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Critique de CarlmariaB


La troisième voie entre polar et littérature, ouverte par les auteurs de romans noirs, Léo Malet (trilogie noire) et Manchette (Nada), est devenue littérairement correcte avec Auster (la trilogie), Echenoz etc. En 1993, Bret Easton Ellis vient de tout casser avec son banquier détraqué et joli garçon. La même année, Patrick Besson enfile ce costume encore tiède ; la liste des panoplies disponibles s'allonge: shérif, pirate, banquier détraqué. Patrick Besson a tout ce qui me plaît chez Echenoz sans tout ce qui m'agace. La fluidité, l'humour, sans la délicatesse qui me fait pleurer d'ennui. L'écrivain qui veut passer pour un type bien, oublie qu'aucun lecteur, passé l'explicit, ne hochera la tête en disant « vraiment, quel type bien ». Ils auront ouvert la fenêtre pour hurler bien avant. le banquier de Besson est obsédé par les femmes. C'est même une vocation si dévorante, que pour décompresser, il en tue quelques unes. Quand on lui propose de le payer pour son hobby, il négocie mal son prix et s'empresse d'accepter un déjeuner au Fouquet's avec la victime aux yeux gris clair. Il promet de la faire horriblement souffrir. Mais comment? Pas avec le chandelier, ni la clé anglaise. Et pourquoi le commanditaire a-t-il aussi les yeux gris clair ? C'est tout le mystère de cette Femme Riche, qui amuse, perturbe et se dévore en deux heures.
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