Je bois dans ta déchirure
et j'étale tes jambes nues
je les ouve comme un livre
où je lis ce qui me tue.
l'excès de ténèbres
est l'éclat de l'étoile
le froid de la tombe est un dé
la mort joua le dé
et le fond des cieux jubile
de la nuit qui tombe en moi!
Poèmes
pas courageux
mais douceur
oreille de délice
une voix de brebis hurle
au delà va au delà
torche éteinte.
dans un bol de gin
une nuit de fête
les étoiles tombent du ciel
je lampe la foudre à grands traits
je vais rire aux éclats
la foudre dans le coeur
L'oiseau
des bois
et la solitude
de la forêt.
J'efface
le pas
j'efface
le mot
l'espace
et le souffle manquent.
Je rêvais de toucher la tristesse du monde
au bord désenchanté d'un étrange marais
je rêvais d'une eau lourde où je retrouverais
les chemins égarés de ta bouche profonde
j'ai senti dans mes mains un animal immonde
échappé à la nuit d'une affreuse forêt
et je vis que c'était le mal dont tu mourais
que j'appelle en riant la tristesse du monde
une lumière folle un éclat de tonnerre
un rire libérant ta longue nudité
une immense splendeur enfin m'illuminèrent
et je vis ta douleur comme une charité
rayonnant dans la nuit la longue forme claire
et le cri de tombeau de ton infinité.
Je bois dans ta déchirure
et j'étale tes jambes nues.
Je les ouvre comme un livre
où je lis ce qui me tue.
Mes sanglots sur tes genoux
j'ébranlerai la nuit
ombres d'ailes sur un champ
mon coeur d'enfant perdu
Crache le sang
C'est la rosée
le sabre dont je mourrai
de la margelle du puits
regarde le ciel étoilé
a la transparence des larmes