AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 2095 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Attention : cette chronique peut contenir des spoils pour qui n'aurait pas lu « Le cri » et « Complot ». « L'île du diable » est la suite des deux opus mentionnés ci-dessus où le lecteur retrouve l'enquêtrice Sarah Geringën que nous avions quittée en très fâcheuse posture dans « Complot ». le roman s'ouvre par un résumé succinct, mais bien pensé des deux romans évoqués plus haut. Merci à Nicolas Beuglet et aux éditions XO pour cette initiative que je trouve très à propos lorsque le lecteur doit attendre presque 1 an pour découvrir une suite. Dans le chapitre 1, nous retrouvons donc Sarah en prison, enfermée depuis une année pour son implication dans l'affaire du Vatican. Sa libération va l'emmener dans la demeure de son père où le corps de ce dernier a été retrouvé sans vie couvert d'une mystérieuse poudre blanche. Lors de l'autopsie, une clé sera retrouvée dans son estomac. Commence alors une enquête qui va obliger Sarah à découvrir la face cachée de ce père qu'elle pensait si bien connaître. Traversant les forêts de Norvège, puis les territoires hostiles de Sibérie, Sarah devra affronter de terribles secrets de famille.

Ce que j'avais beaucoup aimé dans les deux romans précédents de Nicolas Beuglet c'est la mise en lumière de la force mentale de son héroïne Sarah. Cette femme, froide, forte, brillante, que rien ne semblait pouvoir arrêter, expérimentée et talentueuse dans son métier, faisait de ce portrait de femme un personnage qui suscitait l'admiration, dans les moments où, nous lectrices, traversions des instants de nos vies qui auraient nécessité qu'on en prenne un peu de la graine. Dans « L'île du diable », Sarah est considérablement affaiblie par son emprisonnement, mais c'est surtout psychologiquement qu'elle a morflé. Dans tout le roman, Sarah va rester l'ombre de Sarah. La femme déterminée et volontaire n'existe plus, le lecteur ne sait plus bien qui est cet être dont il suit la route. Je n'ai pas adhéré à ce considérable changement de personnalité. Je n'ai pas aimé ce que l'auteur a fait de son personnage phare (même si je peux entendre que c'est son droit le plus strict). Je n'ai pas supporté les faiblesses de cette femme qui a été un modèle (le lecteur est cruel), encore moins ses tendances aux jérémiades auxquelles elle ne nous avait pas habitués. Les descriptions de ses états de panique, qui sont toutefois compréhensibles (je ne suis pas sans coeur) ne correspondent pas à son portrait initial. J'ai eu l'impression que Nicolas Beuglet avait totalement perdu son pouvoir et qu'elle lui avait totalement échappé.

De cela découle une impression de lassitude qui a suinté dans toutes les pages, comme si l'auteur avait eu un couteau sous la gorge, obligé d'écrire un troisième volet qu'il n'avait pas vraiment souhaité. J'ai ressenti une terrible apathie et un manque considérable d'enthousiasme. J'ose aller plus loin, et cette remarque ne reflète que mon sentiment : Nicolas Beuglet a-t-il eu envie de rédiger ce troisième opus et surtout y a-t-il pris du plaisir ? Personnellement, je n'ai pas retrouvé sa plume ni sa flamme. J'ai même envie de dire qu'il manque une centaine de pages pour que les émotions passent et que la force de l'intrigue portée par de terrifiantes découvertes scientifiques prennent le pas sur une écriture que j'ai trouvée léthargique.

Nous sommes dans une intrigue policière et comme dans toute intrigue de ce type, le « méchant » revêt toujours une importance particulière, tant dans sa personnalité que dans son mobile à faire les choses. Cette personne que je ne nommerais pas a le charisme d'une moule, fadasse à souhait, et sans envergure. Si « La vengeance est euphorisante, source de puissance, de vie. le pardon, c'est l'enterrement de notre amour-propre, c'est la soumission. Et aucun humain sain ne veut vivre soumis. », ce méchant-là n'a pas assez de personnalité pour la laisser transparaître.

