Me 11.6.2014
Levé à sept heures. Le beau temps nous revient. Colette Olive téléphone en tout début de matinée et nous parlons un long moment. Comme la publication du Carnet va devenir quinquennale, j’expédierai le texte à Verdier, année après année, pour que le quatrième tome paraisse dès le printemps 2016, si je dure jusque-là. Le travail préparatoire ayant été fait, l’impression suivra de plus près. Après avoir raccroché, j’expédie à Colette, par courriel, les notes de 2011, 2012 et 2013. Elles sont parties lorsqu’un scrupule me vient. Et si j’avais laissé traîner des fautes ! Je relis les premiers mois de 2011, n’y trouve rien à reprendre, et c’est ainsi qu’il est midi.
En début d’après-midi, avec Mam. Les marronniers commencent déjà à roussir, sous l’effet de la maladie qui les touche. Sur nos têtes, un beau ciel où sont accrochés de blancs petits nuages d’été.
Que sont nos vies ? Qu’importe que nous ayons été ?
On est accaparé par le souci des apparences, passionné de chiffons, occupé de distinctions nulles quand il devenait possible de s'enfoncer en soi-même, de se connaître pour ce qu'on était, de remédier à notre antique ignorance, à notre tragique insuffisance.
(Achetant une pizza) Maintenant, on nous remet aussi un texte, sur la fabrication du « produit » où figure le mot concept. le monde entier parle couramment le sabir des doctorants de troisième cycle de l'Ecole pratique des hautes études des années soixante-dix.
Je reprends le RER et ma lecture de Hegel.
(Lisant un exemplaire de Paris Match) Des photographies montrent comment les Prince de Galles puis ses fils ont porté la barbe. On voit encore un Rothschild, une actrice, je ne sais plus quoi. Honte à ceux qui proposent à l'attention ces parasites, cette fausseté, ce néant.
Triste corporation que celle des artisans, souvent peu compétente, sans moralité, inculte, réactionnaire.