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Les Possédés : mes aventures avec la littérature russe et ceux qui la lisent, ce sont des textes publiés par le New Yorker, N+1 et Harpers Magazine qui relatent les expériences vécues par Elif Batuman (une Américaine d'origine turque fanatique de russe) lorsqu'elle était étudiante. Afin d'obtenir diverses bourses d'études lui permettant de voyager, Elif Batuman va notamment apprendre l'ouzbek ou tel Sherlock Holmes se rendre à Isnaïa Poliana en prétendant que Tolstoï aurait été assassiné.

Résumer cependant ce livre à un récit de voyages autobiographique écrit par une érudite qui cite les auteurs russes serait réducteur. Effectivement, elle nous parle de Tolstoï, Babel, Dostoïevsky ou Tourgueniev, avec une voix personnelle et de façon décomplexée. Mais elle relie sans cesse ce qu'elle vit, les rencontres qu'elle fait, avec la littérature. Passionnée de linguistique, elle s'interroge sur la langue qu'elle parle ou celle qu'elle apprend, le plus souvent avec humour.
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Livre chaudement recommandé par ma libraire pour ceux qui aiment la littérature russe, mais mon avis reste mitigé.

Si vous n'avez pas lu tous les classiques de la littérature russe, ce qui est mon cas, les secrets d'Anna Karénine, des Possédés et du Moine noir par exemple vous seront dévoilés, et il n'y aura donc plus aucune surprise ni découverte à la lecture de ces oeuvres, ce qui devrait enlever un charme certain à leur lecture.

A part cela, l'auteure nous compte des anecdotes de ses études de lettres et j'utilise le terme d' "anecdote" sciemment, car, à part son expédition à Samarcande qui est pittoresque, le reste ne dépasse pas le cabotinage estudiantin ou universitaire.

Ce n'est pas déplaisant à lire, mais c'est sans plus.
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Ah que j'ai aimé ce livre débridé de la part d'une érudite éprise de littérature russe. Un vrai régal !

Ah! là là cette grand écrivain, pas vaine du tout, et dire que je ne la connais pas plus que ça. Elle a signé entre temps un autre livre -en 2017- qui aurait pu, il s'en est fallu d'un cheveu, lui valoir le Pulitzer de la fiction en 2018. Ce dernier : L'Idiot, The Idiot Penguin : Je ne l'ai pas lu ! C'est en mettant de l'ordre dans ma bibliothèque que je me suis rappelé d'elle. Mais je m'en vais de ce pas le commander car je me sens trop d'affinités avec cet auteur !

Bon, on n'entre pas dans son univers comme ça, -elle vend chèrement sa peau - mais j'avoue que je lui aurais bien porté son sac de voyage lors de ses pérégrinations ouzbek ..
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Elif Batuman est une nord-américaine d'origine turque qui a été confrontée au choix - bien malgré elle - entre critique littéraire et création littéraire suite à une résidence d'écriture où on lui dit que c'était l'université ou le métier d'écrivain - mais pas les deux. Tombée sur des écivains en herbe "rassemblés dans une remorque autour d'un chauffage d'appoint" et qui portaient tous "des chemises à carreaux et des lunettes à grosse monture plastique", Elif est saisie par un sentiment de vacuité, décline l'invitation en résidence et se décide pour l'Université car elle ressent la littérature non comme un artisanat "fait main" et destiné à une minorité d'élus - un cénacle qui n'est en définitive composé que de ces mêmes écrivains qu'elle a rencontré brièvement -, mais qu'elle imagine plutôt l'écrit comme un art, une profession, une science même. le hasard lui fait prendre les cours de littérature russe, lesquels vont rapidement la passionner, voir même la posséder puisqu'elle est parvenue à en faire ce merveilleux livre qui est le produit d'environ dix ans d'études, colloques, déplacements, recherches, et qui est à la fois un récit de voyage, une autobiographie et un essai de critique littéraire. Si on passe par certaines universités américaines, par la Turquie aussi, on notera surtout toute la partie très enrichissante (et pour moi quasi-inconnue) en Ouzbékistan, où l'on découvre que cet ancien satellite de la Russie recèle beaucoup de similitude au niveau de la langue avec le turque.

Ce qui est bien avec ses "Aventures avec la littérature russe et ceux qui la lisent", c'est qu'Elif Batuman relie toujours son récit à un ou plusieurs livres, en donne des citations, et le compare à d'autres écrits. On en sort plus intelligent et, bien souvent, avec le sourire, avec l'envie d'ouvrir (à nouveau) les livres de Pouchkine, Dostoïevski ou encore Babel. C'est qu'Elif cultive un rapport décomplexé avec la littérature, ce qui donne au livre cette touche particulièrement généreuse, ludique parfois même. Véritablement habité par cette lecture - possédé oserais-je dire... -, on redécouvre Tolstoï lors d'un captivant passage sur un colloque organisé à Yasnaïa Poliana, la maison de l'écrivain, qui se termine amèrement après un épisode malheureux (et scatophile). Et puis ce livre est une véritable chance : celle de découvrir la littérature russe pour les uns, ou de la redécouvrir pour les autres, ceux qui la lisent déjà, et ils ont bien raisons. C'est aussi un vrai bonheur de passer par Samarcande, lieu au nom si évocateur, si magique, ou encore de passer une nuit dans la mythique maison de glace de Saint-Pétersbourg ! C'est d'ailleurs l'un de mes chapitres favoris, avec l'Impératrice Anna Ivanovna qui était connue pour sa laideur effrayante et qui collectionnait les êtres difformes et monstrueux - ainsi que les nains. Anna Ivanovna était d'une cruauté très originale, ce qui en fait un sujet fascinant car elle était "la rejetone d'une dynastie sur le déclin, corrompue par les manigances, l'amour sensuel, et des notions à moitié comprises de zoologie" et qu'elle ne "grandira jamais." - Les Possédés est un bel hommage à la littérature russe, et un beau récit de voyage. Fortement recommandé.
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Je suis friande de récits de voyages, d'anecdotes culturelles, littéraires et historiques et je raffole des digressions maîtrisées. Ici, tout semble y être, mais je n'ai pas réussi à apprécier le style d'écriture ni les personnages. Les thèmes abordés sont intéressants au regard de la triste actualité (Russie, Ukraine, peuple Ouzbek...) et j'espérais que ce livre m'initierait à la littérature Russe. À mon grand désarroi, l'autrice se permet de divulguer les intrigues de classiques Russes, sous couvert d'analyse littéraire érudite...
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Complètement amoureuse de la littérature russe (au point d'avoir appris sa langue pour mieux la lire), j'ai été immédiatement attirée par le titre de ce livre et sa 4ème de couverture tout à fait alléchante pour moi.
Las ! J'en suis très déçue, voire en colère. Éditer un livre qui n'est qu'un ramassis d'anecdotes personnelles, de résumés de livres, cela m'a mise en pétard !
Lisez ou relisez les auteurs dont elle parle et tout ceux dont elle ne parle pas, y compris nos contemporains et vous ne vous en porterez que mieux.
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Écrire un livre plutôt qu'essayer d'écrire un livre... ? du charme, mais au final il reste peu de choses.
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