Si l'intrigue possède les twists nécessaires à ce genre d'exercice, chapitre 26 et chapitre 36, cela n'aura pas suffi pour faire de cette lecture un moment agréable qui vous transporte hors du temps. Les notions scientifiques abordées sont intéressantes, mais sont noyées dans cette sensation d'ennui, de flegme, et cette forme de détachement de l'auteur à conter une histoire à laquelle je n'ai pas cru, servie par des personnages étroits et sans éclat. Je ne suis pas parvenue à m'immerger dans cette histoire dont la genèse naît d'une histoire réelle et j'en suis la première affligée.

Je pose ici la question des héros récurrents et les suites données lorsque l'on souhaite maintenir un terreau connu pour les lecteurs. Est-ce nécessaire ? En a-t-on forcément envie ? le faut-il à tout prix ? Nicolas Beuglet est un auteur de talent qui avait su m'emporter à deux reprises, mais sur ce roman précisément, force est de constater que nous sommes très loin de ce qu'il m'avait l'habitué à me proposer. Cela n'engage en rien mon désir de continuer à le suivre et l'espérance que le suivant sera à la hauteur de mes attentes.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
Commenter  J’apprécie          172
Ce thriller, truffé d'invraisemblances, semble très superficiel et peu investi par l'auteur lui-même.
Il surfe à la fois sur la vague polar scientifique, avec l'apparition de l'epigenetique et du traumatisme transmis de générations en générations , et sur la vague polar historique, avec la déportation de population sur l'île du diable et le cannibalisme qui fut pratiqué. Mais il ne convainc jamais, du fait de la superficialité de ses connaissances et d'une exploitation peu fournie de ces sujets qui auraient pu largement être développés.
Commenter  J’apprécie          162
Un polar, devenant thriller à la page 219, dans lequel l'invraisemblance se sert dans des faits historiques et des données biologiques.

Mais comme tous ces personnages sont neuneu et leurs dialogues d'une pauvreté totale! Pourtant il y a de bonnes idées dans le scénario mais elles ne suffisent pas donner la dimension qu'aurait méritée cette thématique. Il eut fallu un texte plus dense permettant au lecteur de sentir le drame des déportations staliniennes et de pénétrer au coeur de la personnalité perturbée du meurtrier du père de l'héroïne.

Les références aux tomes précédents n'apportent vraiment rien à l'intrigue au risque de perdre le lecteur, comme moi, qui ne les ai pas lus. Et puis, un manque de style qui aurait apporté peut-être un peu de crédibilité à cette enquête incohérente.

Seule la fuite de l'héroïne du centre sibérien peut faire monter quelque peu l'adrénaline. le reste est d'une niaiserie totale depuis l'interrogatoire de la mère jusqu'à celui de la Baba Yaga en passant par le kidnapping de l'épouse du directeur de la police pour aboutir aux saisissants dialogues de l'épilogue sur fond de reconstruction mammaire et de grossesse monstrueuse.

Vraiment pas envie de lire les deux tomes précédents, mais qui sait?
Commenter  J’apprécie          120
Une assez bonne déception, que ce roman qui se veut la suite des 2 premiers.
Une enquête plus improbable cette fois, des dialogues frisant la caricature, et des situations complètement ridicules.
Seuls les faits historiques demeurent intéressants.
Une grosse, grosse déception.
Commenter  J’apprécie          80
Ce livre est le troisième d'une trilogie et donc, en tant que rebelle (ahahah), je n'ai pas lu les deux premiers.

Ce n'est pas vraiment un soucis étant donné qu'un rapide résumé des deux précédents est écrit au début du livre.

J'ai trouvé la première partie du livre assez classique , une impression de « déjà vu ».La seconde, sur l'Ile du diable, est un peu plus rythmé et il y'a un petit twist que je n'ai pas vu venir. la thématique est touchante et basée sur des faits historiques abominables mais cela reste en tout cas, pour moi, en surface.

