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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le crépuscule du paon est un roman dont j'ai rencontré l'autrice lors de la journée des autrices et des auteurs organisée par les étudiants de Sciences Po. Je le précise parce que j'ai mesuré après coup le potentiel comique de ce contexte en lisant la scène d'ouverture, qui se déroule en plein salon littéraire… rien que pour cette scène, ouvrez le roman !

Il met en scène Pascaline Elbert, une héroïne récurrente : journaliste d'investigation, responsable du service politique d'un grand journal. Nous y sommes littéralement plongés à ses côtés ! Elle investigue sur une affaire de pots-de-vin et d'attributions illégales de marchés publics dans le BTP en Ile-de-France (toute ressemblance…), en naviguant entre sa vie professionnelle et sa vie de jeune mère célibataire.

Mais le lecteur sait tout avant l'héroïne, parce qu'il a accès à tous les protagonistes, à leurs motivations visibles et invisibles. Narrateur et lecteur sont omniscients, et on sait même dès le départ que le ministre de l'économie aux ambitions présidentielles trempera dans l'histoire. Ce roman n'est donc pas basé sur le suspense, comme je l'ai cru avant de le commencer : on se doute bien de la fin, on voit venir la complexité des amitiés et inimitiés qui se nouent et peuvent torpiller la carrière d'hommes qui se croyaient invincibles.

Mais ce choix permet au texte d'être très fin dans sa description de l'écheveau des liens de pouvoir et du jeu de « je te tiens tu me tiens » entre responsables politiques et dirigeants économiques. Et là où il devient passionnant, c'est lorsqu'il dirige notre empathie et notre besoin d'identification vers celles et ceux à qui les puissants ne font jamais attention, parce qu'ils leur paraissent n'avoir aucun pouvoir. Une apprentie journaliste ? Ils ne la voient pas. le ghost writer ? Ils ne pensent même pas au fait qu'il a des oreilles…

Or, quoi de plus jubilatoire qu'un engrenage où l'humain se met en travers du chemin de puissants qui croyaient tout maîtriser, et n'ont pas l'intuition élémentaire de faire attention à l'existence de celles et ceux qui les entourent ?

Oui, quoi, selon vous ?
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J'ai eu l'occasion de lire le crépuscule du paon de Claire Bauchart grâce à Netgalley. J'ai découvert qu'il s'agissait du deuxième livre de la journaliste mettant à l'honneur son héroïne Pascaline Elbert. Deux secondes d'angoisse en le découvrant, car je n'aime pas commencer par autre chose que le début – mais pas de stress, on peut tout à fait lire le crépuscule du paon sans avoir lu Ambitions assassines.

Pascaline Elbert est responsable du service politique d'un hebdo et elle se retrouve à enquêter sur une histoire d'entente entre patrons et politiques à propos de marchés publics. Un scandale qui éclabousserait le ministre de l'Economie s'il s'avérait vrai. le nouveau scoop de la journaliste rend jaloux une bonne partie de ses collègues qui ont en travers de la gorge sa récente promotion. Heureusement qu'Alice, sa jeune recrue, est de son côté.

Le crépuscule du paon est un roman plutôt sympa sur un sujet intéressant et traité de manière assez légère. On n'a pas pas entre les mains un thriller économique incompréhensible, mais un roman léger dans le ton tout en étant bien documenté. du coup, c'est une lecture plutôt agréable, sans prise de tête. Et ça fait du bien.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman, dont l'histoire débute dans un salon du livre. J'ai découvert l'univers de Pascaline, cheffe de service politique travaillant pour un hebdomadaire influent et qui tente de concilier sa vie professionnelle avec sa vie privée, et Alice, sa jeune protégée. Je me suis rapidement attachée à ces deux femmes, qui forment un duo de choc, ainsi qu'à la personnalité plutôt discrète mais engagée d'Inès, vice-présidente d'un conseil régional.
En lisant ce roman, j'ai eu l'impression d'être dans les coulisses du milieu journalistique, avec une enquête politico-financière prenante. On ressent la compétition entre les entreprises, entre les médias, et même entre les romanciers, l'importance du réseau également. L'écriture est claire, fluide, et l'intrigue bien menée. L'histoire fait écho à des sujets d'actualité dans la société française.
Ce roman m'a permis de découvrir Claire Bauchart, diplômée de Sciences Po Paris et journaliste pour le magasine ELLE. Son premier roman "Ambitions assassines" risque fort d'intégrer rapidement ma bibliothèque...
Merci à NetGalley et à Elidia pour cette enquête qui m'a tenue en haleine et m'a transportée.
Lien : https://voyagesdek.travel.bl..
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Comment jongler entre vie professionnelle et vie personnelle quand on est une femme ? Est-on une mauvaise mère si on a de l'ambition dans sa carrière ? À l'inverse, les jeunes loups vont-ils sauter sur notre place si on décide de rentrer assez tôt pour voir sa fille avant qu'elle dorme ? Autant de questions qu'une journaliste telle que Pascaline peut se poser. Brillante journaliste et mère célibataire, elle vit sa vie sur les chapeaux de roue. 

Son enquête s'ouvre sur des grèves dans une grande entreprise, et sur les multiples conflits entre patrons et syndicats. Peu à peu l'affaire devient plus complexe et mêle appels d'offres, magouilles, bitcoin, chantages et ministres. le sujet vous paraît ennuyant ou trop compliqué ? Pas du tout. L'autrice le traite avec simplicité et donne à tout ceci des airs de mystères qui vont vous donner très envie de connaitre les dessous de l'affaire. J'ai trouvé le sujet original car j'ai plus l'habitude de le découvrir au journal de 20h que dans un roman de fiction.

Mais évidemment, j'ai surtout aimé le portrait de cette femme moderne et active prise aux affres du doute et du symptôme de l'imposteur. Elle jongle entre sa passion pour son travail et ses moments avec sa fille, car le père l'a quitté, fatigué de son implication professionnelle. Au travail, c'est tout aussi compliqué. Les femmes qui l'entourent ne connaissent apparemment pas le mot "sororité" et de manière générale les journalistes avec qui elle travaille font passer la réussite personnelle avant le travail d'équipe. Heureusement elle pourra compter sur sa jeune et attachante assistante. Cette assistante ainsi qu'une autre cadre haut placée montrent bien la misogynie subie et la mise en doute des compétences des femmes, tandis que d'autres personnages démontrent la pression qui pèse pour être une femme bien (c'est-à-dire une mère et une compagne...)

Ce roman a donc beaucoup plus à montrer qu'une simple enquête journalistique. Un défaut ? Je l'ai trouvé un peu trop court. J'aurais aimé en savoir plus sur le romancier Laurentin et surtout j'ai eu l'impression de découvrir à peine ce qui se tramait que c'était déjà terminé. Alors ma chère Claire, à quand la suite ?!
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
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