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Citations sur Un couple (7)

Il se rendit chez Hélène en sortant de l’hôpital.

Dès qu’il arriva, il s’enferma dans la salle de bains. Un gant de toilette s’égouttait sur le rebord du lavabo. Hélène venait de se laver. La brosse à dents était mouillée. Hélène voulait avoir l’haleine fraîche au cas où Loïc l’embrasserait. Il vit, sur un coin de la baignoire, une boîte bleue. Une boîte plate, presque ovale, qui ressemblait à un grand poudrier. C’était la boîte d’un diaphragme. Loïc l’ouvrit. Elle était vide. Il sourit. Ainsi, Hélène s’était préparée pour lui. Elle s’était soigneusement lavée et, jambes fléchies, un pied en appui sur le bord de la baignoire, elle avait mis son diaphragme. Puis elle avait enfilé un slip propre, neuf peut-être, avec le soutien-gorge assorti. Elle avait sûrement quitté son bureau plus tôt que d’habitude et elle était allée au magasin de lingerie. Elle avait essayé plusieurs modèles. Nue dans la cabine, elle avait sans doute eu froid. Elle s’était rapidement décidée. La vendeuse lui avait souri, complice. Et maintenant, elle était assise à côté de lui, propre, dans ses beaux dessous, avec, dans la bouche, le goût du dentifrice. Il lui parlait, elle ne l’écoutait pas. Elle pensait au moment où il se déciderait à poser la main sur elle, à la toucher, à la caresser. Elle y penserait au restaurant et dans la voiture, au retour. Jusqu’à ce qu’il s’arrête devant chez elle, sans se garer, sans couper le contact. Là, elle comprendrait. Les sous-vêtements neufs et le diaphragme n’auraient servi à rien. Elle rentrerait seule. Dans la salle de bains, elle verrait le gant de toilette avec lequel elle s’était lavée et la boite bleue et elle se jetterait sur son lit en pleurant. Lui, il irait chez Brigitte.
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Loïc passa les trois nuits suivantes chez Brigitte. Il lui faisait l’amour longtemps. Il l’observait. Elle fermait les yeux. Sa grosse bouche s’ouvrait. Toutes les sept ou huit secondes, il en sortait de petits gémissements, ni forts ni faibles. Ses gros seins tressautaient. Elle appelait Loïc. Elle lui parlait. Il essayait de ne pas l’entendre. Peu à peu, les lèvres de Brigitte s’écartaient davantage, ses gémissements devenaient plus longs, plus rapprochés. Brusquement, elle fermait la bouche, elle ouvrait les yeux. Loïc cessait alors de la regarder. Il éjaculait silencieusement.
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Il l'appela à son bureau. Elle n'était pas libre à déjeuner avant le milieu de la semaine suivante mais, s'il le voulait, elle pourrait dîner avec lui le lendemain soir. Il hésita. Pendu contre le mur, le manteau formait une longue tache grise. Loïc se décida. Il lui fallait son blouson. Il accepta. Hélène l'attendrait chez elle vers huit heures et demie. Sous la paume et les doigts de Loïc, le récepteur était trempé. Il le reposa et essuya sa main contre son pantalon.
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Le lendemain soir, chez des amis, Loïc rencontra Brigitte. Elle était médecin. Elle avait une grosse bouche et de gros seins. Elle fumait beaucoup. La fumée s’échappait de ses lèvres sans qu’elle parût la souffler. Lorsqu’elle se leva pour partir, Loïc vit, à travers sa robe noire, les marques de son slip un peu trop serré. Il décide de la raccompagner.

Chez elle, ils se déshabillèrent. Elle fut nue devant lui. Etendue sur son lit, elle l’attendait. Son slip et ses collants avaient tracé deux lignes roses et parallèles sur sa peau, l’une à la hauteur de ses hanches, l’autre autour de sa taille.

Loïc lui fit l’amour trois fois.
Elle posa sa tête sur son épaule. Ses cheveux ébouriffés lui rentrèrent dans les narines. Il éternua. La tête de Brigitte sauta et retomba.

Il la revit deux soirs de suite. Il passait la nuit chez elle. Il dormait bien. Il ne l’embrassait jamais. Ses lèvres étaient trop grosses. A son réveil, il l’observait. Sa peau était si fine et son corps si tendre que les plis des draps y imprimaient chaque nuit des dessins différents. Il la quittait après avoir posé un baiser sur sa joue, là où l’oreiller l’avait marquée.
Il rentrait chez lui pour se laver.
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Elle, elle dormait. Sa position, joue appuyée sur l’oreiller, lèvres entrouvertes, yeux fermés, lui déformait le visage. Il distingua une tache humide sur la taie, sous la bouche. L’intérieur de ses cuisses devait être poisseux, les poils de son sexe collés par le sperme.

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Hélène ne dormais pas. Elle bougeait le moins possible de peur de réveiller Loïc. De temps en temps, de son pied et de son genou, elle agitait un peu le drap, recevant ainsi par bouffées l'odeur de leurs corps.
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Elle ne le regardait pas dans les yeux. Elle le regardait partout. Quand il parlait, elle regardait sa bouche. Quand il saisissait son verre, elle regardait ses mains et quand il respirait, elle regardait sa poitrine.
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