Et puis,
pour gommer les frontières,
pareille à la graine au vent,
la poésie,
comme un peu de soie,
comme un peu de soi
vers l'autre.
Si les mille fleurs du lilas
ouvrent leurs mains
aux quatre doigts,
c'est pour montrer
au soleil
le soleil odorant
qu'elles portent au coeur
et offrir au jardin
les couleurs du parfum.
Ce matin
le cerisier
de mon jardin
bat des ailes.
Seuls les pétales
s'envolent.
Poésie - À l'aube du printemps - Paul BERGÈSE