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La mémoire. Quel drôle de mécanisme.

Les souvenirs. Les traces de l'intime. Ces infimes délicatesses que l'on garde en soi toute une vie.

La mémoire. Ce qu'on se construit à travers celle des êtres qui croisent notre route.

Cécile Bergerac, dans son second roman, a pris mon coeur entre ses mains et doucement, avec tendresse, vérité et émotion m'a amené jusqu'à la dernière page, les yeux mouillés mais le coeur gonflé d'amour.
Car c'est d'amour qu'il est question ici. Ce roman est une histoire d'amour. Une belle, une vraie, une immense.

Celle de Cécile et de son grand-père.

Je suis entré dans leur vie, je me suis caché dans un coin et je les ai écoutés vivre. J'ai bu les souvenirs d'une petite fille, béate d'amour pour ses grands-parents. J'ai observé cet homme, qui a quitté son Algérie natale pour la France, cet homme digne, profondément émouvant. Son papy. Son géant.
Je les ai observés et je les ai aimés si fort que je les garde encore un peu en moi après cette lecture. Juste parcequ'ils ne vont pas me quitter comme ça …

Cécile Bergerac, définitivement, fait partie intégrante de ma voie lactée, une étoile qui brille dans mon univers intérieur. Je crois qu'elle et moi faisons partie d'une même famille…

Alors, merci infiniment Cécile d'écrire des choses si belles qu'elles nous remuent en dedans. Sans maniérisme mais d'une si belle manière. Dieu, que j'aime lorsque l'écriture se fait ainsi universelle, dans son plus simple appareil.

« Si j'avais plus de maturité, je comprendrais peut-être que la vie ne vaut pas d'être chérie que quand elle offre le parfum des roses, mais également lorsqu'elle perce le doigt maladroit. »

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Deux thèmes s'entremêlent étroitement dans ce roman : la perte de la mémoire et les autres altérations liés à la maladie d'Alzheimer d'une part et le déchirement vécu par les pieds-noirs et en particulier ces juifs d'Algérie devenus français par décret, dont les racines étaient dans ces pays du Maghreb, mais le fil conducteur en est sans aucun doute pour moi l'amour.
Le récit de cette vie dans ce pays disparu à tout jamais pour ces personnes qui ont dû le quitter, disparu parce qu'il est devenu autre, disparu parce qu'ils y ont tout abandonné va se mêler aux scènes du présent en France, où Cécile, enfant, puis jeune adulte découvre la mémoire des siens.
Celui qui va disparaitre peu à peu, même si son corps est encore là, c'est le Papy de Cécile, frappé par cette terrible maladie. Cécile partage une relation privilégiée avec ce grand-père, faite de moments rien qu'à eux et de courriers échangés. Elle va vivre difficilement cette déchéance, elle va tenter de ranimer la mémoire de cet homme, lui rappelant ces souvenirs qu'il avait jadis partagés avec elle. Elle imaginera quelques subterfuges pour l'arrimer dans cette vie qu'il oublie peu à peu.
Un livre pour moi marqué par l'émotion, qui m'a mis plusieurs fois les larmes aux yeux, larmes qui ressurgissent à l'écriture de cette chronique. L'auteure nous fait partager tout l'amour qu'elle éprouve pour les « gramps », et surtout ce grand-père dont elle est très proche. Elle transcrit de façon si sensible la difficulté, le chagrin de vivre la déchéance d'une personne que l'on aime. J'ai à la faveur de cette lecture revécu les années de maladie de mon grand-père à moi, Aper, dont j'étais la première petite-fille, lui qui n'avait eu que des garçons. J'ai déculpabilisé à lire si bien traduits les sentiments complexes, mélange d'amour et rejet, de soutien et de fuite de Cécile, qui rejoignent les miens à l'époque. Merci infiniment à Cécile pour cela.
Et que dire de la couverture magnifique ; Ces deux mains qui se rejoignent, deux mains aux extrêmes de la vie, celle de l'enfant, celle de la personne âgée, si touchantes par ce qu'elles évoquent.
Merci aux éditions Hugo Publishing pour ce partage #Etmesouvenirdetamémoire #NetGalleyFrance
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Cécile Bergerac signe Et me souvenir de ta mémoire aux éditions Hugo Publishing.
La mémoire qui s'efface est celle de Marcel, le grand-père de Cécile. Marcel et Cécile sont complices , ensemble ils partent faire le tour du village en devisant. Cécile lui confie tout mais attend de son grand-père qu'il lui parle de son enfance en Algérie, de la vie là-bas, de la vie avant le retour après l'indépendance .... Alors lorsque Marcel s'enfonce dans la brume de l'oubli, Cécile écrit pour retenir la mémoire de son héros.
Un texte au ton apaisé et apaisant. Tout est là, tout est dit même l'indicible. Seul l'amour prévaut. un texte qui m' a touchée, un texte à découvrir.
Merci aux éditions Hugo Publishing pour ce partage via netgalley
#Etmesouvenirdetamémoire #NetGalleyFrance
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C'est un roman qui met en lumière les relations familiales, l'importance des souvenirs ainsi que celle de les partager, c'est un roman qui met en exergue la beauté et la pureté de l'amour que nos anciens nous portent. J'ai, à de nombreuses reprises eu la chair de poule tant cette histoire me ramenait à ma propre enfance et la relation que j'ai eu la chance d'entretenir avec mes grands-parents. Les rapports humains et filiaux sous le plus beau des aspects, le partage de choses simples et tellement évidentes mais pourtant le bonheur est là, à portée de doigts. Mais ce roman est bien plus encore, il décrit l'enfance et sa capacité à ne garder que le meilleur, de ne voir que le plus beau.

