Citations sur Les Reines de France au temps des Valois, tome 1 : Le.. (15)
Bien que les juristes aient tenté de la faire remonter aux anciennes coutumes des Francs Saliens pour en accréditer le caractère fondamental, cette loi fameuse, dite salique, n'est appliquée en fait que depuis 1316, lorsque les deux fils puînés de Philippe le Bel furent tour à tour préférés à la fille de son fils aîné prématurément décédé.
L'entrée de Catherine de Médicis dans le cercle très fermé des familles régnantes fut une surprise et, pour beaucoup un scandale. Une telle union était pour un fils de France, même un cadet non destiné à régner, une mésalliance. Et si l'on avait pu prévoir que la mort du dauphin appellerait Henri au trône, à coup sûr celui-ci n'aurait pas épousé la petite Florentine.
La monarchie, qui incarne la pérennité du royaume, est par essence continuité. Les peuples ont horreur du vide et l'incertitude les angoisse.
telle fut la fin de Marie d'Angleterre,qui,après avoir été reine de France pendant trois mois,s'en retourna partager la vie d'un seigneur de son pays. Seule entre les princesses royales de son temps,à la gloire elle préféra son plaisir:une fois n'est pas coutume. Et ce choix lui réussit:c'est une chose encore plus rare.
ce qui est promis à un autre brille d'un éclat redoublé.
Être reine en France au XVIe siècle n'est pas une sinécure. Une reine ne s'appartient pas. Elle mène une vie fastueuse, certes, mais réglé par de très strictes obligations, sous le regard continu de son entourage. Elle exerce un dur métier, qui exige une santé de fer et un caractère bien trempé, et pour lequel un peu d'intelligence ne nuit pas. Un métier à temps plein, ou la moindre femme d'aujourd'hui verrait une intolérable servitude. Autres temps, autres mœurs : les intéressées n'en jugent pas ainsi à l'époque. Nous aurions tort de mesurer leurs sentiments à notre aune. La plupart d'entre elles remplissent sans rechigner un rôle auquel les a préparé leur éducation, à moins qu'elles ne s'émerveillent du hasard heureux qui leur a valu une grandeur inespérée.
Connue de tous néanmoins, sans pour autant cesser d'être ignorée, elle survit dans la mémoire collective sous la forme d'un fruit, auquel un inventif arboriculteur des jardins royaux avait donné son nom : un fruit délicat, charnu, au parfum de sucre et de miel, la reine-claude, reine des prunes.
Anne montra un désespoir violent, dans lequel il est difficile de faire la part entre le chagrin sincère, l'inquiétude pour son avenir et le goût pour les cris et les larmes, de rigueur chez les femmes de ce temps. Il y eut sans doute un peu des trois.
Son meilleur atout : on se méfie peu d'elle. Nul n'a pris la mesure de ces capacités, de son ambition moins encore. (...) Catherine n'est plus reine régnante : ils croient son heure passée. En réalité son règne commence.
Louis XII déclarant à Marie d'Angleterre :
Mignonne, je vous donne ma mort pour vos étrennes.