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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il a beau applaudir, les bras levés, son ami jouant du piano, ce dernier n'est pas dupe: personne ne l'écoute. Finie la carrière (à peine commencée) de pianiste soliste. Une bien mauvaise passe pour cet homme... plus qu'à aller enseigner le piano à tous ces analphabètes durs d'oreille!
Mais, ce n'est vraiment pas simple... entre la bonne femme qui ne jure que par Choupinou (autrement dit Chopin); le pauvre petit Cédric qui, lui, voulait jouer de la trompette; le veuf inconsolable de la mort de sa petite Madeleine et qui ne joue que pour elle, quitte à passer certaines notes et ne jouer que les noires, il se demande finalement s'il ne va pas devenir boucher... Ça claque le pâté Mozart, non?

Binet, qui délaisse le temps de quelques planches les Bidochon, traite ici d'un thème qui lui est cher, lui-même ayant pratiqué plusieurs instruments. Il nous donne des cours de piano et l'on prend plaisir à les suivre. Virtuose ou pas, il a le sens du rythme et sa partition est des plus agréables à parcourir. L'on tend un tant soit peu l'oreille et l'on y est... On ne peut pas dire que ce professeur de musique grincheux et peu ouvert soit le plus adapté pour que l'on progresse mais qu'importe, l'ivresse est là. de courtes saynètes qui s'enchainent, des personnages attachants et drôles et un chef d'orchestre caustique. Les dialogues sont savoureux, le décalage certain et l'ironie palpable. le dessin, reconnaissable, est parfaitement adapté.

♫ ♪ Haut de gamme, Bas de gamme... tous en choeur... ♫ ♪
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Binet, auteur des fameux Bidochon, s'attaque ici à la musique classique.
Un musicien sans succès se résigne à donner des cours particuliers de piano. On va découvrir sa haine pour Chopin, son admiration pour Mozart, et il y a ses élèves, la dame romantique (celle qui aime Chopin), le veuf inconsolable, le sale gosse, et quelques autres musiciens, le clarinettiste compétiteur, la professeur de trompette conciliante qui arrive à faire croire au sale gosse qu'une oeuvre de Purcell c'est l'hymne de Manchester United. C'est du bon Binet, on retrouve la "beaufitude" dont on peu dire qu'il en est le maître incontesté cette fois-ci confrontée au monde élitiste de la musique classique pour un mélange drôle et caustique.
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Binet, le célèbre auteur des non moins célèbres Bidochon, délaisse un moment ses personnages phare pour s'attacher à un autre domaine:

Ici, c'est le monde de la musique amateur qui en prend pour son grade. Car l'auteur, en plus d'être dessinateur/ scénariste de Bd , est également mélomane, musicien amateur, et sait de quoi il parle.

Binet nous narre les mésaventures d'un pianiste professionnel contraint, pour soutenir une carrière qui bat de l'aile, de donner des cours particuliers. Et il faut dire que ses premiers élèves sont du genre spécial: une femme qui ne jure par Chopin ( que déteste justement notre prof), un gamin qui veut jouer de la trompette mais que ses parents veulent contraindre à jouer du piano, la vie du professeur particulier va prendre un tour inattendu. La palme du loufoque revenant au veuf, qui veut absolument jouer un morceau en Sol Majeur (pour ceux qui connaissaient un peu la musique, il y a des fa# partout). Mais comme Madeleine est morte en écoutant ce morceau, pendant un fa# justement, le voila qui supprime tous les fa# de la partition. Puis les do# car son chien est mort pendant un do#.. puis les La, car son poisson rouge... Un saucissonnage en règle du pauvre Mozart, de quoi donner au malheureux musicien l'envie de tout plaquer pour se reconvertir dans la charcuterie.

Avec quelques discrètes apparitions d'autres musiciens qui ne demandent qu'à devenir récurrents ( une prof de trompette douée en pédagogie, et un clarinettiste obsédé par la vitesse et veut être le premier au bout du morceau...)

On reste en terrain connu, l''humour est bien celui des Bidochon, avec l'exagération des travers du quidam lambda , son égo aux prise avec celui d'autre quidams tout aussi lambda, dans des situations qui ne demandent qu'à tourner à l'absurde. Bref, très sympa, j'espère bien une suite (même si vraisemblablement, la série ne sera pas aussi longue que les Bidochon, je pense plutôt du 3 ou 4 volumes maximum)
Lien : http://chezpurple.blogspot.c..
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Qu'est-ce que j'ai ri !Un musicien raté particulièrement acariâtre et désagréable, ses élèves plus ou moins motivés ou doués... D'autant plus drôle quand on apprend la musique d'ailleurs, mais même sans cela, on a toutes les chances de se marrer.
J'ai vraiment passé un super moment et je recommande cette lecture à toute personne aimant la musique.
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Je sirote la cuisine de Binet avec parcimonie. Deux ou trois plats en janvier, un ou deux repas en avril, et ainsi de suite, de façon espacée, pour m'en garder toujours un peu sous le coude, ne pas trop vite dévorer ses friandises, ni m'en écoeurer. Et surtout - coquetterie première - pour m'assurer de pouvoir le reconsidérer avec toujours autant de gourmandise.

"Haut de gamme" ne déroge pas aux plaisirs retrouvés. Ce que j'apprécie chez Christian Binet, quelque soit l'histoire, les personnages, la thématique, c'est qu'on retrouve immuablement Binet ! Ici, Kador pourrait tout à fait remplacer le professeur de piano, Robert et Raymonde pourraient être ses élèves, ce qu'on nous sert, avant tout, c'est la petite musique que l'on aime, celle de notre compositeur adoré et adorable, ce croqueur d'humain, ce chroniqueur des petits travers fragiles, qui élève les petites gens en les plaçant au centre de ses fictions. Ainsi donc, l'affection "portée" à cette joyeuse troupe est immédiate, impression de se connaître déjà, d'oeuvrer en terrain connu.

Côté humour, Binet fait mouche, comme toujours. Côté musique, j'ai pris plaisir à écouter les oeuvres titrées pendant la lecture des saynètes, une plus-value rare et appréciable. le monde de la musique est remarquablement brossé, on sent le connaisseur. le réalisme des situations n'est presque pas exagéré : parole de zicos, il y a du vécu dans ces pages ! Je me jette sur le volume 2, puis promis, petite diète sur deux mois, abdos fessiers et un peu de Bach.
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Quand Christian Binet ne nous fait pas rire avec ses Bidochons, il pioche dans ses neurones et nous pond un truc aussi drôle. Quel Talent
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