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Elle inspira historiens, musiciens, peintres et cinéastes.
Son souvenir a traversé les siècles, on ne compte plus les églises et statues érigées à sa gloire.
Pas moins de 423 écoles, collèges et lycées portent aujourd'hui son nom.
Elle, vous l'aurez compris, c'est Jeanne d'Arc.

Cette fois c'est Michel Bernard, ancien haut fonctionnaire et écrivain plein d'érudition, qui s'empare de cette héroïne sans pareille et de son histoire légendaire mille fois ressassée.
Sur la forme, le résultat est assez réussi, et je ne m'étonne pas que la grande qualité stylistique du texte ait suscité l'enthousiasme des critiques qui lui ont décerné divers prix et récompenses. "L'histoire est sidérante", souligne un membre du jury, et comme lui on ne peut que s'émerveiller devant "cette jeune fille qui vient de nulle part, qui ne sait pas lire ni écrire et qui grâce à sa seule force de conviction réussit à emmener une armée derrière elle... Ce roman c'est le verbe en action !" Très juste.

Pour autant, je mentirais en disant que "Le Bon Coeur" m'a complètement transporté. Ni véritable roman, ni véritable livre d'Histoire, le récit de Michel Bernard se contente de nous faire cheminer avec Jeanne à travers les paysages de France, d'abord de Domremy à Chinon pour rejoindre le dauphin Charles VII, puis de Chinon à Reims pour le couronnement de Charles, et enfin de Reims à Rouen pour le procès et l'exécution de la jeune paysanne devenue  (** Attention spoil ** : elle meurt à la fin...)

Toutes les étapes de son éblouissante ascension puis de sa terrible disgrâce sont soigneusement documentées, mais l'ensemble m'est apparu trop répétitif et j'ai fini par me lasser d'assister pages après pages aux mêmes scènes de chevauchées, de liesses populaires, de batailles (livrées tantôt face aux envahissuers Anglais, tantôt face à leurs alliés Bourguignons), et de rencontres entre Jeanne et des notables rapidement conquis par sa miraculeuse aura, fascinés par "les deux figures de la même femme, chef de guerre et pieuse enfant".

Manifestement, l'auteur a fait le choix de respecter le plus fidèlement possible la réalité historique, et son texte joliment travaillé ravira à coup sûr les "puristes" du  Moyen Âge. En ce qui me concerne, malgré quelques jolies envolées lyriques, je l'ai parfois trouvé un peu trop scolaire : des lieux, des dates, des noms propres à la pelle... Pour qui ne maîtrise pas à la perfection cette tumultueuse période de notre Histoire nationale, la lecture pourra à la longue s'avérer un peu fastidieuse, jusqu'aux derniers chapitres retraçant son procès qui, à mon sens, sont heureusement parmi les plus réussis.

Jeanne et sa foi pure, un peu naïve mais ô combien profonde et sincère, restent donc de très beaux sujets, et malgré quelques impressions de redites, je salue volontiers le travail de Michel Bernard. Il a su se réapproprier une figure emblématique de l'Histoire de France, parfois malmenée ou récupérée, et retrace en détails l'existence aussi brève qu'extraordinaire de la Pucelle d'Orléans, elle dont "le bruit métallique de la pauvre armure paraissait l'annonce d'un temps nouveau", elle dont l'exemple "fendait les coeurs pour y verser la confiance et la force".
Une trajectoire fulgurante et un bel exercice de style, qui tous deux ont de quoi impressionner !
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Bienvenue au pays merveilleux de Jeanne "la pucelle" !
On ne peut pas dire que Michel Bernard fasse dans la simplicité. La glorification est de sortie et l'auteur ne joue pas en gamme mineure. C'est un florigèle de nobles sentiments à l'excès.
Le roman est tout de même racheté par l'exceptionnel destin de Jeanne d'Arc, qui à lui seul estompe le style pompeux de l'auteur.
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Je suis une férue d'Histoire et c'est vrai que les grandes figures historiques ont un quelque chose de fascinant pour moi. Ayant été à Rouen lors de mes dernières vacances, lorsqu'on m'a parlé de ce roman de Michel Bernard qui prétend nous faire entendre sa voix, je me suis dit que ce serait l'occasion de l'accompagner dans son périple avec les images que j'avais en tête des différents lieux et paysages qu'elle a traversé.


