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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce livre, je l'ai acheté à la suite d'une chronique de Monsieur Gérard Collard, qui en faisait une présentation hyper enthousiaste. Je ne connaissais pas l'auteur, mais j'écoute ou regarde les chroniques de Monsieur Collard depuis très longtemps, 25 ans ? peut-être, bref dès ses débuts à la télévision. Depuis je n'ai plus de télévision, mais par moment je regarde encore des chroniqueurs de livres.
Donc je viens de terminer la lecture de Erika Sattler.
Lu très rapidement, car il y a une sournoiserie. En effet, on cherche à comprendre l'héroïne, Erika, et on avance dans le "roman" pour cela. Or, que nenni. le livre n'est absolument pas fait pour cela. D'ailleurs, je ne sais toujours pas pour... quoi le livre a été écrit.
Pour nous montrer une page d'histoire ? ah ! et laquelle ? celle des Allemands qui fuient les terres annexées par le Reich ? histoire très connue... Nous rabâcher que les Russes sont impitoyables, et surtout impitoyables violeurs de femmes allemandes ? mais qu'est-ce que c'est, cette récupération des pires clichés, ah mais vous savez dans ce roman il y a toujours un jeune allemand SS ou nazi qui est bon... par contre les russes, pas un qui sauve le reste...
Le contexte historique est massacré, et que les Ukrainiens, les Biélorusses, les Polonais, les catholiques, les antisémites, les autres, c'est comment on dit salad bowl ???
L'héroIne, Erika, allemande, bavaroise (bien sûr, encore un cliché), fermière (encore un cliché) est une nazie pure et dure. Elle a le culte de la beauté. Et c'est cela qui justifie son adoration du nazisme. Facile !
Elle n'aime personne qu'elle-même, et c'est pour cela qu'elle est une nazie confirmée. Wouah ! les raccourcis !
Sa psychologie profonde, on n'en connaîtra pas un iota. Envie de dire, passez, rien à voir.
Sauf qu'on pouvait s'attendre à autre chose.
L'écriture et la construction sont d'un simple, pas de quoi passer du temps sur ces sujets.
Mais, moi, je m'interroge, sur l'utilisation romanesque de sujets tels que les camps de concentration, et d'extermination, le nazisme... et je renvoie simplement aux lectures de ceux qui n'en sont pas revenus... et en réalité, je m'interroge, je trouve cela indécent. Car qu'avons-nous retenu d'Auschwitz ? Ca ? et bien si c'est "ca", c'est-à-dire faire du romanesque avec "ca", c'est comme si Auschwitz n'avait pas existé.
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Voilà un livre dont je ne sais pas trop quoi penser.
J'avais décidé de le lire suite à une émission de radio et j'avais compris qu'il s'agissait d'un portrait de femme qui n'a pas renoncé aux idées national-socialistes après la défaite de l'Allemagne nazie.
Et ce n'est pas vraiment ce que j'ai lu. Il s'agit ici d'un portrait d'une psychopathe - attention, le terme me vient uniquement à cause de ma grande expérience ès Esprits criminels, je n'ai aucune compétence pour poser un diagnostic! Néanmoins, dès l'enfance Erika n'aime qu'elle-même et se sert des autres, les manipule pour satisfaire ses besoins. L'idéologie nazie lui donne un but dans la vie, un cadre, un modèle auquel se conformer.
Cela m'a gênée car l'auteur donne l'impression que seules des personnes avec un profil similaire professent des idées pareilles sur le long terme. Il ne démontre absolument pas la "banalité du Mal" annoncée sur la quatrième de couverture.
Après, Hervé Bel revient bien sur la spécificité - la séduction (?) - de cette idéologie qui prône la loi du plus fort et à laquelle Erika et ses comparses croient de toutes leurs forces, mais j'ai trouvé que cela était traité un peu trop superficiellement.
En somme, je n'ai pas vraiment apprécié la lecture de ce livre. A chaque lecteur de se faire son opinion, comme toujours!
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Erika Sattler est une nazie bien comme il faut, merci. Son idéal de vie, c'est d'honorer sa patrie et d'incarner l'allemande parfaite, celle qui s'occupe de son SS de mari tout en veillant sur le foyer et leurs enfants en son absence – toutes de mignonnes têtes blondes, de préférence. Sauf qu'en 1945, la victoire de l'Allemagne n'est plus si certaine, le doute s'immisce : et si les russes parvenaient à renverser leur nation si parfaite, pour de vrai, pour de bon ? Alors, Erika fuit par le train, en empruntant des convois allemands, à pied s'il le faut. Pour échapper à ces démons de russes, pour échapper à la défaite.

Quand j'ai commencé ma lecture, j'étais complètement emballée par cette idée. Explorer le côté des « méchants », de cette femme aux valeurs terribles. Lire ce mal banal. le problème, c'est que l'histoire est bloquée en boucle, c'est le même schéma à chaque fois pour Erika. A savoir : Erika la sublime, merveilleuse créature dépouillée de toute compassion, est en danger (de viol, une fois sur deux) MAIS tout va bien, un homme, ami ou ennemi, tombé sous son charme, la sauve parce qu'une femme comme elle, si belle, si gracieuse, ne peut PAS être blessée ou tuée. C'est bien connu, la beauté sauve. Et on s'en fiche qu'elle soit odieuse, égoïste, mauvaise, Erika est BELLE, vous comprenez ?

Au départ, ce constat est intéressant mais au bout d'un moment, ça devient lassant. Surtout qu'il n'y aucune évolution de son personnage, ni en pire, ni en mieux, Erika stagne. L'histoire avance mais Erika nous donne l'impression de rester au même point tout le long du récit.

Bref, pour moi, une lecture en demi-teinte, un poil trop manichéenne dans sa vision des personnages (même si des horreurs, il est bien dit qu'il en est fait de tous les côtés), c'était bien écrit mais un peu redondant. Personnellement, j'attendais plus de développement.
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