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Critique de emilie31


Il y a quelques années, j'ai participé au concours des lecteurs livre de poche et ce roman faisait partie de la sélection. En rangeant ma bibliothèque, j'ai retrouvé ce roman ainsi que mon petit livre de juré (où je prenais des notes pour les votes), autant m'en servir pour faire quelques articles de plus et vous épargner quelques lectures inutiles.



N'ayant pas lu 99 francs lors de sa sortie, ni après d'ailleurs, c'est le premier livre que j'ai lu de Frédéric Beigbeder. Voici la présentation de l'auteur :

Octave est de retour. L'ancien rédacteur publicitaire de 99 Francs porte désormais une chapka. Il erre dans Moscou, sous la neige et les dollars, à la recherche d'un visage parfait. Son nouveau métier ? » Talent scout « . C'est un job de rêve. Octave est payé par une agence de mannequins pour aborder les plus jolies filles du monde. » Messieurs, notre but est simple : que trois milliards de femmes aient envie de ressembler à la même. » Son problème sera de trouver laquelle. On pourrait croire que cette satire dénonce la tyrannie de la jeunesse et la dictature de la beauté. Ce n'est pas tout. Octave va à la rencontre de son Apocalypse : Lena, une adolescente de Saint-Pétersbourg, qu'il aimera pour la première et la dernière fois. Au secours pardon raconte l'histoire d'un homme qui se croit libre comme la Russie, et qui va s'apercevoir que la liberté n'existe pas.

A première vue l'histoire pourrait être intéressante si la rédemption d'Octave en était vraiment une mais alors là, on touche le fond. L'écriture est horriblement tortueuse et se veut inventive avec des jeux de mots qui sont d'une inefficacité sans nom . L'auteur a le souci de coller au réel mais le seul résultat qu'il obtient est de faire naître le dégoût chez le lecteur. Ce n'est pas parce que le monde change que la littérature doit en restituer les aspects les plus sordides surtout avec autant de vulgarités et de grossièreté.

En outre, le monde qui est ici dépeint est sans intérêt : la mode…la Russie…comment dire ? beurk…

En plus, la référence au Lolita de Nabokov est explicite mais à l'érotisme du fabuleux texte de Nabokov succède une pornographie vulgaire et dégoûtante qui ne rend pas hommage au texte source.

En lisant ce roman, plus autosatisfaction pour son auteur qu'autofiction, je me suis dit que M. Beigbeder devait, pour le plus grand bien des lecteurs, ranger sa plume ou du moins sortir de cet univers creux qui rend son écriture vide et sans intérêt.

En résumé : un titre bien trouvé car « Au secours» tels sont les mots qui viennent tout au long de notre lecture…
Lien : http://gourmandisesetplaisir..
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