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sur 124 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Mon avis

Peut-on sortir indemnes après la perte de sa mère dans des conditions assez terribles....
Deux soeurs que tout oppose vont tenter de trouver une issue au drame qu'elles ont vécu mais celle qui s'en sortira le mieux n'est pas celle qui parait la plus forte. Elles sont tellement anonymes que l'auteure ne les nomme que par la grande, la petite, comme pour les différencier .... mais les différences entre les deux jeunes femmes sont bien plus que dans leurs prénoms.
L'une petite, boulotte, sans charme, nymphomane, compulsive, tyrannisant sa petite soeur, obsédée par la mort est la Grande, l'autre timide, introvertie, maniaque, jolie, fine et élancée mais ayant une mésestime d'elle est la Petite
Ce roman me laisse une drôle d'impression. C'est le deuxième ouvrage que je lis de Delphine Bertholon (le premier était Les Corps Inutiles) et force est de constater que l'auteure tourne toujours autour du thème de la mauvaise estime de soi, de l'oubli de la personnalité et du retranchement dans un monde parallèle. Les sens sont très sollicités ou absents, les personnages sont un peu extrêmes dans leurs comportements, il y est souvent question du rapport mère/fille.
J'ai moins aimé peut être parce que j'y ai trop retrouvé des éléments du livre lu précédemment, même le ressort final est du même type et moi ce que j'aime dans un roman c'est la surprise, me trouver "scotchée" par l'issue du livre surtout dans un roman.... J'ai entendu parler de l'Effet Larsen, un autre de ses romans qui a été publié avant celui-ci, mais je crains qu'il soit encore question d'un rapport mère/fille, d'un secret, des sens exacerbés....
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Voici un roman de la rentrée qui divise les blogs: plusieurs l'encensent, d'autres se sont ennuyés ou se sont sentis agacés en le lisant. Je fais partie de ce dernier groupe.
C'est le premier livre de D. Bertholon que je lis, je n'avais donc aucun a priori avant de commencer et n'ayant pas encore pris connaissance des avis de mes blogueuses préférées, j'étais vierge de toute influence. Il se présentait à la bibliothèque. Je connaissais le nom de l'auteur d'où mon choix.

Ce que j'ai aimé tout d'abord, c'est l'histoire elle-même: cette opposition constante et sourde des deux soeurs de 24 et 22 ans qui ne peuvent se passer l'une de l'autre en raison de l'événement marquant qui leur est arrivé à 4 et 6 ans et qui les maintient dans un rapport névrotique où la Grande impose sa volonté malsaine et cruelle à la Petite comme pour la protéger et la sortir de son anorexie, de son enfermement dans sa chambre de bonne qui ne donne que sur un mur aveugle, de sa solitude et de son obsession de la propreté. C'est la Petite qui raconte, elle dont on ne connaît le nom qu'à la fin du récit quand un nouvel événement dramatique surviendra enfin comme une libération, comme le soleil à ses pieds que sont les souliers dorés de la mère, ceux aussi achetés comme on s'offre une victoire, ceux de la couverture du livre…
J'ai apprécié aussi les phrases courtes, le rythme rapide...


Alors pourquoi ce manque d'enthousiasme? Pour deux raisons essentiellement: Les personnages sont tellement opposés du tout au tout et maintenus d'un bout à l'autre dans cet amour haine qui les enferme que je les ai sentis à la longue comme des sortes de marionnettes, des caricatures. L'écriture elle-même, au bout d'un moment, m'a fortement agacée par l'accumulation de phrases courtes, de clichés enfantins, justifiés peut-être mais énervants à force de répétitions, un
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Deux personnages atypiques vivent au long des pages de ce roman, elles n'ont pas d'autre nom que “ la grande et “ la petite ”.
La grande est une secouriste qui aime voir les gens morts et, pour ce faire provoque des anomalies de matériel médical. Elle vit dans un capharnaüm et souffre de nymphomanie. Elle torture un peu sa soeur et la harcèle pour qu'elle sorte et mange. Elle lui offre un horrible rat en cage pour lui “ tenir compagnie ”!
La “ petite ” est plus grande que sa soeur, elle ne mange à peu près rien, ne sort pas, elle est obsédée par la propreté et se précipite sur toute trace indésirable. Elle souffre du harcèlement que sa soeur exerce sur elle dans le but de l'extraire de sa tanière. En vis-à-vis, elle voit le dos en béton d'un immeuble qu'elle rêve de voir se retourner ! A sa manière, elle déteste sa soeur.

