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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai découvert ce livre grâce à l'opération Masse Critique de septembre, où j'ai eu le plaisir de le gagner.
Je remercie donc Babelio et les éditions J'ai Lu.

Je n'avais pas sélectionné ce livre totalement par hasard...
J'avais lu qu'il s'agissait d'une histoire se passant essentiellement à Lyon, ( mais aussi à Venise...) durant la Renaissance et plus particulièrement dans le petit monde l'imprimerie.
Etant lyonnaise et de surcroit issue d'une longue filiation d'imprimeurs ancrée depuis longtemps à Lyon, cet ouvrage avait déjà tout pour me séduire.

Et cela fut le cas !

Sous prétexte d'une enquête concernant un " corbeau" qui envoi des lettres anonymes à différentes personnalités , nous voici en fait plongés dans l'histoire et l'ambiance de Lyon sous la Renaissance, au moment où cette ville devient une véritable plaque tournante de l'imprimerie.
l' Imprimerie qui va permettre d'étendre la connaissance, de la "démocratiser", de la sortir du carcan de l'Eglise, qui jusqu'alors, seule, maitrisait dans ses ateliers de copistes, les quelques écrits édités.
Nous sommes avec ce livre au coeur de cette véritable révolution technologique, car effectivement cette poignée de lyonnais a, à ce moment là, fait avancer L Histoire.

Ce livre est incroyablement documenté et précis.
Il mêle astucieusement des personnages fictifs avec des personnalités lyonnaises ayant effectivement existé , le tout dans un contexte historique parfaitement retracé et s'appuyant en permanence sur des évènements véridiques.
Ce livre comporte également quelques reproductions des plans de Lyon à cette époque ...
C'est tout juste formidable de vivre sa ville, à travers une histoire, comme elle était 500 ans plus tôt !

J'ai beaucoup aimé les descriptions faites de Lyon et de Venise durant la Renaissance, j'ai beaucoup appris sur les début de l'imprimerie et ses acteurs majeurs .

La trame policière m'a moins emballée, mais je pense qu'elle n'est que le prétexte au superbe travail d'historiens fait par les deux écrivains.

Pas du tout indispensable d'être lyonnais ou issu d'une lignée d'imprimeurs pour aimer ce livre !
Mais quand on aime les livres, c'est bien de comprendre ceux qui ont, par le passé et au risque de leur vie, oeuvré pour qu'ils existent.
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Ce premier opus de la trilogie Les dents noires me donne-il le goût de lire les autres ? A cette question je réponds d'emblée que je viens de faire l'acquisition du second. Je complète ce préambule en précisant que j'ai des affinités avec l'histoire. Avec un grand H quand elle relate les faits communément admis par les spécialistes. Avec un petit h quand elle comble les lacunes de l'historiographie par une intrigue plausible. le talent résidant en la faculté d'inclure cette intrigue dans les faits avérés. Cet ouvrage peut se lire comme une roman tout court mais, pour fixer les esprits, s'il est une date que le plus grand nombre a retenu, c'est bien 1515.

Avec Les dents noires nous remontons en effet en ce début du règne de François 1er qui connaît la naissance de l'imprimerie. de tout temps les inventions ont eu leurs détracteurs. Des nostalgiques bien sûr de voir la machine remplacer la main de l'homme. Plus souvent des craintifs de voir leur propre commerce construit sur les méthodes ancestrales s'effondrer avec la survenance des techniques nouvelles. Mais pas seulement.

L'invention de l'imprimerie c'est aussi l'accession d'un plus grand nombre à la connaissance. C'est l'assurance de voir s'éclaircir l'obscurantisme savamment entretenus par ceux, au premier rang desquels les membres du clergé, dont le pouvoir reposait sur l'ignorance des masses. Les auteurs de cette trilogie font bien ressortir cet aspect.

Mais un roman historique, c'est avant tout un roman de la vie des hommes et des femmes dans le contexte d'une période choisie. Vie des hommes avec leurs joies, si peu nombreuses, et leurs peines d'autant plus abondantes que les temps étaient rudes. Heliane Bernard et Christian-Alexandre Faure nous adressent un ouvrage bien écrit et bien construit, avec des chapitres nommés et numérotés dont les titres et sous-titres nous avertissent des faits à venir. Un ouvrage dont la pédagogie ne nuit pas à l'intrigue. On y apprend par exemple, entre autres nombreuses notions historiques ou étymologiques, l'origine du mot ghetto, celle du nom de colline aux corbeaux attribuée par ses fondateurs à la ville de Lyon. le texte est augmenté de représentations cartographiques de l'époque qui ne manqueront pas de parler aux Lyonnais.