Nous alternons les chapitres entre l'Algérie et la première partie de la vie de Marcel avec une enfance difficile mais un courage fort et un amour puissant porté à sa mère et la France où Marcel joue son rôle de grand-père, avec ce lien spécial qui le lie à sa petite fille Cécile, elle qui est si friande des souvenirs de son papy.

Lien : https://livresque78.com/2022..
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J'envie Cécile ! Avoir tant de souvenirs de ses grands-parents, pouvoir se rappeler, encore et encore, capturer un moment avec eux, le faire durer, ça doit être merveilleux. Je n'ai pas eu la chance de connaître les miens, car ils sont partis au Paradis avant que je ne sois assez grande pour me souvenir d'eux. Enfin, il y a bien eu mon grand-père maternel, mais quand il a commencé à faire partie de ma vie et moi de la sienne, c'est trop tard, Dieu l'a appelé aussi.
Alors, en lisant ce livre, j'ai pris quelques instants, quelques souvenirs de Marcel et Cécile, sa petite fille. Pour un moment, j'ai imaginé qu'on a pu changer de place, que cette histoire a changé les acteurs. Ça aurait pu être moi et mon grand-père, qui, lui aussi a traversé une guerre, celle de 39/45.
J'ai imaginé aussi des balades, des échanges complices et des veilles tard dans la nuit, remplies des confessions.
J'ai imaginé un jour d'été, quand moi aussi, je lui ai montré la "danseuse" coquelicot.
J'ai imaginé ma main dans la sienne au détour d'une promenade...

Si j'ai pu vivre tout ça quelques instants, c'est parce que Cécile et Marcel ont bien voulu me donner un peu de leur vie, de leur rêve. Leur lien à eux, ne se raconte pas en mots, mais en émotions, en battements de coeur, en regards remplis de tendresse. Ou la fiction se mêle à la réalité, je ne le saurais pas, et je n'ai nullement besoin, car ces mots sans détour, ces confidences murmurées, c'est tout dont j'ai besoin pour m'attacher à leur histoire, en faire la mienne...
Pareil à la vie, ce livre est un mélange d'amour, de tendresse, de la pudeur, de la nostalgie, mais il y a aussi un brin de tristesse, des rêves brisés, des chemins pas toujours faciles à prendre.
La plume de Cécile m'a emporté une fois de plus, j'avais adoré son précédent roman, un roman lumineux et pétillant. Ses mots, ont le don de toucher le coeur, de réveiller les émotions et parfois même des choses qu'on pensait enfouies à jamais au plus profond de nous.
Je me suis laissée bercer par le bruit des pages qu'on tourne et par la chanson de leur vie, j'ai "volé" des instants, j'ai essuyé une larme tout en souriant, et à la fin, j'ai fermé les yeux et j'ai fait un voeu, celui de me souvenir le plus longtemps possible des instants passés avec mon grand-père, ils sont si peu, mais si précieux !
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J'ai lue ce livre dans le cadre d'une lecture voyageuse et aucun regret c'est tendre beau .
Cécile nous raconte le souvenir la passation l'amour entre deux être proches.
Entre Cécile et Marcel il y a cette relation très privilégiée, des echanges avec ce papy elle veut tout connaître de son passé, s'en suit une alternance entre passé présent que j'ai adorée, je n'ai pas eu de mal à suivre cette échange.
Si Cécile est ravie d'apprendre ses souvenirs de son papy Marcel lui par contre perds petit à petit les siens.
Ce n'est plus a Marcel de lui raconter ses souvenirs mais a Cécile de continuer à les faire vivre.

