J'aurais aimé te dire

Une formidable histoire d'amitié entre deux femmes, de deux générations différentes, sur fond d'après guerre, avec au centre du roman, les lettres de l'une d'elles, adressées à son fils; Un livre rempli d'émotions et dans lequel on apprend aussi plein de choses, je conseille!

Blandine BERGERET signe son deuxième roman avec « J'aurais aimé te dire » et confirme qu'elle est une excellente écrivaine. On suit avec passion et angoisse la vie de Madeleine, Sophie et « Tintin »; un trio attachant qui grandit et avance ensemble face aux épreuves de la vie. On ne lâche plus le livre, c'est une vrai réussite et on attend avec impatience la prochaine parution de l'auteure qui sera, à n'en pas douter, aussi bonne et surprenante que les deux précédentes.

{LECTURE2022-98} "J'aurai aimé te dire" de Blandine Bergeret. Un belle opportunité de découvrir le second écrit de l'auteure via Thebooktrotteuses.

Sophie raconte son histoire à travers des lettres à son fils. Martin. Leur vie à deux, la présence de Madeleine, une grand-mère de substitution. On découvre le drame de Sophie, sa relation et son amour à son fils. Sa relation avec Madeleine qui écrit aussi au travers de sa jeunesse dans la guerre et l'après-guerre. Une complicité entre deux générations de femmes. Martin aussi, au présent, doit affronter le drame qui survient.

Une plume douce et fluide, on a du mal à lâcher cette histoire qui m'a clairement prise aux trippes. On ressent la douleur, la détresse. On voit Sophie qui se relève. On a sent mûrir et tout donner pour son fils. Une histoire touchante qui se joue de nos émotions. Un amour inconditionnel à travers la vie, la mort,...

Bref, un coup de coeur pour cette tendre histoire d'un amour maternel. Qui nous laisse avec le besoin vital de dire à nos proches qu'ils comptent...

J'aurai aimé te dire est un livre que je recommande à 1000%.
Blandine Bergeret ne m'a toujours déçue avec ce roman si bien écrit. L'histoire mêle plusieurs point de vu sous forme de lettres et de journal, ce qui m'a particulièrement plu. Elle m'a énormément touché et m'a valu quelques larmes d'ailleurs.
Je n'en dit pas plus sur l'histoire de peur de vous spoiler, je veux que vous la découvriez par vous même.
Cette autrice est décidément la meilleure découverte de l'année.

Quelle merveille d'écriture en jouant avec la vie des personnages, certes fictifs, mais collants tellement à la réalité de la vie ! Que d'évènements réels qui nous plongent vraiment dans un quotidien qui pourrait appartenir à beaucoup d'entre nous. Une sensibilité qui m'a énormément touchée. A lire sans attendre !

Un livre qu'on a du mal à lâcher...Cette auteure a une langue bien à elle, et confirme, avec ses mots, nos sentiments profonds, nos doutes, nos joies et nos émotions. C'est rassurant, énergisant à la fois, parfois brutal et tellement tendre aussi. Des tranches de vie, d'un passé unique et pourtant universel. A lire ABSOLUMENT!

Une histoire peut-être difficile à raconter, jamais prévisible, une belle écriture et des personnages bien construits. Un roman qui se lit d'une traite. Je lirai du même auteur "Elle voudrait des étoiles, des étincelles et des papillons verts dans ses cheveux"

J'ai vraiment aimé ce livre. Les personnages, tellement crédibles et visualisables, le format épistolaire qui rend la lecture si fluide et le style, simple et épuré qui permet une vraie immersion. Nous l'avons même proposé en lecture commune à notre club de lecture franco italien à Milan. Vif succès ! Je recommande. Pour la plage ou même plutôt pour la rentrée.

