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Citations sur 13 à table ! 2020 (62)

Dans la chambre, elle ouvre la valise. Elle range dans un tiroir les vêtements de sa mère, elle pose sur le bord du lavabo sa trousse de toilette. Enfant, quand elle était malade, [sa mère] la déshabillait puis la massait avec de l'huile chaude. D'une main, elle pressait le jus d'un demi-citron et le lui faisait boire. Elle disait : « Je voudrais souffrir à ta place, ce serait dans l'ordre des choses. » Comme elle a eu tort de ne pas savoir s'abandonner à l'enfance ! Elle n'a rien compris à l'amour de sa mère, elle a si souvent voulu le fuir, tout occupée à être libre, à embrasser l'avenir. Mais pourquoi a-t-elle été si impatiente de grandir ?

- L. Slimani (et pas P. Besson)
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(…) j'avoue, chez les femmes, l'autorité, j'ai du mal à supporter. Ça doit venir de ma mère. Elle m'a crié dessus depuis que je suis sorti de la maternité, sans jamais s'arrêter, jusqu'au lycée. Mon père avait cessé de lutter, se la fermait, montait juste le son de la télé. Je suis parti pour ça, à dix-huit ans. Je quitte les femmes pour ça, dès qu'elles s'installent chez moi et haussent la voix, me demandent de ranger mon blouson sur un portemanteau ou ma brosse à dents du bon côté du lavabo.

- p. 55, Bussi
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Ce n'était pas le premier paradoxe que je rencontrais et, surtout, ce ne serait pas le dernier ...
A l'école, le maître nous avait dit que notre pays était l'un des plus grands de la planète et quasiment le plus vaste d'Afrique. Que notre sous-sol regorgeait de choses précieuses dont le monde entier avait besoin. Que nous avions d'immenses forêts, de beaux lacs, et même des volcans !
Mais personne, pas même le maître, n'avait pu répondre à ma question pourtant simple. Si nous possédons tout cela, pourquoi sommes-nous si pauvres ?
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C'est tellement important, les animaux.
Les hommes ne peuvent pas vivre sans eux.
Alors que l'inverse est possible, je crois.
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J'aperçois les curieux, stationnant leur véhicule là où des points de vue leur sont dûment indiqués par des pancartes. Aussitôt, ils tendent leurs téléphones portables en direction de la côte et ne la regardent finalement qu'à travers un écran de quelques centimètres carrés, l'emprisonnent pour la diffuser dans la foulée sur des réseaux sociaux, et faire accroire qu'ils ont profité d'un instant de grâce dans un paysage de rêve, alors qu'ils se sont contentés de fixer une image sans faire attention au lieu lui-même, sans humer l'air, sans être saisis de vertige.

Philippe Besson, "La fin de l'été"
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Samuel avait déposé une carte Gold sur l'addition et elle suffisait à tenir les contingences en respect. Sans jamais se l'avouer, tous deux considéraient d'ailleurs leur compte en banque comme un élément essentiel de leur bonheur. Marion n'imaginait d'ailleurs pas qu'on pût vivre autrement. L'année où ils avaient acheté leur appartement, ils avaient dû faire une croix sur les sports d'hiver et elle en avait tiré un désagréable sentiment d'irréalité.

- Nicolas Mathieu (et pas Ph. Besson)
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De mon temps, on prenait les photos des œuvres d'art, maintenant, elles servent de décor pour les selfies.
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L'impératrice ne hurla pas, l'horreur du crime suffisait à son effroi, mais elle murmura aussitôt la prière apprise du Sauveur. Des larmes noires coulaient à travers le khôl avant de dévaster les ombres bleues peintes à la hâte quelques heures plus tôt pour essayer d'effacer les cernes d'une nuit sans sommeil. Crispus, le fils premier de son propre fils, espoir de l'Empire et "prince de la jeunesse", le vainqueur des Francs sur le Rhin, venait de se donner la mort quelque part en Istrie sur ordre de son père, l'empereur Constantin. La terrible nouvelle avait mis un mois à lui parvenir, mais elle était certaine. Comme Hippolyte, le jeune César était tombé dans les raies ensorcelées de sa belle-mère, l'impératrice Fausta. En couchant avec elle, il avait tout à la fois déshonoré le lit impérial et défié son père. La vengeance de Constantin ne s'était pas fait attendre. Une lettre portant le sceau impérial avait suffi pour que le jeune homme se tranche aussitôt les veines comme doit le faire un vrai Romain.
Camille Pascal - Le Dernier Voyage de l'impératrice
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Peu importe d'où je viens.
Peu importe où j'allais.
Peu importe mon nom. Qui s'en souviendra? Moi-même, je ne suis pas loin de l'oublier.
Mon voyage est sur le point de s'achever. Il a duré si longtemps...
Karine Giebel - Les Hommes du soir
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Les yeux clos, je me remémore ce poème de Robinson Jeffers que j'avais recopié alors et que j'ai fini par connaître par coeur ; je le déclame en silence.
"J'ai un peu changé mes habitudes, je ne peux plus marcher à tes côtés
le soir le long du rivage, sauf dans une sorte de rêve,
et toi, si tu rêves un moment, tu m'y apercevras."
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