A leur retour de vacances, Allie, 16 ans, et ses parents découvrent leur appartement cambriolé. Seulement, même après que tout ait été remis en état, Allie se sent mal à l'aise. Elle a le sentiment d'être épiée en permanence, et notamment dans sa chambre…
A l'image de son précédent roman
Celle qui marche la nuit, je m'étais mis en tête que ce nouveau roman aurait une pointe de fantastique. Mais pas du tout ! Nous sommes dans un récit contemporain, un thriller ado qui fait froid dans le dos.
D'un côté, nous suivons Allie dans son quotidien de plus en plus envahi par sa paranoïa et son sentiment d'être observée en permanence. le malaise nous gagne peu à peu, surtout dès que l'on découvre Shark, un adolescent effacé, qui est fasciné de façon assez maladive par Allie. La narration alterne entre ces deux personnages, faisant monter peu à peu la pression.
Le stalking est assez effrayant, et tout particulièrement les phénomènes de rationalisation de celui qui épie pour légitimer cette intrusion dans l'intimité de sa victime. le voir considérer comme normal ce qu'il fait a vraiment de quoi glacer le sang. Face à lui, Allie apparaît d'une grande maturité, peut-être un peu trop, mais sans que cela ne m'apparaisse incohérent pour autant. (pas sûre par contre d'avoir les mêmes réactions posées qu'elle)
Il y a énormément de sujets traités dans ce roman, notamment autour de ce type de harcèlement, mais aussi la question des imagos parentaux et de la façon dont cela impacte notre image du couple, de la perte de ses illusions d'enfance et du passage à la vie d'adulte.
Peut-être aurais-je apprécié un récit un peu plus long même si je n'ai pas de sentiment de manque au final. Les thématiques abordées l'ont été correctement, sans rester en surface, d'autant que l'autrice nous donne suffisamment d'éléments de compréhension de ce comportement, de ce que cela révèle, sans pour autant excuser le stalker.
Un thriller ado que j'aurais apprécié plus long mais qui reste une bonne entrée dans le genre.