Lorsque tu passes dans ma nuit
comme la lune
entre les branches,
vite, je dresse la lyre du poème ;
je m’apprête à grimper
un à un les degrés
de mes vers, et c’est toi qui descends
mot à mot
dans les miens.
A l'indicible source
puise des mots infusés de printemps
dédiés
à ce qu'il y a de plus frais
en chacun.
Regard à jeun, (...)
Avoir un ciel à raconter.
Aller pieds nus
Dans le plus jeune
De ses jours
Et s'enivrer
de gratitude.
Tu apprends à être l'auteur d'un Livre
que tu n'as pas écrit. Et voilà que,
sous l'Ecriture, la Parole
se lève et t'ordonne:
"Ephphata! Ouvre-toi!"
Ton écorce se fendille.
Tu sors de la chrysalide.
Etre l'enfant
de son écoute.
Qui tend l'oreille entre en extase
et son visage prend
la forme d'une conque.