Malheureusement, je me suis très vite rendue compte que la plume de l'auteur n'était pas faite pour moi. Dans les romans historiques, je suis plutôt habituée à des plumes épiques, pleines de verve, et ici nous avons quelque chose non pas de vraiment froid mais de très sobre et clinique, assez proche en fait de ce que proposent les historiens et ça ne fonctionne pas très bien avec moi.

Au cours de ce voyage qu'il nous propose, je n'ai pas entendu la voix de Jeanne, contrairement à ce que disait la quatrième de couverture, j'ai plutôt entendu celle des gens en face d'elle. J'ai ainsi eu l'impression de lire plutôt un roman sur la réception du phénomène Jeanne d'Arc à l'époque par ceux qui l'ont croisée, plutôt qu'un roman mettant celle-ci au coeur de tout, et j'en suis ressortie déçue parce que ce n'était pas ce que j'attendais. Il n'y a par exemple aucun dialogue dans ce court texte pour nous faire entendre les voix des personnages et très peu de recueil de leurs pensées, tout n'est que faits ou presque. Ce n'est pas ce que j'attends d'un roman historique.

Pour autant, c'est loin d'être mauvais. Pour qui souhaite découvrir le parcours de Jeanne d'Arc, du moment où elle va se présenter pour la première fois à Robert de Baudricourt, jusqu'à son supplice, sans pour autant devoir se farcir une longue somme d'historien avec énormément de faits, dates et personnages où on aurait tendance à se perdre, le texte de Michel Bernard est un bon compromis. Il offre un condensé de l'épopée de Jeanne, nous faisant voyager à ses côtés tout au long de ses multiples étapes, rencontres et batailles, le tout à l'aide de cartes bien utiles. Il présente les principales étapes, les principaux noms, les principaux événements en en faisant un récit concis, ce qui permet à peu près de suivre jusqu'au bout. Pour ma part, je me suis quand même perdue avec les seconds couteaux. Et surtout, il fait oeuvre, comme les historiens, d'un discours assez neutre.

Cependant, il faut savoir qu'aucun détail n'est vraiment donné pour revivre ces grands événements et surtout que le regard porté est ici biaisé. On a en effet un texte à la fois très religieux, du fait de l'époque et du statut qu'on a donné à Jeanne, et un texte qui se veut surtout le rapporteur du regard que les autres portent sur elle et de l'accueil qu'elle reçoit. Il n'y a cependant aucune analyse critique de l'utilisation faite par cette femme transformée en figure de proue par les hautes sphères politiques et religieuses comme on peut cependant le lire dans l'historiographie moderne. C'est dans un peu bancal.

Vous l'aurez compris, je partais très motivée à l'idée des découvertes que j'allais faire dans cette lecture et des moments que j'espérais revivre aux côtés de cette figure historique, je ressors assez déçue, restant sur ma faim sur bien des aspects. Mes attentes étaient toutes autres que ce que souhaitait nous proposer l'auteur. Cependant, je n'en démords pas, je trouve un peu malhonnête de la part de l'éditeur de dire qu'on va entendre la voix de Jeanne d'Arc alors que celle-ci n'ouvre pas la bouche de tout le livre et qu'on entend surtout la voix des hommes autour d'elle... J'espère que sa "suite" : le bon sens, sur la révision du procès de Jeanne n'aura pas les mêmes écueils.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Un très beau roman, simple et direct, à l'image de l'illustre personnage principal : Jeanne d'Arc.

De Domrémy à Rouen, l'auteur nous fait vivre la chevauchée de Jeanne, avec justesse et sans omettre ou s'attarder sur les aspects mystiques de ce personnage historique.

