De ce jour, Pablo (Picasso) et Braque se virent tous les jours. Une passion partagée qui rendait les autres fous de jalousie.
- Mais qu'est-ce qu'il fabrique toute la journée ?
- C'est horrible, Fernande. Ils veulent tout simplement inventer une nouvelle façon de peindre. Donner à voir, sentir et même toucher sans imiter la nature ! En refusant la perspective et les illusions. C'est une ascèse et une fusion. Ils ne veulent même plus signer leurs tableaux ! Leur but : se dépouiller de leu individualité pour arriver à la pureté.
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Il y a une salle qui rend tout le monde complètement dingue. La salle VII, on les appelle 'Les Fauves". Moi aussi au début, j'ai cru que c'était du barbouillage.
C'est pour cela qu'on s'entoure d’œuvres : pour pouvoir discuter en silence.
Voyez Braque, il était fauve quand je l'ai découvert. J'en suis tombé amoureux, un amour jamais démenti. Il y a dans chaque touche, une ferveur, une rigueur qui donne envie de continuer à vivre.
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La peinture de Cézanne est si étrange. Elle ne me plait pas, mais elle m'attire.
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Vous me posez une question difficile, Mademoiselle. Pour préserver à tout prix le passé, doit-on s'interdire d'être ... visionnaire ?
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Je suis né devant cette montagne avec ses plis de calcaire... Et je fais tous les jours la même chose : d'abord je regarde cette harmonie, ces rapports nombreux qui s'agencent miraculeusement. Et puis je transpose dans ma gamme à moi.
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Vous n'êtes pas ici chez un marchand,mais dans un salon qui met en relation l'artiste et l'amateur.
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