Le village de la Source des Chèvres est isolé, aux portes du désert, relié à la ville uniquement par un bus.
Alors, quand, sans réelle raison invoquée, les militaires décident de bloquer l'accès entrant et sortant sous peine de mort, les villageois sont confrontés à la pire des situations : enfermés dans leur propre village, sans aucune issue envisageable.
Et rapidement, les pires côtés d'une communauté vont ressortir. Sous les ordres d'un chef auto-proclamé, les villageois vont pointer du doigt un responsable.
Le Silence des dieux est un beau roman, lumineux, car au milieu de cette violence aveugle, l'entraide nait, la solidarité se développe.
Dans ce monde renversé, Ziani le Fou devient la voix de la raison.
Le texte est poétique, dépaysant, émaillé de chansons et de poèmes.
En lisant ce roman aux allures de fable, j'ai souvent pensé à
La ferme des Animaux de
George Orwell, même si le sujet n'est pas exactement le même. Finalement, dans
le Silence des dieux, ce sont les hommes qui deviennent des bêtes.