De sa campagne natale au sacre de Charles VII, d'un habit de paysanne à un chevalier en armure, son histoire est fantastique, a changé le destin d'un roi et a fait trembler l'alliance de l'Angleterre et du duché de Bourgogne.

Surprenant roman qui vous attrape et vous relâche dans les flammes de son bûcher
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Tout le monde connaît peu ou prou l'histoire de Jeanne d'Arc, même ceux que l'histoire de France ne passionne pas. On sait que la figure de cette jeune fille mystique et héroïque vit encore dans nos mémoires, qu'elle a été le prétexte aux déchaînements des principales passions françaises, la dispute, le déchirement, la trahison et la guerre civile. Il n'est donc pas facile d'écrire un roman historique dont le personnage principal est en plus une sainte de l'église catholique, qui reconnut l'injustice qu'elle avait commise contre elle et ses vertus.

Michel Bernard ancre son histoire et son héroïne dans une nature, des saisons, des paysages français, tels qu'on imagine que les vit une jeune fille quittant sa Lorraine natale pour la première fois. Les lumières et les sons dans les descriptions de l'auteur donnent au récit des allures d'enluminure, mais sans idéalisation inutile. Simplement, le style du romancier fait de ce XV°s français une oeuvre d'art.

Jeanne d'Arc, c'est aussi l'irruption de la pureté, de la vocation divine, de la simplicité du devoir, dans l'univers de la politique, qui est intrigues, machinations et mensonges. Jeanne arrache le dauphin Charles à la routine de ses échecs, et même à la fin, à Rouen, sa voix retentit et dissipe les ruses juridiques des casuistes qui instruisent son procès (à la manière de Sophie Scholl dans le film qui lui a été consacré). En sa présence, les foules ressentent "comme un retour à des sentiments profonds, qu'ils pensaient dissous, à l'enfance, aux voix du père et de la mère. Chassées par le vent nouveau, les fumées des raisonnements et des calculs étaient dissipées... Les mots étaient revenus sur les choses. le noir était noir, le blanc était blanc, l'ennemi était l'ennemi. L'usage du mot "oui" et du mot "non" ne leur échappait plus. Ils se connaissaient, voyaient d'où ils venaient et à quoi ils appartenaient. Ils se sentaient délivrés." (p. 172)

Enfin, l'auteur se garde bien de recréer les pensées et les paroles de son héroïne, tâche devant laquelle même Bernanos avait reculé (mais non je ne sais quel imbécile cinéaste). Il se contente de décrire les effets qu'elle produit sur les autres : en sa présence, les gens respirent mieux, plus amplement, se prennent à espérer de reprendre les rênes de leur vie et les reprennent en effet. Elle témoigne de la présence du Dieu de la liberté en élargissant l'espace et l'air libre autour d'elle.

Pas de meilleure hagiographie que celle-là.
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Michel Bernard signe avec le Bon Coeur, paru aux éditions de la Table ronde, un roman historique des plus intéressants en proposant de faire un roman contemporain avec l'histoire de Jeanne D'Arc.
Michel Bernard et son écriture fine retracent les pas de Jeanne d'Arc, de sa Lorraine natale (Domremy) à Orléans, Chinon, Rouen, etc. Dans un nuage un peu vaporeux, on suit la Pucelle et ses hommes de confiance au gré de ses aventures. On ne revient pas sur les faits, pas de débat, simplement un mouvement dans la France en guerre contre les Bourguignons et les Anglais.

L'auteur ne s'attarde que sur quelques éléments clés de l'histoire, comme le revirement de situation qui la mena de la prison au bûcher. Tout le reste, on le sait déjà. le propos est dans la narration, la manière d'amener les choses, dans les petits détails historiques. Michel Bernard fait de l'histoire de Jeanne d'Arc un roman contemporain. Exercice réussi !

