Il fallait toujours se méfier des gens les plus calmes ; ils étaient les plus sujet à la passion.
Il aurait été tellement plus simple de se retrouver amoureux de quelqu'un comme Grania, songea Bill encore une fois. Et il était certain qu'elle pensait de même. Mais quand il n'y avait pas le déclic magique, il était inutile de rêver. Grania continuerait à aimer ce vieux type bizarre, et affronterait tout un tas de problèmes quand son père découvrirait leur liaison. Quant à lui il resterait avec Lizzie, qui lui avait brisé le cœur tout la journée par son silence.
Bill éprouva une curieuse sensation d'étouffement. Son père vivait dans un monde irréel. Toutes ces choses étaient donc des dons du ciel, et il fallait en être ravi? Une fille mentalement attardée ; une épouse qui savait à peine cuire un œuf ; et il appelait ça un foyer modèle? Et son emploi? Une place que nul autre ayant ses compétences n'aurait acceptée....
Pendant des années, du temps où elle vivait en Sicile, Nora O'Donoghue n'avait reçu aucun courrier du pays.Pleine d'espoir, elle épiait "il postino" qui remontait la petite rue sous le ciel d'un bleu éclatant. Mais il n'y avait jamais de lettre d'Irlande, bien qu'elle écrivit chaque premier du mois pour donner de ses nouvelles.
livre en anglais - Penguin reader