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N'allez pas vous méprendre. J'ai aimé la prose beigbederienne à ses débuts car je suis un amateur de slogans percutants et de formules qui font mouche. Je fermais les yeux sur les délires apocalyptiques d'une nature humaine débectante. J'ai acheté cette daube 1,99€ à une braderie croyant à une bonne affaire et ayant lu quelques arpèges de cet auteur sans trop de déplaisir ! Mais ce faux roman n'est qu'un ramassis de clichés, de mauvaises blagues, toutes les scènes coupées au montage de ses bouquins précédents notamment ceux mettant en scène l'ignoble Oscar Dufresne. Sous forme de chroniques journalières le personnage principal étale sa connerie, son snobisme, son égoïsme à un point si inouï qu'il ne peut être un cousin de Frédéric Beigbeder mais un frère ! « L'amour c'est cela : faire croire à la personne qu'on désire le plus au monde qu'elle nous laisse de marbre. L'amour consiste à jouer la comédie de l'indifférence, à cacher ses battements de coeur, à dire l'inverse de ce qu'on ressent. Fondamentalement, l'amour est une escroquerie. » Gerbant comme tout le reste de cette prose à deux balles. Au hasard page 173 « C'est un miroir déformant que je promène le long de mon nombril ». Tout est dit, il ne le cache pas, il le revendique ! de soirée jet-set en soirée jet-set où il baise, picole, se came, se moque, se maque, voilà le numéro du caliméro cocaïnomane qui repart pour un tour. du réchauffé ! Grasset aime le gras. le tout-Paris rapplique dans ce « roman-gazette » avec ou sans son consentement. du show. de la télé-réalité. du Ardisson. le degré zéro de l'écriture. Je mets 5/20 car la jaquette rose-orangée déforme la gueule de Frédéric Beigbeder et le rend encore plus moche qu'il ne l'est. Nouvel aveu page 216 : « Désolé, je crois que je n'ai pas assez d'imagination (ou de talent) pour inventer des histoires. » Il aimerait que l'on réponde : « Mais non, mais non« . Moi je réponds : « Mais oui, mais oui, tu as le talent d'un journaliste de Sports-Figaro, change de job, arrête d'écrire des livres s'il te plaît, tu ne sais pas ! » « le manque n'est rien d'autre qu'une overdose de vide. » voilà une excellente devise pour l'oeuvre de FB : une overdose de vide !! Ces mièvreries ne font que tourner autour d'un nombril avachi par la luxure dont on n'en a rien à cirer. C'est drôle cinq minutes l'Oscar Dufresne mais tirer sur la corde sur plusieurs volumes publiés montre les limites d'un petit auteur (pas par la taille), limite imposture dans le monde littéraire qui est entré par une fenêtre en balançant quelques bonnes vannes de son univers publicitaire dont il n'aurait jamais dû sortir. C'est juste un manieur de punchlines vaginales qui ne tiennent pas deux rounds sur un ring. Une avalanche de clichés est devenue sa dose, ah tiens voilà la phrase la plus utilisée au monde qui apparaît parmi tant d'autres : « J'ai trouvé le bonheur à l'instant précis où j'ai renoncé à le chercher. » Frédéric Beigbeder égoïste romantique ? Non juste auteur de romans toc trahi par son urine (ce sont ses mots) ! Où est l'humour ? 50 pages qui tournent en rond puis une formule qui fait mouche, qui rapporte son lot de croquettes, faut pas confondre la littérature avec la pub pour chien-chien ! Re-50 pages. Pas un sourire ne vient pas en lisant ces récits de ouatères-closettes. C'est la confession d'un auteur raté qui a réussi et qui déballe ses blagues carambar par aveu d'impuissance. Excusez-moi j'ai envie d'éternuer. Atchoum ! Lui le braquemart ambulant, le misogyne extraverti, l'homme qui décapote une capote plus vite que son ombre qui lui fait de l'ombre. Exemple page 184 : « Quand une femme n'est pas niquée, elle est paniquée. » Faut rire là ? Ah ah. Voilà tout est dit, à l'image de ce machin de 395 pages publié en 2005. La carrière du sieur Frédéric Beigbeder aurait du s'arrêter là, après ce sordide suicide. Hélas le monde de l'édition est aveugle, la société n'est guère plus bien-voyante, le monde part en couilles et Oscar Dufresne est toujours là. Lui « le pédé qui ne couche qu'avec des filles« . Que vais-je faire de ce livre ? le jeter ? L'envoyer en Afrique ? le proposer à « Ni Putes Ni Soumises » ? Un bouquin sans queue ni tête ? Ce serait le cas si la spécialité de Beigbeder n'était pas de nous parler essentiellement de sa queue. Lien : https://pasplushautquelebord.. + Lire la suite |