Et quelle belle conclusion, rendant hommage au travail des copistes et autres scriptes sans qui la plupart de l'Histoire nous serait inconnue. Avec admiration, je salue le travail de Michel Bernard pour cette oeuvre.
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Un personnage historique de premier plan pour la reconquête du royaume de France. Une personnalité courageuse et téméraire, tout autant qu'une âme sensible qui a connu la peur dans les geôles à Rouen : un esprit fin, sans égard pour la veulerie des hommes. Une mort horrible pour le port de vêtements d'homme. Bref, un personnage à découvrir loin de toute lecture purement édifiante.
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Comme tant d'autres avant moi et peut-être après moi, je suis à la fois agacée et fascinée par Jeanne d'Arc, par son destin hors du commun et par toutes les réponses qu'on n'aura jamais, enterrées sans doute avec les Valois de ce sanglant quinzième siècle.
Alors forcément,quand un romancier se met en tête de raconter Jeanne, j'hésite mais je suis tentée. Je lis et souvent je suis déçue par un gout de trop peu ou un gout de trop... (pénible moi?).
Et puis, j'ai découvert Michel Bernard et son écriture surtout, qui m'a conquise. Quand j'ai appris que l'un de ses livres était tout entier consacré à Jeanne d'Arc, je ne me suis pas posée de questions et bien m'en a pris.
Avec "Le Bon Coeur" et sa percutante phrase inaugurale, on entre de plain-pied dans l'histoire (et L Histoire). Nous sommes en 1429: la Guerre de Cent ans fait rage et le camp français, en butte aux attaques des anglais et aux trahisons des bourguignons, derrière son dauphin sans panache ni couronne, est exsangue. Une toute jeune fille, venue des confins du royaume, là-bas, à l'est, va pourtant tout faire changer, au moins pour un moment. Les voix qu'elle prétend entendre lui enjoignent de la part de Dieu (rien que ça!) d'aller libérer Orléans et de mener à Reims le "gentil dauphin" pour en faire un roi.
Cette fille, c'est Jeanne d'Arc et contre toute attente, elle parvient à convaincre le seigneur de Baudricourt et quelques hommes qui deviendront ses fidèles. La suite, on la connaît: Chinon, Reims, Orléans... La suite, ce sera pendant deux ans l'épopée guerrière de cette jeune fille que rien ne destinait à cette gloire d'or et d'encens, de sang aussi. Et à cette fin.
Rien de nouveau ou de révolutionnaire dans "Le Bon Coeur": la narration suit le cours des aventures de Jeanne et de ses compagnons avec une exactitude et une rigueur historiques extrêmement appréciables qui ne lui autorisent pas vraiment d'écarts et l'aspect romanesque de la geste de Jeanne tient plus dans les pensées et les sentiments prêtées aux personnages que dans l'intrigue. Il tient plus aussi dans l'écriture de Michel Bernard, et cette écriture est un vrai bonheur: sensible et surtout poétique sans jamais déborder dans le lyrisme, concise, fluide. Lumineuse et claire comme eau de source. Et évocatrice aussi. Il ne faut pas plus d'une phrase au romancier pour nous faire ressentir le poignant bonheur mêlé de tristesse des parents retrouvant leur fille devant une auberge rémoise par exemple... "Le Bon Coeur", c'est le genre de roman qu'on pourrait lire à voix haute pour le plaisir d'entendre son chant.
Certes, l'histoire racontée est connue mais on se laisse prendre sans résistance. Connaître l'intrigue d'avance procure même ce petit plaisir qui est de se demander comment l'auteur s'y prendra pour raconter ce qu'on sait déjà, quels chemins il choisira d'emprunter. Ceux de Michel Bernard font dans la beauté et dans la sobriété. Il nous fait pénétrer dans les pensées de quelques personnages, mais s'arrête toujours à l'orée de celles de Jeanne -ce qui est parfois frustrant, car on la sent toujours très lointaine même si on se prend à l'aimer dans "Le Bon Coeur", comme ses compagnons sans doute. C'est nouveau pour moi de la trouver attachante, cette pucelle!
