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Je viens de terminer ce roman qui ne fut pas un long fleuve tranquille.
En effet deux traducteurs font qu'à la lecture c'est inégal.
Un départ laborieux pour le premier chapitre (oeuvre d'un traducteur ) puis soudainement la magie opère grâce au second traducteur qui va tenir la barre le plus souvent (heureusement !).
Le livre est construit en deux parties.
Dans la première l'auteur nous présente un personnage dans chaque chapitre (au nombre de huit ).
Dans la seconde partie, par le fruit du hasard, tous les personnages vont surgir autour du Shanghai Hôtel.
Avec une grande virtuosité Vicki Baum va emboiter les pièces du puzzle.
Nous faire ressentir l'angoisse des différents protagonistes devant l'imminence de la guerre.
Quelques longueurs inutiles ralentissent le récit et le final laisse un goût amer (oeuvre du mauvais traducteur ?), alors que ce roman était plein de miel.
Adeptes de romans cours, prenez une boussole pour ce roman foisonnant !





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Un auteur qui a eu beaucoup de succès en son temps, Vicki Baum, mais qui a dû publier cet ouvrage dans la clandestinité en 1939 car les nazis brûlaient les livres dits "subversifs".
C'est le récit de neuf personnages que rien ne prédisposait à se rencontrer si ce n'est leur passage à Shanghaï, pendant une période troublée.
Un récit enlevé, des personnages contrastés, une bonne finesse psychologique.
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Ce livre a été aussi publié sous le titre : bombes sur Shanghaï (livre de poche n°2417 ). Voir ma critique.
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Désolée, je n'ai pas du tout aimé ce livre. Je ne sais pas si cela vient de la traduction. Aucun des personnages ne m'a été sympathique, ni n'a trouvé une quelconque compassion ou empathie. J'ai trouvé le livre trop long et j'ai eu du mal a retenir les portraits des personnages.
Je n'ai pas compris ce qui n'a pas accroché avec ce livre car l'histoire, le concept et la réalité des protagonistes sont tous les ingrédients que j'aiment habituellement.
Par curiosité, je lirai tout de même un autre livre de Vicki Baum.
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Un roman choral qui débute par une catastrophe annoncée d'emblée....
Elle ne sera pas imminente, car la majorité des 670p du roman nous amène d'abord découvrir la vie des 9 personnages qui finiront par se retrouver à Shanghai dans la concession internationale, à la veille de l'invasion Japonaise de l'été 1938, et derrière laquelle on sent se profiler la guerre mondiale.
De Hawaï à la Russie en passant par l'Allemagne, jusqu'à la Chine, c'est un portrait mondial que dresse Vicki Baum, d'une écriture moderne et dynamique, mais aussi sans concession pour aucune nationalité... L'humain dans tous ses défauts, quel que soit le pays....
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Le 14 août 1938, le centre-ville de Shanghaï est victime d'un bombardement meurtrier qui marque le début de l'attaque du Japon contre la ville. Dès l'introduction Vicki Baum nous annonce que ce bombardement a fait neuf morts à l'intérieur du Shanghaï hôtel. C'est l'histoire de ces neuf personnes qui va nous être racontée : "Nous nous proposons de raconter quelles routes amenèrent à Shanghaï ces neuf personnes, quelle avait été leur vie et comment elles moururent".

La première moitié du roman est donc divisée en neuf chapitres, chacun consacré à un des personnages, depuis son enfance. L'autrice insiste sur les ruptures et les traumatismes précoces qui ont fait de ses héros les adultes qu'ils sont devenus. L'analyse psychologique est finement menée. Ainsi, Jelena Trubova est la fille d'une famille de la bonne bourgeoisie russe. Perdue -ou abandonnée ?- toute petite alors que ses parents fuyaient la révolution, elle a été recueillie par des réfugiés qu'elle méprise et s'est inventée des origines nobles. Plus tard elle a tenté de s'élever en se faisant entretenir par des hommes riches mais elle a le sentiment d'avoir toujours misé sur le mauvais cheval ce qui l'a rendue froide et insensible.

Les origines des personnages sont variées socialement et géographiquement ce qui permet de survoler des événements marquants du début du 20° siècle. Avec les Allemands Emmanuel Hain, Juif converti au christianisme et Kurt Planke, son protégé, ayant brièvement appartenu au Parti Communiste, on a un aperçu de la montée du nazisme, de son emprise et de ses exactions. L'autrice a bien saisi ce qui se tramait là : "bien des gens, qui jusque-là n'avaient rien été, étaient maintenant quelque chose, dont ils pouvaient être fiers : ils étaient aryens allemands".

Avec les Chinois BG Chang et Lung Yen, on découvre la vie des misérables coolies. Ils ont une trajectoire inverse. BG Chang, fils de pauvres mariniers, est devenu un riche banquier tandis que Lung Yen, après la ruine de la ferme familiale, est parti faire le tireur de ricksha à Shanghaï.Il supporte la misère en se droguant à l'opium. Il y a aussi les Américains Ruth Anderson et Frank Taylor qui permettent d'évoquer la crise économique de 1929 et le Japonais Yoshio Murata, la montée du nationalisme dans son pays. Il arrive à certains des personnages de se croiser. J'ai trouvé cette façon de procéder originale et intéressante.

La seconde partie se déroule à Shanghaï dans les jours qui précèdent le bombardement et prend fin le 14 août 1938. Tous les personnages, exilés ou déracinés d'une façon ou d'une autre, se retrouvent dans la ville.Dans la concession internationale les occidentaux vivent en maîtres. Même un simple commis de magasin comme Frank Taylor, obligé de vivre en colocation dans un modeste meublé, peut se payer les services d'un boy. Un personnage reconnaît qu'il ne pourrait plus retourner dans son pays : sa femme s'est habituée à être servie par six domestiques. BG Chang, actionnaire majoritaire du Shanghaï hôtel, accède à ses appartements par un ascenseur réservé : les Chinois ne sont pas admis dans le hall principal. Une vraie situation coloniale où la plupart des Blancs se considèrent -et se comportent- comme supérieurs aux autres. Et je remarque que l'autrice elle-même n'est pas dénuée de préjugés racistes. Elle est moins atteinte cependant que certains de ses personnages. En toile de fond la Chine de l'époque est dirigée par Tchang Kaï-Chek qui souhaite réformer la société avec le mouvement de la vie nouvelle. Yutsing Chang, le fils de BG Chang, est un proche du régime. Il est en désaccord complet avec son père sur ses choix de vie et habité par un sentiment anti-japonais de plus en plus important.

J'ai plutôt apprécié cette lecture. Il me semble que Vicki Baum est bien documentée sur les événements qu'elle relate. L'analyse des sentiments qui sont les ressorts des personnages me paraît bien vue et de nombreuses situations n'ont pas pris une ride. La première partie m'a plus plu que la seconde où j'ai trouvé parfois des longueurs.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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