Dernier tome de la trilogie Sarah Geringen. Et pour moi, cette trilogie se termine par un troisième succès. le roman, bien plus court que les deux précédents (à peine 300 pages), est tout aussi bien rempli en péripéties , même si je suis moins fan de policiers aussi courts, qui, selon moi, ne prennent pas assez le temps de développer correctement le récit.
On retrouve Sarah un an après les événements de
Complot, à sa sortie de prison (je dois avouer que j'avais un peu oublié la fin de
Complot en débutant le livre, mais fort heureusement, les éléments principaux sont rappelés en début d'ouvrage).
Sarah est convoquée chez le directeur quelques heures avant sa sortie officielle où elle apprend le décès de son père ou plutôt son meurtre. Bien qu'officiellement libre, elle n'est pas encore réintégrée à la brigade de police, son supérieur affecte alors des officiers de police jeunes afin que Sarah puisse commander officieusement l'enquête.
Toujours aussi prenante et envoutante, le roman est encore une fois difficilement lâchable une fois commencé. Il se lit extrêmement rapidement.
On navigue durant toute l'histoire dans une atmosphère très propre à
Nicolas Beuglet, que j'affecte particulièrement : à la limite du fantastique. Les lieux sont toujours assez improbables : une île, une crypte, des souterrains secrets, un manoir... C'est vrai que cette atmosphère ne rend pas forcément le roman très réaliste, mais ce n'est pas vraiment le but ici. Au contraire, de toujours naviguer entre fantastique et policier est un pari que je trouve très bien maîtrisé. le décor y est riche et varié, et notre imagination prend rapidement le pas sur l'histoire.
Contrairement aux deux précédents tomes, l'enquête se focalise vraiment sur Sarah, Christopher est vraiment en retrait de cette affaire, il n'apparait que très peu dans l'histoire. L'évolution des personnages est ainsi moins marquée que dans
le Cri ou
Complot, normal vu la taille du livre.
Bien qu'en dessous de
le Cri, qui restera pour moi l'un des meilleur polar lu ces derniers temps,
L'île du diable respecte l'ambiance et l'âme de la trilogie et la referme de belle manière. Hâte de débuter la prochaine trilogie de
Nicolas Beuglet !