Bel ouvrage qui repose sur un travail de documentation sérieux et sur un talent certain pour y inclure une intrigue n'ôtant rien de leur sensibilité aux personnages de ce drame. Car c'en est un. On ne bravait pas impunément les puissants en ces temps entre bas Moyen-âge et Renaissance.
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Cette saga historique commence à Lyon en juillet 1515, à la veille de l'entrée solennelle du jeune roi François 1er qui part guerre pour conquérir le Milanais.

« La colline aux corbeaux » est la signification du nom Lugdunum donné par les Romains à cette cité majeure en cette période de bouleversements qu'est la Renaissance. Car la majorité de cette histoire se tient à Lyon, grande ville d'Europe, au croisement des voies commerciales qui viennent de l'Italie et vont vers les Flandres, avec ses quatre foires annuelles, carrefour des savoirs et des nouvelles technologies, et aussi des idées vite considérées comme hérétiques par l'Eglise.

Le grand bouleversement est dû à l'apparition de l'imprimerie : elle donne soudain accès au savoir, à la circulation de l'information, donc à la contestation de l'ordre établi.

Le roman met en scène Dianeo, un jeune Florentin de 15 ans, qui aime les livres, est avide de connaissances, apprenti imprimeur, imprudent étudiant de la langue hébraïque. Il est aussi, dès son plus jeune âge, le fervent compagnon de jeux de Pariette, la nièce du banquier Albizzi qui a recueilli la mère de Dianeo après la mort de son mari.

C'est toute l'histoire de l'imprimerie de Lyon à Venise au XVIème siècle, entre contestation du pouvoir des échevins de la cité, révolte des affamés – la grande révolte (Rebeyne) dura jusqu'en 1531 - répression de l'Inquisition, diffusion de lettres anonymes et amours contrariées du héros surdoué et terriblement attachant … mais si imprudent !

Une saga bien écrite, truffée de références, qui donnerait sans doute lieu à une série télévisée avec plein de traitres et de salopards, de nombreux rebondissements. Un premier tome qui ne nécessite pas forcément de suite … et pourtant je viens de me procurer le second volume !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Nous sommes en 1515, à Lyon. Dioneo est apprenti imprimeur. Il est intelligent et amoureux de Pariette. Malheureusement, leur amour ne peut être dévoilé, ils n'apartiennent pas à la même classe sociale. Dioneo reçoit finalement une lettre anonyme dénonçant cet amour impossible. En effet, un corbeau s'attaque à la population, les échevins sont soupçonnés de s'en mettre plein les poches au détriment des pauvres gens et sont les premières victimes. Les guerres du royaume engendrent partout la misère. de plus, l'inquisition est omniprésente. Dioneo en fera les frais. Il a osé se moquer de Champier, médecin proche de la reine mère. Ce dernier n'aura de cesse de poursuivre Dioneo. Celui-ci va tenter de se faire oublier et d'échapper au corbeau : il s'évade en Italie pour apprendre l'hébreu (projet de traduire en plusieurs langues la Bible). Là encore, il rencontre de nouveau l'amour, tout autant impossible : un catholique n'épouse pas une juive. Il se voit l'obligation de revenir à Lyon, fonde sa propre imprimerie. Tout pourrait rouler s'il n'était pas perpétuellement poursuivi, souvent à son insu, par l'idée fixe de Champier, pendant que le peuple lyonnais se révolte.
Jolies gravures de Lyon de l'époque qui parsèment le roman.
Un beau roman historique qui nous fait entrer dans ce monde des imprimeurs et révèle la folie et la bêtise des hommes. Par contre, du début jusque la fin, j'ai craint pour la vie de Dioneo, contrairement à d'autres, j'ai espéré ... La fougue de la jeunesse n'apporte pas toujours que du bon. Inconscience, ouverture d'esprit et modernisme sont les 3 mots qui pourraient résumer ce livre.
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