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Citations sur Psychanalyse des contes de fées (52)

Nous savons que, plus nous sommes malheureux et désespérés, plus nous avons besoin de pouvoir nous engager dans des fantasmes optimistes. Mais nous sommes incapables de le faire nous-mêmes lorsque nous sommes petits. Pendant l'enfance, plus qu'à toute autre époque, nous avons besoin des autres pour qu'ils nous soutiennent en mettant de l'espoir en nous et en notre avenir. Le conte de fée, à lui seul, ne peut rendre ce service à l'enfant : nous avons d'abord besoin de nous laisser pénétrer d'espoir par l'intermédiaire de nos parents. Sur cette base réelle et solide, nous pouvons alors construire des châteaux en Espagne, à demi conscients qu'ils ne sont rien de plus, mais quand-même profondément rassurés.
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Mythes et contes de fées répondent aux éternelles questions : « A quoi le monde ressemble-t-il vraiment ? Comment vais-je y vivre ? Comment faire pour être vraiment moi-même ? » Les mythes donnent des réponses précises, alors que les contes de fées ne font que suggérer ; leurs messages peuvent sous-entendre des solutions, elles ne sont jamais exprimées clairement. Les contes de fées laissent l’imagination de l’enfant décider si (et comment) il peut s’appliquer à lui-même ce que révèle l’histoire sur la vie et la nature humaine.
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Lorsque l'enfant demande si le conte dit la vérité, la réponse devrait tenir compte non pas des faits réels, pris à la lettre, mais du souci momentané de l'enfant, que ce soit sa peur d'être ensorcelé ou ses sentiments de jalousie œdipienne. [...] l'adulte qui pense que toutes ces histoires ne sont que des tissus de mensonges feraient mieux de s'abstenir de les raconter. Ils seraient incapables de les dire d'une façon qui pourrait enrichir la vie de leurs enfants.

p. 184
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Les illustrations sont distrayantes ; [...]. En étant illustré, le conte est privé d'une grande partie de la signification personnelle qu'il peut avoir ; on impose à l'enfant les associations visuelles de l'illustrateur et on l'empêche d'avoir les siennes propres. [...] Les adultes, comme les enfants, préfèrent souvent la solution de facilité qui consiste à laisser à un tiers la tâche difficile d'imaginer telle ou telle scène de l'histoire. Mais si nous laissons à l'illustrateur le soin de déterminer notre imagination, elle cesse de nous appartenir en propre, et l'histoire perd la plus grande part de sa signification personnelle.

p. 95-96
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Comme toute production artistique, le sens le plus profond du conte est différent pour chaque individu, et différent pour la même personne à certaines époques de sa vie.
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L'enfant comprend intuitivement que tout en étant irréelles ces histoires sont vraies ; que tous ces événements n'existent pas dans la réalité mais qu'ils existent bel et bien en tant qu'expérience intérieure et en tant que développement personnel ; que les contes de fées décrivent sous une forme imaginaire et symbolique les étapes essentielles de la croissance et de l’accession à une vie indépendante.
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(...) le plus grand mérite des contes de fées est de fournir des réponses, si fantastiques qu'elles puissent paraître, même aux questions dont nous ne sommes pas conscients parce qu'elles ne perturbent que notre inconscient.
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La Gardeuse d'oies comporte une autre leçon, très importante : la mère, même si elle est aussi puissante qu'une reine, est incapable d'assurer l'évolution de son enfant vers la maturité. Pour devenir lui-même, l'enfant doit affronter seul les épreuves de la vie ; il ne peut pas compter sur ses parents pour l'aider à surmonter les conséquences de sa faiblesse.
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Pour pouvoir régler les problèmes psychologiques de la croissance (c’est à dire surmonter les déceptions narcissiques, les dilemmes eodipiens, les rivalités fraternelles ; être capable de renoncer aux dépendances de l’enfance ; affirmer sa personnalité, prendre conscience de sa propre valeur et de ses obligations morales), l’enfant a besoin de comprendre ce qui se passe dans son être conscient et, grâce à cela , de faire face également à ce qui se passe dans son inconscient . Il peut acquérir cette compréhension non pas en apprenant rationnellement la nature et le contenu de l’inconscient , mais en se familiarisant avec lui, en brodant des rêves éveillés, en élaborant et en ruminant des fantasmes issus de certains éléments du conte qui correspondent aux pressions de son inconscient .........
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Certains parents ont peur de « mentir » à leurs enfants en leur racontant les évènements fantastiques contenus dans les contes de fées. Ils sont renforcés dans cette idée par cette question que leur pose l’enfant : « Est-ce que c’est vrai ? » De nombreux contes de fées, dès leurs premiers mots, répondent à cette question avant même qu’elle puisse être formulée. Par exemple, « Ali Baba et les Quarante Voleurs » commence ainsi : « À une époque qui remonte très très loin dans la nuit des temps…
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