Qui est Elizabeth et qu'a-t-elle fait avec son petit couteau à grand d'arrêt qu'elle garde précieusement dans son sac? Un jour, elle revient la main pleine de sang mais n'a aucun souvenir de ce qu'il s'est passé. Elle se demande ce qu'elle a fait, bien sûr, mais n'a pas de remords et sa vie va être bouleversée quand elle connaîtra la vérité.
Petit livre à l'écriture très lente et simple, mais efficace. Un seul mot me reste néanmoins: pourquoi?
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Un roman d'amour vraiment pas comme les autres, dans lequel coup de foudre rime avec coup de couteau.
Un récit court et sans chute, marqué par un style âpre et minimaliste, d'où se dégage de la tension et de l'étrangeté.
Pourquoi la narratrice transporte t-elle un couteau à cran d'arrêt dans son sac à main depuis 10 ans ? Que s'est-il passé le jour où elle le découvre couvert de sang ?
Un livre qui fait fonctionner l'imagination du lecteur, en le plongeant dans un univers fantasmatique et pulsionnel : celui d'une femme (atteinte du trouble de la personnalité borderline ?) en quête de réponses.
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Le genre de roman où l'on se demande ce que l'on a lu lorsque c'est terminé et si c'est vraiment terminé...???
Franchement je n'ai pas compris le message de l'auteur dans ce livre ???
Laisse vraiment un gout d'inachevé....
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Elle vida les cendres et rangea le couteau en haut de son placard. Elle détruirait tout ce qui lui rappelait ce sang. Il appartenait à un temps révolu. Elle n'était plus une criminelle. Il n'y aurait plus de vêtements informes et plus de couteau, plus de blessures et plus de crasse. Elle retournerait à Londres et elle verrait l'homme. Le sang n'aurait plus jamais de prise sur elle.
Découvrez l'émission intégrale :https://www.web-tv-culture.com/emission/serge-toubiana-le-fils-de-la-maitresse-53358.html
Quand il raconte sa vie, Serge Toubiana redevient très vite le gamin de Sousse, cette petite ville de Tunisie en bord de mer où il a grandi, dans une famille heureuse. Très vite aussi reviennent les premiers souvenirs de cinéma, comme « La Strada « , le film de Fellini, qui l'effraya au plus haut point.
La famille et le 7ème art, voilà peut-être les deux piliers qui ont façonné Serge Toubiana. Arrivé en France à l'adolescence, il découvre le cinéma de la Nouvelle Vague, les réalisateurs et les acteurs en vogue et se fait un nom dans le métier. 50 ans plus tard, Serge Toubiana affiche sur son CV ses années dans les pages des Cahiers du Cinéma, son rôle et tant que directeur de la Cinémathèque française et aujourd'hui sa place à la présidence d'Unifrance, en charge du rayonnement du cinéma français à l'étranger.
Serge Toubiana a consacré de nombreux ouvrages à sa passion. Que ce soit sur François Truffault, le réalisateur japonais Yasujiro Ozu ou Jean Renoir, des livres sur des acteurs et actrices célèbres, des films mythiques, des histoires du cinéma… Il aime faire partager sa passion.
Mais Serge Toubiana aime aussi partager ses souvenirs. Et là vient se glisser une mélancolie qu'il revendique pleinement. « Les fantômes du souvenir » par exemple, en 2016, dans lequel il évoque les grandes rencontres qui ont marqué sa vie, et plus personnel encore, « Les bouées jaunes » en 2018, hommage à sa compagne décédée, la romancière et scénariste Emmanuelle Bernheim.
Voici aujourd'hui « le fils de la maitresse » aux éditions Arléa.
Un avion entre Toronto et Paris, à l'automne 2019. Confortablement installé en classe affaire, Serge Toubiana laisse vagabonder son âme. Et la solitude arrive. Personne ne l'attend plus à l'arrivée. Quelques mots griffonnés en plein ciel puis la plume qui court dans les semaines qui suivent. Serge Toubiana va raconter son enfance, sa famille et plus précisément sa mère, Georgette.
Au fil de ce livre très personnel, touchant, pudique, c'est une vie simple qui s'offre à nous, une enfance heureuse, choyée entre cette mère institutrice, ce père horloger, tous deux militants communistes convaincus. Il y a le soleil de Tunisie puis l'exil vers Grenoble, de nouveaux repères avec le cinéma en toile de fond, le temps qui court, l'affection qu'on ne sait pas toujours montrer.
La plume de Serge Toubiana est belle, émouvante, poétique et littéraire, sans être jamais dans le pathos. A travers ces gens sans artifice mais authentique, chacun pourra plaquer ses propres souvenirs, sa propre nostalgie.
Récompensé par le Prix Marcel Pagnol, le livre de Serge Toubiana est un coup de coeur.
« La fils de la maîtresse » est publié chez Arléa
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