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Critique de AlbertYakou


Trompé par le nombre d'exemplaires vendus et les critiques dithyrambiques, j'ai voulu lire le premier roman de Nicolas Beuglet. Aïe aïe, j'aurais mieux fait de m'abstenir.
C'est d'abord franchement mal écrit avec, parfois. de façon surprenante, des mots utilisés à mauvais escient, comme si l'auteur n'en connaissait pas vraiment le sens. Exemple : Elle jeta une oeillade dans la pièce (au lieu de jeta un coup d'oeil). Ceci arrive à plusieurs reprises, si bien qu'on se prend à penser que Nicolas Beuglet devrait prendre quelques cours de français. On se demande aussi si les correcteurs des éditions XO ont fait leur travail.
L'action démarre par un double plagia. D'abord le coup de l'hôpital psychiatrique avec un patient psychopathe particulièrement dangereux (déjà fait par Bernard Minier dans glacé), ensuite l'hôpital est situé en Norvège comme pour rappeler les thrillers nordiques qui sont à la mode en ce moment (on joue sur les réflexes pavloviens du lecteur) et rappeler aussi la neige et le froid de l'hôpital de Minier situé dans les Pyrénées.
Malgré tout, le début est encore le meilleur, car la suite va de mal en pis. Les bagarres incessantes sont du niveau d'une BD ou d'un mauvais film des années soixante (pif et paf à poings nus, grand coups de lattes, étranglement, coups de pieds, coups de boule dans le pif, croc en jambe, et boum et boum, et on recommence) où les héros se relèvent toujours comme s'il ne leur était rien arrivé.
On ajoute une petite histoire d'amour entre le héros et l'héroïne pour les midinettes qui liraient le bouquin, puis une bonne dose de situations idiotes et absurdes, bourrés d'invraisemblances, avec un soupçon de guerre froide (les méchants russes) et, pour ceux qui aiment le surnaturel, on enroule le tout autour d'un thème central ridicule (la recherche de l'âme).
Et ça fait un best seller à 100 000 lecteurs.
Ahurissant.
Bravo la promotion. Peut être l'auteur a-t-il été aidé par le fait qu'il a côtoyé le milieu médiatique parisien pendant des années, ce qui fait qu'il a beaucoup d'amis qui ont écrit moult articles de complaisance ? Dur à dire, mais il faut bien trouver une raison à un tel succès pour une telle médiocrité.
Passez votre chemin, prenez un bon Fred Vargas, un bon Lemaitre, un bon Boileau-Narcejac, un bon Japrisot, un bon ce que vous voulez, mais pas Beuglet.
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