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Citations sur Attaquer la terre et le soleil (95)

- La France a pour mission divine de pacifier vos terres de barbarie, d’offrir à vos cervelles incultes les ors d’une culture millénaire ! Que ça vous plaise ou non ! Et ceux qui refusent notre main tendue seront renversés, écrasés, hachés menu par le fer de nos sabres et de nos baïonnettes !
(pages 124-125)
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… il était loin le paradis que le gouvernement de la République nous avait promis, et on n’était pas près de l’atteindre, nous tous entassés sous les tentes militaires au milieu de nulle part, dans ce trou perdu que l’autorité militaire avait osé appeler colonie agricole,
(page 13)
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- Et ceux qui se sont opposés, qui s’opposent et qui s’opposeront aux lumières que nous leur apportons, eh bien ceux-là, soyez-en sûrs foutredieu ! Ceux-là seront exterminés sans qu’aucune pitié retienne nos sabres, nos fusils et nos baïonnettes ! Et s’il faut vous exterminer l’un après l’autre des rives de la Méditerranée aux portes du désert, eh bien nous vous exterminerons !
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et ce bonheur qui nous tombait dessus sans crier gare m’a fait peur, d’un coup je me suis sentie frissonner, vaciller
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il faut nous voir
on a la gueule des mauvais jours, une haleine de forçat, l’œil en couille de taureau tant la nuit a été dure dans ces ténèbres du diable
il faut nous voir
(page 121)
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Avec Rosette et Célestine nous avons pris l’habitude d’assister à toutes les trois à la messe du dimanche, les fidèles étaient nombreux, entassés sur les bancs de cette pauvre église et souvent debout dans la poussière de la rue qui n’était pas encore une rue mais qui était en train de le devenir, et tous ainsi rassemblés, nous priions pour nos chers disparus, et nous priions pour notre communauté de survivants qui n’était pas très vaillante et qui en avait bien besoin, quant à l’abbé Morin, perché sur une échelle qui lui servait de chaire, il ne manquait jamais une occasion d’asticoter ses ouailles, parce qu’il savait bien que ces ouailles-là, femmes en majorité, à la peau grise et ridée de fatigue, aux joues creuses et aux yeux sans éclat, étaient des ouailles rescapées de l’enfer, et donc des ouailles à réveiller, à secouer, à remettre sur pied pour ainsi dire, et à conforter dans le choix qu’elles avaient fait de traverser la Méditerranée pour aller coloniser des terres qui devaient, le gouvernement de la France en était sûr, les enrichir bien au-delà de leurs espérances.
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 oui, il fallait que je me reprenne, que je retrouve la
volonté de lutter, si ce n’était pas pour moi qu’au moins je
lutte pour mes enfants qui ne demandaient qu’à vivre, qu’à
passer ce mauvais cap à l’abri de mes bras de mère qui leur
étaient tout autant nécessaires que le ventre d’une chienne
pour ses trois chiots .
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nous n’avons pas plus peur du yatagan que des rugissements du lion du désert qui nous réveille la nuit lorsque nous ronflons comme des ogres autour des feux de camp, pas plus peur du soleil qui brûle les cervelles que de ces maladies africaines qui ne nous veulent que du mal, palu, chiasse, fièvre chaude, vers kabyles bouffeurs de boyaux, vent fanatique descendu des paradis de Mahomet pour ronger nos plaies jusqu’à l’os
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Comme s’il fallait en passer par là pour sortir de l’enfer
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on y croyait dur comme fer aux conseils du médecin, on avait les jambes en charpie, les paupières plus lourdes que du plomb, mais on ne cédait pas à la fatigue, il fallait lui faire peur à ce choléra, l'empêcher d'enter dans notre corps par tous les moyens, et si par malheur il y était entré à quelque moment de la journée, l'en faire sortir par tous les pores de la peau en valsant comme des fous furieux
je ne sais pas combien de nuits nous avons dansé au son de cet accordéon qui n'avait plus pour nous sa sonorité habituelle, on se trémoussait sans écouter les notes de musique, tant il nous semblait que ce n'était pas un accordéon qui jouait mais bien plutôt une cloche qui sonnait le glas du coucher du soleil au lever du jour pour nous rappeler l'atroce vérité de nos vies humaines qui n'avaient jamais tenu et ne tiendraient jamais qu'à un fil
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