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Citations sur L'invention de Morel (52)

J'étais bouleversé par la terreur de me trouver dans un lieu enchanté et par la révélation confuse que le merveilleux se manifestait aux incrédules tels que moi...pour se venger. (105)
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L'homme et le coït ne supportent pas de trop longues intensités.
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Nos habitudes impliquent un certain ordre dans la succession des choses, une vague cohérence de l'Univers. Or, voici que la réalité se propose à moi changée, irréelle. Quand un homme se réveille ou meurt, il met un certain temps à se défaire des terreurs du rêve, des préoccupations et des manies de la vie. Il faut que je perde maintenant l'habitude d'avoir peur de ces gens.
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Ne rien espérer de la vie, pour ne pas la risquer ; se considérer comme mort, pour ne pas mourir.
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Je n'espère rien. Cela n'a rien d'horrible. Après m'y être résolu, j'ai recouvré la tranquillité.
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Aujourd'hui dans cette île, s'est produit un miracle. L'été a été précoce. J'ai disposé mon lit près de la piscine et je me suis baigné jusque très tard. Impossible de dormir. Deux à trois minutes à l'air suffisaient à convertir en sueur l'eau qui devait me protéger de l'effroyable touffeur. A l'aube, un phonographe m'a réveillé. Je n'ai pas eu le temps de retourner chercher mes affaires au musée. J'ai fui par les ravins. Je suis dans les basses terres du sud, parmi les plantes aquatiques, avec la mer ou des ruisseaux boueux jusqu'à la ceinture, me rendant compte que j'ai précipité absurdement ma fuite. Je crois que les gens ne sont pas venus me chercher; il se peut, même, qu'ils ne m'aient pas vu. Mais je subis mon destin : démuni de tout, je me trouve confiné dans l'endroit le plus étroit, le moins habitable de l'île, dans des marécages que la mer recouvre une fois par semaine.
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Il y aura cette inscription :
Sublime, non pas lointaine et mystérieuse,
Avec le silence vivant de la rose.
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Ne faut-il pas appeler vie ce qui demeure latent dans un disque, ce qui se révèle quand fonctionne la machine du phonographe, quand je tourne une clef? Insisterai-je sur le fait que toutes les vies, comme dans ce conte du mandarin chinois, dépendent de boutons, que des êtres inconnus peuvent pousser? Et vous-même, combien de fois n'avez-vous pas interrogé le destin des hommes, n'avez-vous pas agité de vieilles questions: Où allons-nous? Où demeurons-nous -telles sur un disque des musiques encore inouïes- jusqu'à ce que Dieu nous fasse naître?
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La suprême occasion de tenter ma chance avec Faustine m’échappait. J’aurais pu me mettre à genoux, lui avouer ma passion, mon existence. Je ne le fis pas. Cela ne me sembla pas habile. Il est certain que les femmes accueillent tout naturellement n’importe quel hommage. Mais il valait mieux laisser la situation s’éclaircir d’elle-même. Un inconnu qui se met à vous raconter sa vie, à vous dire spontanément qu’il a été emprisonné, condamné à perpétuité, et que vous êtes sa raison d’être, vous paraît plutôt suspect. On craint que tout cela ne soit qu’un chantage pour vous vendre un portemine avec une inscription « Bolivar 1783-1830 », ou une bouteille contenant un voilier.
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[...] ... La femme au foulard m'est devenue maintenant indispensable. Toute cette hygiène de ne rien espérer est peut-être un peu ridicule. Ne rien espérer de la vie, pour ne pas la risquer ; se considérer comme mort, pour ne pas mourir. Cela m'est apparu soudain comme une léthargie effrayante et très inquiétante ; je veux y mettre un terme. Après ma fuite, pour avoir vécu sans tenir compte d'une lassitude qui me détruisait, j'ai atteint au calme ; les décisions que je vais prendre me renverront peut-être à tout ce passé, ou aux juges [le narrateur pense parfois que ces "hôtes" inconnus sont là pour le traquer et le dénoncer] ; je préfère cela à ce purgatoire définitif.

Il a commencé voilà huit jours. J'ai rapporté alors le miracle de l'apparition de ces gens ; le soir même, je tremblais auprès des rochers de l'ouest. Je me disais que tout était vulgaire : le type bohémien de la femme, et mon propre amour de solitaire recuit. Je revins les deux soirs suivants : la femme s'y trouvait ; je commençai à penser que c'était bien là l'unique miracle ; puis vinrent les jours funestes où je la manquai par la faute des pêcheurs[autres invités], du barbu [Morel], de l'inondation, des dégâts de l'inondation qu'il me fallut réparer. Aujourd'hui, dans l'après-midi ... [...]
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