Je commence un peu à saturer de me forcer à finir des livres avec lesquels j'ai du mal à avancer.
Zoo City est l'un d'eux.
Zinzi vit à
Zoo City avec Paresseux, son animal symbiote. Elle a été "animalée" comme tous les criminels de Johannesburg. Désormais, sa vie se partage entre son animal, son amant, ses arnaques et son don pour retrouver les objets.
Je n'ai pu tenir que jusqu'au chapitre 12. Ce n'est pas du tout mon genre d'abandonner un livre comme ça en pleine lecture. En général, je fais des pauses avant de reprendre. Je n'aime pas laisser un livre inachevé. Mais là, il n'y a rien qui me donne envie de poursuivre plus loin. J'ai surtout l'impression de gaspiller mon temps de lecture à ce livre au lieu de le consacrer à un ouvrage qui me plait.
En premier lieu, c'est la couverture qui m'a attirée puis le résumé. Ca me faisait penser à la saga de
Philip Pullman : "A la Croisée des Mondes". D'ailleurs,
Lauren Beukes y fait allusion à un moment dans son histoire. On retrouve ce concept d'humains liés à un animal qui ne peuvent être séparés sous peine de mort. Mais franchement, autant j'ai adoré les livres de Pullman, autant "
Zoo City" m'a ennuyé. J'aurais peut-être dû jeter mon dévolu sur "
Les Lumineuses", l'autre roman de l'auteure, mais malheureusement il n'était pas en rayon, lui.
Attention, je ne dis pas que c'est mauvais. Si on oublie le côté parfois vulgaire et la surabondance de noms et surnoms pour chaque personnage au point que l'on se perd, c'est pas mal écrit.
Franchement, en ce qui me concerne, je n'ai rien ressenti durant ma courte lecture. Aucun attachement pour les personnages, même pas pour
Zoo City, ce quartier au coeur du roman. Zinzi est trop renfermée, trop distante y compris avec nous, lecteurs. Je l'ai trouvé froide.
Je suis d'autant plus rester en retrait aussi que j'ai eu du mal avec le langage de
Zoo City qui nous oblige régulièrement à voir la traduction en fin d'ouvrage (parfois sans rien trouver !). Et je ne parle pas des références inondant le livre ! 95% d'entre elles ne me disaient absolument rien (ou comment se sentir encore plus exclu !).
L'intrigue traine en longueur, il ne se passe pas grand chose. Même la présentation de ce monde particulier est d'une lenteur exaspérante. Peut-être parce qu'elle se fait à travers les yeux de Zinzi, qui est habituée à son univers, son environnement, qui est peut-être aussi un peu blasée et donc beaucoup moins de chose passe, on survole les choses.
Mais l'auteure a tenté d'enrichir le contexte en ajoutant des chapitres fait d'articles de journaux, de témoignages, de fiches de films. le problème c'est qu'en opérant de cette manière, elle donne l'impression d'insérer ces textes un peu au hasard comme si elle ne savait pas trop quoi en faire, comme si elle ne savait pas comment les glisser dans l'histoire. du coup, on a ces textes sortis de nul part qui coupent maladroitement le rythme de l'histoire (qui n'en a pas besoin en plus !).
Bref, ce livre va inaugurer les oubliettes de ma PAL, ce lieu qui accueillera désormais tous les ouvrages en cours qui me donneront l'impression de perdre mon temps. Des ouvrages en sursis que peut-être je reprendrais le jour où ma PAL sera presque vide (autant dire que ce n'est pas prêt d'arriver !).