Je suppose qu’un romancier professionnel décrirait ici le paysage océanique les entourant, et le vent, les nuages, les pelouses couvertes de rosée, mais je ne le fais pas pour deux raisons. Premièrement parce qu’Oona et Jerry n’en avaient rien à foutre du paysage ; deuxièmement, parce qu’on y voyait rien, le jour n’étant toujours pas levé.
" L'absence n'est-elle pas pour qui aime, la plus certaine, la plus efficace, la plus vivace, la plus indestructible, la plus fidèle des présences ? "
L’iceberg c’est notre survie, et la partie immergée, ce sont nos morts, tous ces cadavres sous l’eau.
Salinger, comme moi, aimait les filles beaucoup plus jeunes.
Lisez-vous les classiques français ? Balzac, Flaubert, Musset ? C'est le sommet du raffinement. Savez-vous ce qui me désole ? Vous verrez qu'après cette guerre, ce sera fini. Plus personne ne lira les Français. Voilà ce que l'Amérique aura gagné. On nous lira, nous, dans le monde entier et nous ne lirons plus que nous-mêmes. Ca a commencé avec la Première Guerre. Avant 1915, on ne jouait que des auteurs étrangers à Broadway. Et puis on s'est refermés sur nos pièces, on ne jouait plus que Dreiser et O'Neill. Voici ce que les guerres vont assassiner : notre curiosité.
Les êtres qui s'aiment le plus sont ceux qui ne s'aimeront jamais.
Si la lune est ronde et jaune comme une rondelle de citron,c'est que toute la vie est un cocktail .
le bonheur est très simple : il consiste à inverser le malheur .
Tu n'étais pas une femme, tu étais un concept : l'amour impossible, perdu, l'amour gâché, une briseuse de coeur qui n'arrive pas à cesser d'attendrir. Tu m'as fait tellement de mal que je ne t'en veux pas, c'est insensé comme tu es forte, tout de même.
On ne décide pas de ressentir : on ressent ce qu'on peut, le coeur se sert de ce qu'il a en magasin, et le mien est encore gorgé de toi. Tu m'aides. Pas toi, l'idée de toi.