C'était une lecture plaisante, d'été, facile. Elle m'a plue dans l'ensemble mais ne m'a pas transcendée non plus. A vous de voir ;)
Commenter  J’apprécie          60
Alors que j'avais trouvé bon le premier livre et plutôt très bon le deuxième, ce troisième opus m'a grandement déçu !

Un manque considérable de plaisir et d'enthousiasme se dégage de l'écriture de l'auteur dans cet ouvrage.

Je pense qu'il manque à ce thriller une bonne centaine de pages, qui aurait permis de mieux poser le décor, bien développer les personnages, et approfondir les très intéressantes révélations historiques qui y sont faites (mais dont l'exploitation au coeur de l'intrigue laisse à désirer).

Les chapitres s'enchaînent à un rythme effréné et l'enquête est trop vite bouclée. J'avais d'ailleurs deviné beaucoup de choses au fil de la lecture, ce que je n'apprécie pas vraiment, préférant généralement me faire surprendre par un twist final.

J'espère vraiment retrouver le niveau de "Complot" dans le prochain épisode, puisque tout porte à croire qu'il y aura une suite à ces aventures nordiques.
Commenter  J’apprécie          61
Sarah Geringen sort de prison à la suite de son acquittement mais doit enquêter sur le meurtre de son père.

'ai beaucoup aimé le début. C'est rythmé, c'est recherché.

Il y a le début de l'enquête qui me plait. Une fois que la piste semble la bonne, je trouve que l'histoire perd son attrait. Ça devient trop gros, peu vraisemblable.
Je ressens la même chose que quand j'ai lu "Le cri". Ça part trop dans l'excès.

Ça se lit bien mais ce n'est pas fou.

Commenter  J’apprécie          50
J'avais aimé "Le cri", même si j'avais trouvé l'histoire très alambiquée. Pour ce qui est de "l'île du diable", c'est la même recette mais cette fois cela n'a pas fonctionné avec moi.
C'est tout de même avec plaisir que j'ai retrouvé l'inspectrice Sarah Geringën, à la personnalité si complexe ; elle est toute la force de ce roman ; sans Sarah, je me serai perdue dans les méandres de "l'île du diable".
Commenter  J’apprécie          50
Je suis tout à fait d'accord avec mariecloclo : LÎle du Diable est de loin le livre le plus superficiel de la série.
A titre personnel j'aimerais ajouter qu'en abordant le thème de la science pointue, Beuglet empiète sur les plate-bandes de Thilliez. Alors, il faut être fort, plus fort que Beuglet dans ce roman.
Commenter  J’apprécie          50
Dans ce troisième opus, nous retrouvons Sarah un an plus tard. Son père est assassiné et elle décide contre toute attente de mener l'enquête. Après deux premiers tomes intéressants, surtout le 2e qui est mon favori, ce troisième roman me laisse un goût d'inachevé. Déjà, il est très court comparé au deuxième (ayant lu le premier en broché je ne peux le comparer au format poche), et dès le début j'ai eu peur qu'il soit bâclé.
Malheureusement j'ai bien ce sentiment en fin de lecture. L'histoire débute bien et l'intrigue semble intéressante bien que répétitive, mais l'auteur ne tient pas compte des évènements vécus par Sarah. Elle sort après un an de prison sans que l'on sache réellement pourquoi et comment, et cela sans traumatisme apparent. Elle retourne sur le terrain sans avoir un moment pour se poser, se reposer! Et ce pour enquêter sur la mort de son père. Ce n'est déjà pas crédible. Mais le roman se poursuit avec encore moins de vraisemblance! Christopher n'a aucun caractère désormais et suit Sarah coûte que coûte, tel un « toutou », ça m'a déplu! L'intrigue sur Sarah se résout en un temps record, et l'on se dit 'tout ça pour ça?'. Les personnages ne sont pas assez approfondis dans ce tome. Un autre mystère se déroule en parallèle et lui non plus n'est pas assez approfondi. Bref, un tome très décevant.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (4789) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2874 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..