Les deux soeurs ont vécu un abominable traumatisme des années auparavant, elles ont eu à y faire face seules, dans un registre oscillant entre fantasmagorie de l'enfance et horreur de la réalité : deuil, services sociaux, tentatives d'adoption rejetées de toutes ses forces par la grande. Elles sont devenues des asociales au sens qu'elles ne trouvent pas leur place dans un monde qui leur échappe. Elles tentent juste de vivre. Mais l'histoire de leur vie peut leur proposer des moments auxquels elles ne seraient pas attendues...Dix-huit ans après, elles sont toujours harcelées par les journalistes au sujet de l'abominable “ fait divers ”: la découverte de la mort de leur mère et la cohabitation avec son cadavre, des jours durant. Et un garçon apparaît dans le paysage...

Des personnages attachants, une écriture qui propose de jolies trouvailles, pour autant un livre dans lequel il est difficile d'entrer et de se plaire tant on se sent éloigné des jeunes femmes en question.
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Deux soeurs totalement opposées : le grande, exubérante, nymphomane fascinée par la mort et les cadavres, qui travaille au SAMU parisien et qui dirige la vie de sa soeur, qui la tyrannise, elle, la petite, renfermée, timide et qui s'exclut des relations sociales. Orphelines depuis toutes petites. Depuis 18 ans.
Un peu déçu de ce roman qui ne parvient pas à m'émouvoir : je suis les deux soeurs sans vraiment ressentir quoi que ce soit pour l'une et pour l'autre. Je ne sais si c'est dû à des personnages ou des situations déjà vus ou lus. Sans doute. Ou à une écriture volontairement déstructurée, parfois hachée qui n'apporte pas d'intensité au texte ni d'émotion. Probablement. Ou encore à l'absence de détails tels les prénoms des jeunes femmes, qui sont nommées la grande et la petite. Plausible. Sûrement ces trois raisons simultanément qui font que jamais je n'ai pu m'intéresser vraiment à cette histoire et que, très franchement, je m'y suis ennuyé.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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Une résurrection qui n'intervient qu'aux toutes dernières pages, en attendant on est pris dans un tourbillon de folie, de ressassements, de manipulations malsaines pour arriver à comprendre enfin au bon milieu du livre ce qui s'est passé pour que ces 2 jeunes femmes en arrivent là.
Un printemps triste autour d'une date anniversaire, le renouveau pour l'une d'entre elles mais dans un ambiance morbide et peu réjouissante.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Deux soeurs et un drame.
Delphine Bertholon garde sa plume , brève, intrigante et sombre me rappelant son sublime roman Grâce.

Nous entrons dans l'intimité paradoxale de cette relation étrange, celles de deux soeurs que tout oppose, deux personnalités tout aussi étranges qu'instables.

La grande, provocante, exubérante, obsédée par la chaire et la mort mène un jeu malsain et autoritaire sur la petite, effacée anorexique, agoraphobe et vide.
Tout au long du roman, le lecteur cherche à tâtons les motivations profondes de cette emprise sournoise et de cette résignation passive.

La clé réside forcément dans le drame, un drame présent, puissant et volatile, qui semble ne jamais pouvoir être évoqué sur ordre de la grande.
Quel est-il pour avoir transformé deux anges en cas psycho-pathologiques ?

C'est au travers de la petite que le voile se lève sur un fait divers effarant. de ce fait divers elles en sont victimes et coupables aux yeux d'une société choquée et inapte à les comprendre. Un fait divers qui les empêcha de vivre et les condamna à la marginalité.

Bertholon explore de nouveau les méandres des secrets de famille et démontre une fois de plus sa maîtrise du suspens, où psychologie et machiavélisme règnent en maîtres.

Le roman débute par un drame et se termine par un autre, la petite quant à elle se relie à la vie dans des circonstances bien navrantes, cependant son envol ravira le lecteur qui souffre avec elle au fil des pages, et de se délecte de la voir renaître à sa manière, un rayon de soleil à ses pieds, aussi dévastateur que vivifiant.

Ce titre ne figurera pas dans mes coups de coeur de la rentrée littéraire, il est vrai que cette année de très beaux titres nous sont proposés et il est parfois compliqué de rivaliser en qualité et se faire une place au sommet.
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"La petite" est fragile et douce, "la grande" est sociopathe et nymphomane. Cette dernière étouffe "la petite" depuis 18 ans, depuis le décès de leurs mère. L'histoire qui les unit est bien macabre et empêche "la petite" d'exister tandis que "la grande" s'épanouit et se nourrit de ce malheur et lui impose une dépendance affective machiavélique.
Roman douloureux sur les blessures de l'enfance, sur la difficulté de vivre lorsqu'on a vécu une tragédie. Delphine Bertholon sait emmener son lecteur vers la lumière aussi bien qu'elle arrive à dépeindre la noirceur de l'être humain.
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