Paquita 75019
J'ai trouvé que le style péchait par trop de simpliciité  et qu'il gagnerait à être plus soutenu, plus riche

Je n'ai pas compris le choix des 3 polices de caractère différentes car le lecteur voit bien que la narratrice n'est pas la même. Mais j'imagine que l'autrice avait certainement une raison

Le récit
J'ai beaucoup aimé la construction, cette alternance de 3 chapitres entre journal intime et récit épistolaire ; Sophie, la maladie et Madeleine. Je trouve que cela donne du rythme et du souffle à l'histoire

Concernant la maladie, j'ai tout de suite pensé à la tumeur au cerveau mais je croyais qu'il s'agissant de Sophie jusqu'à ce que je comprenne qu'il s'agissait de Martin. J'ai trouvé que cette découverte a été amenée subtilement.

L'histoire de Martin est très poignante mais je n'ai pas été autant émue que j'aurais dû l'être par cette histoire tragique même si vous la décrivez de manière très sensible, très subtile, sans pathos
Je souhaite préciser que mon vécu actuel explique peut-être cette distance ou ce détachement

Le suspense est bien maintenu : quelle est cette maladie ? Qui frappe-t-elle ? Martin va-t-il s'en sortir ? Pourquoi Sophie est-elle restée enfant unique ?

Les personnages
Sophie : malgré un drame qui la frappe très tôt et un parcours tourmenté et sordide, sa personnalité, aux contours flous, manque d'épaisseur et de densité
Mère fusionnelle aux angoisses peut-être excessives. Dans quelle mesure ne pressentait-elle pas la fin tragique et prématurée de son fils ?

J'ai été touchée le fait que cette mère rédige un roman familial destiné à Martin et qu'il ne lira jamais. Mais ne l'écrit-elle pas aussi pour elle-même ?

Madeleine : le personnage le plus riche, le plus complexe et le plus intéressant
La mère et la grand-mère de substitution bien qu'elle ne semble pas, à mes yeux, pétrie d'un amour maternel excessif. Considère que Sophie est en revanche une mère trop angoissée , trop fusionnelle avec Martin dont elle semble minimiser, les premiers temps, la maladie

Une vielle dame digne, bienveillante et secourable mais qui révèle intrusive et impérieuse. Elle porte souvent sur Sophie des jugements, animés par une morale conservatrice pour ne pas dire réactionnaire et un écart générationnel, pas toujours complaisants

Elle a tendance à s'immiscer dans la vie de Sophie, s'approprier Sophie ainsi que Martin : « Nous allons avoir une fille » «Mon Titi », le baptême « à son grand soulagement » (malgré le manque d'éducation religieuse de Sophie), le choix des parrain-marraine (dont elle) etc..

Relate elle aussi une partie de son roman familial ce qui nous donne un aperçu de la vie d'une famille nombreuse et pauvre durant l'Occupation

Martin ne s'exprime jamais et nous le découvrons grâce aux relations de Sophie et Madeleine. J'aurais pu en être frustrée, bien au contraire, j'ai trouvé ce parti pris intéressant

La maladie : L'atmosphère à l'hôpital, l'évolution de la maladie, la douleur et le courage de Sophie sont très bien décrits, avec un bon équilibre entre force et douleur maternelles

Votre roman a beaucoup d'échos en moi : l'alcoolisme qui a frappé dans un passé déjà lointain une partie de ma famille, le prénom Martin, l'hospitalisation de Martin
Mais ce n'est pas pour ces raisons de « proximité » que j'ai été parfois touchée. Je me suis détachée de mon histoire personnelle pour entrer réellement dans votre roman


Lien : https://www.babelio.com/livr..

Un roman qui donne à entendre avec une grande justesse de ton deux voix, deux histoires qui se croisent et deux regards sur la vie. Quand Sophie devient brutalement orpheline de père et de mère, à dix-huit ans, Madeleine, sa voisine, déjà âgée, la voit sombrer et décide de voler à son secours. Elle devient l'amie sincère, la mère et la grand-mère de substitution d'une jeune femme qui peine à trouver ses marques. Rien de mièvre dans ce récit qui évoque de manière poignante des épreuves douloureuses et qui célèbre, sans jamais peser, les vertus de l'amitié et de l'entraide intergénérationnelle.