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Critique de Billie72


Le narrateur est le fils de la victime. Il est aussi le fils de l'assassin. Il a 19 ans, sa soeur en a 13. Elle a assisté à la scène :

la victime a été poignardée 17 fois par Franck, son mari.

“Nous ne devions pas parler d'un meurtre, mais de la volonté d'un homme d'affirmer son pouvoir, d'asseoir sa domination. Et de l'aveuglement de la société. Et de la peur de nommer.”
Comme des coups de couteau, les mots de Philippe Besson nous atteignent en plein coeur.

Car CECI N'EST PAS UN FAIT DIVERS. C'est ce que vivent des milliers de victimes muettes, muselées par la violence d'un conjoint, le risque de ne pas être entendue ou prise au sérieux, la crainte de représailles, un quotidien à préserver pour les enfants.

Alors oui, le sujet est terrible. Oui, de nombreux romans traitent d'emprise psychologique, de maltraitance, de violences conjugales.
Je me permets de vous partager mes autres lectures sur le sujet :
- Tu, de Ève Chambrot
- L'amour et les forêts, d'Éric Reinhardt
- Trancher, d'Amélie Cordonnier
- La femme muette, de Mathieu Albaizeta

Il ne s'agit pas de se mettre à espionner ses voisins, ni d'encourager une curiosité de mauvais aloi. Mais observer, dire, agir, intervenir sont des actes essentiels lorsque l'on se retrouve témoin de tels agissements. Avant que l'inéluctable ne soit commis.

Le roman est court (un peu plus de 200 pages) ; je l'ai lu d'une traite, en apnée, non en attente d'un dénouement, mais tenue par l'écriture brillante, poignante de l'auteur, et l'angle « un peu différent » qu'il a choisi pour dire l'indicible.
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