Citations sur L'Archipel des oubliés (59)
Nous avons tous compris que la connaissance se trouvait non pas sur Internet, qui certes peut être un outil intéressant d'amorce, mais qui ne sera jamais un lieu de savoir.
Notamment parce que ce n'est pas vous qui choisissez ce que vous allez lire, mais un algorithme qui vous oriente vers ce qui a été jugé acceptable ou rentable par l'entreprise détenant le moteur de recherche que vous utilisez.
Et quand bien même vous tomberiez sur une lecture qui échappe à ces filtres, elle sera toujours tronquée, ou le résultat d'une copie de copie de copie d'un extrait d'une seule source dont plus personne ne sait trouver l'origine.
Alors que dans une bibliothèque, vous êtes maître du choix de l'ouvrage que vous allez lire.
Et surtout, les livres sont les seuls qui prennent le temps de l'explication, de l'approfondissement, de la confrontation des sources, de la mise en perspective et, le plus important, de la nuance.
Ici, contrairement à la lecture sur Internet, on a tout le loisir de laisser infuser la réflexion.
De relire posément les penseurs qui nous ont précédés.
Tous ceux qui ont déjà longuement songé aux pièges dans lesquels l'être humain risquait de tomber.
Elle ne pouvait s'empêcher de penser que le schéma était toujours
le même : j'impose aux autres ce qui est prétendument bon pour eux, mais je fais tout l'inverse dans ma vie personnelle.
Cela valait pour les appels à la réductions des dépenses énergétiques par ceux qui se déplacent en jet privé et en yacht, pour ceux qui demandent plus de numérique chez les jeunes, mais qui envoient leurs enfants dans des écoles sans écrans, ou encore pour l'augmentation des règles de transparence bancaire imposées aux petits épargnants, par les mêmes qui cachent des milliards sur des comptes offshores ...
Abêtir, terroriser, récompenser. Ce sont les étapes de la torture mentale qui conduisent à l’acceptation de tout ce qui vient de votre « sauveur ».
Aujourd'hui, Olympe et tous ceux qui adhèrent à leur projet aimeraient passer à une postdémocratie où les libertés sont réduites. Mais ils ont des difficultés à le faire accepter aux peuples. En revanche, si un conflit généralisé ou un fléau touchant toute la planète devait voir le jour, nos libertés seraient forcément restreintes. Plus la durée de restriction sera longue, plus on aura du mal à se déshabituer, au point d'accepter petit à petit des mesures inacceptables quelques années plus tôt, au point de considérer comme normal de ne plus retrouver l'intégralité des libertés qui étaient les nôtres avant la crise. Au point qu'un jour, on finira par se dire : au fond, la liberté, pour quoi faire ?
Le halo creva le brouillard, dévoilant les contours d'une lanterne suspendue à un crochet, lui-même fixé à la proue d'une barque. L'embarcation émergea lentement de la brume, en voguant sur l'onde dans un bruissement de gouttelettes. Le visage dans le noir, un individu de petite taille était assis à l'arrière, tenant une rame plongée dans les flots pour guider l'embarcation.
p.224
En fait, de consommateurs matérialistes, vous voulez faire de nous des bouffeurs de mensonges, des boulimiques du faux, des frénétiques du vide, et donc des objets sans âme.
.....alors que dans une bibliothèque, vous êtes maître du choix de l'ouvrage que vous allez lire. Et surtout, les livres sont les seuls qui prennent le temps de l'explication, de l'approfondissement, de la confrontation des sources, de la mise en perspective et, le plus important, de la nuance.
Tel les dieux grecs de l’Olympe qui ont créé les hommes pour les divertir de leurs ennuis d’éternité, et qui, du haut de leur palais, se délecter de l’inimitable comédie humaine dans ce qu’elle a de plus beaux et de plus laid.
Et surtout les livres sont les seuls qui prennent le temps de l'explication, de l'approfondissement, de la confrontation des sources de la mise en perspective et, le plus important, de la nuance. Ici, contrairement à toute la lecture sur Internet, on a tout loisir de laisser infuser la réflexion. De relire posément les penseurs qui nous ont précédés. Tous ceux qui ont déjà longuement songé aux pièges dans lesquels l'être humain risquait de tomber.
Je fais confiance à l'imagination humaine dans ce qu'elle peut avoir de magique.