Merci Cécile pour ce beau roman et j'ai envie de croire qu'avoir un Marcel dans notre vie change beaucoup de choses.
J'ai eu un Marcel dans ma vie enfin je ne l'es pas connu mais on ne m'en raconter que du bien et depuis plus de 38 ans maintenant il est cette petite étoile dans mon coeur et dans mon ciel
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Il m'a été très agréable de remonter le temps et la mémoire de Marcel dans les lignes de Cécile B.
Une histoire qui prend racines en Algérie. En 1923, il n'est pas question de guerre mais il y a un fort héritage colonial qui va creuser la population.
Cécile est friande des histoires que son grand-père Marcel lui raconte, elle n'en a jamais assez et en demande toujours plus. Marcel peut raconter la douceur de la terre, l'odeur des épices et la caresse du soleil mais il veut taire la douleur de l'histoire et l'horreur de la guerre.
Cécile va innocemment mettre en place une correspondance avec ce grand-père fort comme un chêne et d'une extrême pudeur. Mais les confidences de Marcel reste toujours en lisière de l'indicible.
Et puis un jour quand la mémoire de Marcel flanche et que les pages se tournent, un précieux trésor s'offre à Cécile... jusqu'à la vérité tant recherchée.
C'est un livre touchant et émouvant que l'auteure nous confie, une histoire transgénérationnelle pudique et toute en respect, « son histoire vraie avec des mensonges à l'endroit, à l'envers » (Bojangles/Bourdeaut).
J'ai adoré vous lire, et je vais vous avouer Cécile que c'est peut-être en partie parce que j'ai aussi connu Sidi Bel Abbés, ses marchands et ses épices, son kiosque de la rue Carnot, dans les lettres d'une lointaine aïeule, quelques vingt vingt ans avant la naissance de Marcel .... mais c'est une autre histoire !



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Dans cette fiction inspirée de sa vie, Cécile Bergerac rend un très bel hommage à son grand-père Marcel, en replongeant dans l'enfance de ce dernier à Oran. Avide de confidences, la petite-fille a poussé son grand-père à entamer avec elle une correspondance où il lui transmet avec beaucoup de pudeur et d'amour ses souvenirs de jeunesse : son éducation, l'Algérie de son enfance, sa rencontre avec Yvette, sa grand-mère, les mesures de ségrégation anti-juives à partir de 1941, puis plus tard l'exil en France. Cet exercice ravive la mémoire et les souvenirs de Marcel que la maladie grignote peu à peu. L'auteure nous montre la richesse des moments de retrouvailles tant attendus avec ses "gramps" et la force du lien qui les unit. Ce livre, c'est la mémoire de Marcel couchée sur le papier, avant que celle-ci ne s'estompe.
Je remercie Netgalley et les éditions Hugo pour le partage de cette lecture touchante qui m'a rappelé Courage au coeur et sac au dos de Nathalie Levy.
#NetGalleyFrance
#Etmesouvenirdetamémoire
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{LECTURE 2022-19} Et me souvenir de ta mémoire de Cécile Bergerac est un livre émouvant qui retrace la vie de Marcel au travers de la mémoire de sa petite fille Cécile.

Par le lien privilégié qu'ils ont depuis toujours, Cécile a fait en sorte que son papy s'ouvre à elle, lui compte son vécu. Marcel, qui garde pour lui avec pudeur le pire mais lui transmets le meilleur. Plutôt transmettre les odeurs, l'amour, la douceur que la guerre, les coups...

J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui m'a replongé dans ma propre relation avec mon Bompa. Il s'appelait Léon, on avait aussi cette complicité sans limite. On a partagé les odeurs de cuisine, les bonbons en cachette, les bêtises qui rendaient Boma folle, les découverte, l'odeur du bois de son atelier, l'amour pour la nature.

Sa mémoire est restée intacte jusqu'au bout et je sais que si cela n'avait pas été le cas j'aurai pu faire comme Cécile pour raviver sa mémoire.

J'ai également appris beaucoup sur l'histoire de l'Algérie, sur le déracinement viscéral des pieds-noirs juifs. Sur l'injustice et la violence... le texte est écrit avec beaucoup de pudeur sur ces liens intergénérationels.

Une très belle histoire empreinte d'amour et de partage. A découvrir. Je remercie les booktrotteuses de m'avoir permis de lire cette petite madeleine douce.
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Pas lu la 4c pour avoir la surprise
J'avais craqué sur cette jolie couverture
Découverte de l'auteure
Un bel hommage à nos aïeux et nos origines
Des chapitres courts, des flashback
Un gros coup de coeur
Moi qui es perdu ma mamy ya qq semaines, la boule au fond de la gorge en lisant certains passages
Je note les autres livres de l'auteure
Un bijou ce livre
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