AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Billie72


D'Emmanuelle Bayamack-Tam j'ai lu et beaucoup aimé Les garçons de l'été (publié sous le pseudonyme de Rebecca Lighieri) et Arcadie, Prix du Livre Inter 2019.

Je me suis lancée avec délice dans la lecture de ce roman au titre empreint de nostalgie.
Eh bien je peux vous dire que sa lecture m'a procuré un joli éventail d'émotions !

Pour commencer, les personnages sont hauts en couleur et l'histoire absolument dingue.

Le personnage principal, Kimberley, a deux grandes soeurs avec qui elle partage peu, et deux petits frères qu'elle aime plus que tout. Qu'elle est à peu près la seule à aimer, car dans cette famille nombreuse où trois générations partagent le même toit, les deux jeunes garçons n'ont droit qu'aux miettes. Un père falot, une mère immature, égoïste, sotte et dévergondée en dépit d'un physique disgracieux, un grand-père fantasque qui ne doute pas de ses charmes et frétille comme un gardon : une curieuse galerie de portraits, adoucie par la présence bienveillante de Claudette, la grand-mère, qui finira pourtant par abandonner le navire.

À 9 ans, Kim décide de prendre son existence en main.
Elle découvre la poésie : Hugo, Rimbaud, Baudelaire deviennent ses maîtres à penser.
Puis l'amour. Les sentiments et le plaisir physique. Qu'elle reçoit et qu'elle donne.
Puis le chagrin, immense, ravageur. Et le poids de la culpabilité.
Les années passent, le garçon manqué se métamorphose en belle plante. Intelligente, sensible, brute et fragile.

Avec sa force et ses faiblesses Kim est terriblement attachante. Si certains passages et la dernière partie du roman m'ont (un peu) déçue, je reste sous le charme de ce récit surprenant, d'une beauté trouble et d'une tristesse effarante, foisonnant de questionnements sur la maternité, le sens de la vie, l'égoïsme et l'altruisme, la responsabilité face à ses actes et ses choix.

La plume de l'auteure mêle poésie et langage cru, générant une atmosphère assez dérangeante.
Je pense que comme pour tous ses romans, « ça passe ou ça casse », on adore ou on déteste.
Je me range dans la première catégorie ! Et vous ?
Commenter  J’apprécie          2110



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}