Toutefois, l'icône lointaine cesse d'en être une et redevient ce qu'elle est à la fin du roman: une jeune fille de dix neuf ans, ce qui donne au personnage et au livre un regain de force et de beauté.
Jeanne n'est plus seulement une figure angélique, elle redevient femme, fille de chair, de sang et de peur aussi quand l'auteur ose lui faire admettre qu'elle aime cette vie batailleuse de femme soldat. Elle l'est encore plus à la fin quand elle pleure sur son abandon, sa mort prochaine et sa peur du bûcher est poignante, à vous briser le coeur. C'est dur, mais c'est beau et c'est rendre à la Jeanne d'Arc de la légende (dorée) sa dimension humaine, enfin.
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Michel BERNARD raconte la vie de Jeanne d'Arc depuis le village de Domremy à la place du marché de Rouen qui l'a vue brûler vive, le 30 mai 1431. Nous sommes en pleine guerre de cent ans opposant Français et Anglais pour la couronne de France, et en pleine guerre civile qui voit la rivalité entre Bourguignons alliés d'Henri VI, roi d'Angleterre et les Armagnacs, amis du Dauphin Charles de Valois. La France est occupée par l'anglais et essuie défaite après défaite. Azincourt reste dans les mémoires. La France s'essouffle, perd la foi. Mais, à l'Est, le salut prend la forme d'une jeune femme frêle et pugnace, élue et choisie par Dieu pour bouter l'envahisseur hors de France.
Le vent tourne. Avec elle tout change, tout se transforme : ses victoires militaires, ses missions qui lui sont confiées par le Divin. Elle délivre Orléans, Beaugency, Meung-sur-Loire, libère Auxerre, Troyes et Chalons jusqu'à Reims où elle fait sacrer Charles de Valois qui devient Charles VII. Puis va jusqu'à tenir le siège de Paris aux mains des Bourguignons. Tous sont derrière elle, tous ont une confiance aveugle en elle, anoblit par le roi. Elle insuffle un nouveau souffle : la foi, l'espoir, la revanche et la liberté. le vent de l'Est tourne et balaye l'anglais. La population opportuniste au fil des victoires change de camp, la légende de Jeanne d'Arc aidant. Les villes se rendent une à une. Sa renommée la précède, même chez l'ennemi. Ils ont juré sa mort, ils l'auront. Prisonnière des Bourguignons, vendue aux anglais, sans même que Charles VII ne lève le petit doigt pour elle, trahie et abandonnée, elle est condamnée à mort par le tribunal ecclésiastique et brûlée vive quelques heures à peine après sa condamnation.
Ceux qui l'ont connu ne l'oublieront pas : son aplomb et son assurance, sa détermination et son courage devant l'ennemi qu'il soit en armure ou en robe de bure. Elle leur a donné la force de se relever, d'y croire, de vaincre. Et, même après sa mort sa légende balaiera tout sur son passage. Tout est décrit dans ce roman historique des éditions « La table ronde ». Elle incarne à elle seule la reconquête du royaume que Charles VII accomplira longtemps après sa disparition.
La prose est simple, légère et grave, fluide et réaliste dans les moindres détails, de l'action, dans le cheminement de la narration : des faits, uniquement des faits. le lecteur est emporté dans la frénésie qui réveille les hommes, dans cette splendide épopée brillamment peinte jusqu'au bout de l'enfer comme un témoin.
Cette jeune femme illettrée, ne sachant pas se battre, ni monter à cheval (du moins à l'origine de son accession), atteint le firmament par sa franchise, sa persévérance, sa foi inéluctable en Dieu et en son bon coeur. La pureté, même ! C'est le coeur de Jeanne qui bat à chacune des pages. Ce coeur, cette passion que l'ennemi a cherché à éteindre à travers les conditions de sa détention, son procès fourbe et grotesque pour affirmer leur (Eglise et anglais) puissance sociale, leur supériorité du genre (mâle) : sexiste et machiste et laver l'affront subi par ses victoires, son effronterie lors des interrogatoires et ses connaissances divines.
Sa position transgenre (femme soldat) et son affirmation d'elle-même est d'actualité. Elle incarne, aussi, à sa manière une sorte de féminisme de son époque.
Lien : http://www.allocine.fr/film/..
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