Si tout n'a pas péri avec mon innocence

Ce qu'il se dit, ce qu'il peut bien se dire au pied de l'arbre ou tant de fois il a été Luffy et moi Sven, j'en suis réduite à l'imaginer et à me torturer en l'imaginant - mais ce n'est que justice que je souffre à mon tour au pied de cet arbre, et ce n'est rien en comparaison des souffrances qui l'ont conduit à s'y pendre.

Mes agneaux, comme je regrette et comme je regrette d'avoir à regretter, d'avoir compris trop tard que c'était trop dur pour vous et que ça l'aurait été pour n'importe qui, alors à fortiori pour vous qui étiez des agneaux, de petites bêtes tendres et préparées à rien. Il y a eu pourtant des signes avant-coureurs et si j'avais été moins bête, moins égoïste, et moins obnubilé par Sven, je les aurais convenablement décryptés.

L'amour, c'est le goût de la prostitution. Il n'est pas de plaisir noble qui ne puisse être ramené à la Prostitution. Baudelaire, dans Fusées.

je ne suis pas née, non, pas encore, mais c’est pour bientôt car on peut compter sur la mer pour accompagner les enfantements , les débordements, et les franchissement invisibles

Bref, pour en revenir à ma soeur, elle fait tout simolement partie des quatre-vingt-dix pour cent de nanas qui se passeraient volontiers du coiit...

D'aulleurs elle n'a finalement qu'un seul amour, et c'est sa mère. Min idée, d'ailleurs, c'est que ce qui vaut piur Svet vait pour la plupat des gens: non seulement la baise les effraie et les fatigue, mais en p'us, ils baisent rarement la bonne personne.

Les souvenirs n'appartiennent à personne. Leur nature est trop incertaine pour que nous nous targuions d'une propriété; la distinction entre eux et les rêves trop ténue pour que nous fondions sur la mémoire quelque certitude que ce soit, à commencer par celle d'avoir vécu quelque chose.

Elle parle avec une animation que je ne lui ai plus vue depuis longtemps, peut-être parce que cet Antoine a été son seul amour, celui pour lequel elle a flambé d'un coup, s'allumant comme une torche vive au seul bénéfice de ce vieux garçon qui découvrait à la fois comment vivre et comment mourir.

Kimberley ce débat comme elle peut pour survivre dans sa famille nombreuse. Entre un père trop effacé et une mère trop ego-centré, elle décide un jour de renaître et de ce fait de couper le cordon avec cette famille trop étouffante. Les seuls qui bénéficieront de sa compassion seront ses deux plus jeunes frères.

C'est un récit dans lequel on étouffe avec Kimberley, on est en colère avec elle, on pleure avec elle. C'est un beau récit sur un terrible drame familiale. Ce n'est pas un coup de cœur mais on en est pas loin !

Les adultes admirables, ça se compte sur les doigts de la main et c’est bien le problème.