.
Un récit humain très bien mené. Un personnage fascinant et une belle amitié.
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Durant la première guerre mondiale, l'Afrique était aussi un terrain d'affrontement pour les pays européens en guerre.
Rien à voir avec les ignobles tranchées du Nord bien sûr. Mais quand même la guerre.
C'est dans ce contexte que cette bande dessinée retrace l'amitié qui se crée peu à peu entre un aviateur belge et son guide local, un indigène surnommé "Madame Livingstone".

Le travail d'illustration et colorisation est exceptionnel, il donne le ton du récit. L'intrigue, même s'il s'agit d'une fiction, se veut proche de la réalité historique et apporte un éclairage très réussi sur les affres du colonialisme.

Très bonne lecture!
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critiques presse (3)
ActuaBD
20 août 2014
Barly Baruti revient chez l’éditeur grenoblois avec ce one-shot magnifiquement illustré en couleurs directes, à l’aquarelle.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
25 juillet 2014
Une histoire intégrale pleine de sensibilité qui a l'avantage de commémorer à sa manière le centenaire de la première guerre, d'être préfacée par Jean Auquier, directeur général du Centre belge de la bande dessinée et d'être complétée par un sympathique cahier d'études, à posséder urgemment dans sa bibliothèque.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Auracan
21 juillet 2014
Le scénariste Christophe Cassiau-Haurie distille judicieusement, au fil de l'eau, des informations qui vont permettre au lecteur, tour à tour, de découvrir toute la personnalité de ce jeune africain hors norme et de partager l’amitié naissante entre deux êtres que tout oppose. Le dessin soigné du dessinateur Barly Baruti, rehaussé par des couleurs directes du plus bel effet, renforcent cette histoire singulière.
Lire la critique sur le site : Auracan
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Tout ce beau monde va se foutre dessus... Pour que les patrons des usines de Charleroi et de la Ruhr puissent se gaver de caviar sans penser aux nègres morts au fin fond de l'Afrique.
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- Ce n'est pas par haine des allemands ou par amour immodéré de la Belgique qu'ils vous ont aidé. C'est juste pour ne pas être mêlés à cette histoire.
- Quelle histoire ?
- La guerre. Ici, cette guerre c'est comme la frontière sur le lac, c'est affaire de blancs. Et les affaires de blancs, vous savez, c'est jamais très bon pour les noirs. (p.61)
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La guerre. Ici, cette guerre c’est comme la frontière sur le lac, c’est une affaire de blancs. Et les affaires de blancs, vous savez, c’est jamais très bons pour les noirs.
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La seule chose que je sais, c'est que nous, occidentaux, ne savons rien du tout de ces pays-là. (p.103)
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En Afrique noire, la curiosité est considérée comme une contestation.
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Video de Barly Baruti (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Barly Baruti
Paris: 1er salon des auteurs africains de BD
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