Ne nous cachons pas derrière des noms communs. Les noms propres sont plus utiles. Surtout ceux à particule.
Malgré ce que l’on croit, être riche n’est pas facile à vivre.
Les secrets les mieux gardés sont les moins opaques : il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour comprendre. Une loupe n’aurait fait que brûler ces indices, presque trop gros pour l’œil humain.
Fils, amant, mari : je jouais tous les rôles à merveille. Mais les pièces de la vie sont les plus dramatiques : le public est toujours partant pour les tragédies. Un papier de l’orphelinat, une tache de naissance (de mort ?) qui appartenait à mon père, une phrase à double sens sur mes origines que je me forçais à garder secrètes...
Je suis née dans une famille où les gens n’aiment que l’argent. Chez moi, on naît riche et on le reste. Les femmes de ma vie — mère, tantes ou cousines — ne parlent que de robes oubliées dans les suites d’hôtels milanais ou genevois.
Être riche est un boulot à plein-temps. Un job que, dès ma naissance, on a commencé à m’enseigner. Marcher la tête haute, avoir le regard glacé, faire deviner la marque de sa chemise à celui à qui on parle, être aux bons endroits aux bons moments... Ce n’est pas facile !
Les hommes ont construit les trains à leur image : violents dans leurs actes et stupides dans leur fonctionnement.