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3,28

sur 85 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est un livre sombre qui parle surtout de la perte d'un être cher, notion exprimée avec poésie. le roman approfondit le rapport mère-fille dont le lien est ici empêché par un contact à la réalité inexistant ou excentrique de la maman, Siggy. La fille, Hildur, a cherché à fuir son foyer, les visions, ces sensations étranges de la mère, car elle se sentait oppressée par tout cela, tout ce qu'elle ne comprenait pas, puisqu'elle avait besoin d'autre chose. En effet, la maman, Siggy, voyait des morts partout, des têtes dans les réfrigérateurs, elle croyait aux elfes, et n'avait pas développé de lien maternel avec sa fille au sens maman-poule. Hildur en a souffert. « L'espace entre la réalité et moi s'élargissait ». Aujourd'hui, Hildur travaille sur un site archéologique à Kerijoki en Finlande. Elle apprend la mort de Siggy qui lui a laissé une lettre dans laquelle elle lui parle de sa maison jaune sur une île. Hildur prend le ferry jusque là, et une fois dans la maison, elle repense à son passé difficile avec elle.

Dans ce livre, il se passe peu de chose, mais il est superbement bien écrit. Etonnant, pas classique du tout.
Voilà, j'ai passé un beau moment, en compagnie de ces deux âmes ayant si peu pied dans le monde, en qui je ne me suis pas reconnue, mais qui m'ont surtout charmée grâce à la tonalité étrange du récit.

Merci aux Editions Zulma et à Babelio pour ce livre reçu grâce à Masse critique.
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Siggy est morte. Siggy est devenue stardust (excusez le jeu de mots en hommage à qui vous savez). Et Hildur, sa fille, éloignée depuis longtemps de cette mère excentrique et, pour dire les choses comme elles sont, quelque peu cintrée, débarque sur la petite île de Flatey pour ses funérailles. Difficile de dire quelque chose d'autre d'une trame narrative particulièrement floue, qui évoque aussi bien des souvenirs d'enfance que des rencontres incongrues avec des insulaires qui ne le sont pas moins sans compter les fantômes de créatures plus ou moins imaginaires. Pas étonnant, puisque nous sommes en présence d'un roman islandais, le premier de Soffia Bjarnadottir. On aimerait bien se laisser aller aux sortilèges de J'ai toujours ton coeur avec moi, et c'est parfois le cas, le temps de quelques passages réussies sur la réconciliation tardive, puisque post-mortem, de Hildur avec sa mère. Et le fait, qu'en fin de compte, elles se ressemblent, dans leur comportement erratique et leur incapacité à se faire comprendre de leur descendance. Cependant, malgré un charme évanescent, on navigue un peu à vue dans ce court roman qui n'offre que peu de prise au lecteur fréquemment dérouté.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Si vous n'aimez que les histoires rationnelles, vous pouvez passer votre chemin. Par contre, si vous n'avez rien contre les divagations d'un esprit chahuté, balançant entre poésie et cauchemars, ça vaut le coup de tenter l'aventure.

C'est un premier roman qui a une originalité certaine et dont le pouvoir de séduction est réel, je l'ai lu sans effort et même avec plaisir et empathie pour Hildur, la narratrice. Sa mère, Siggy, vient de mourir et a légué une petite maison jaune à sa fille, sur une île en Islande. Hildur n'y est pas revenue depuis longtemps, on comprend qu'elle a dû s'éloigner de cette mère, très dérangée, c'est le moins qu'on puisse dire, pour survivre elle-même.

Hildur évoque pêle-mêle ses souvenirs d'enfance, son grand frère, sa grand-mère, les tocades de sa mère, sa difficulté à trouver un sens à cette vie. Siggy est si peu mère que lorsqu'il Hildur accouchera à son tour d'un fils, elle l'abandonnera immédiatement à son père, paniquée et complètement perdue.

Tout en étant très sombre et poignante par bien des aspects, ce n'est pas une lecture triste, Hildur a encore des ressources et est entourée de personnages secondaires tendres et attachants. Kafka, l'amoureux inconditionnel de sa mère et surtout David, le marin aux yeux vairons qui pourrait retenir Hildur dans la petite maison jaune et l'ancrer enfin dans la vie.

Une lecture franchement atypique, à tenter un jour d'hiver, bien au chaud devant une cheminée.



Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Livre éprouvant, écriture qui accompagne une renaissance.
C'est une chronique de l'acceptation de la vie avec poésie, folie, humour et parfois tristesse.
De drôles de personnages,

Siggy, mère islandaise qui écrit une très jolie lettre à sa fille que nous ne découvrons qu'à la fin du livre....
"... Pardonne moi tout - et tout le reste.... N'aie pas peur .... Prends bien garde à ce que tu dis...."
De simple mot que la narration de sa fille Hildur rend si significatif, si plein d'émotions.

Hildur, fille islandaise qui accepte de revenir sur l'île de Flatey.
Ile sur laquelle sa mère a choisi de finir sa vie ....
"... L'amour est comme la neige de mars qui tombe la nuit, .... Ces derniers temps , j'ai pensé à la vie plus qu'à la mort. .... Nous avons soif de vivre."

L'énigmatique Tumi, qui s'est construit en dehors de sa mère et grand mère, sans agressivité, sans revanche, simplement en dehors, à côté.

Et puis les yeux de David, celui par lequel rien de cette renaissance n'aurait pu arriver !

Dans ce livre si noir, si lourd, on sent tout de même que l'on avance, que l'on peut un jour ou un autre affronter ses démons et avancer, relever la tête, retrouver le plaisir si simple de se satisfaire des plaisirs simples, ceux qui remplissent si bien la vie quand on accepte de les recevoir.
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Hildur débarque sur l'île de Flatey pour l'enterrement de sa mère Siggy. Une mère fantasque qui a laissé des souvenirs invraisemblables à sa fille. Durant les quelques jours hors du temps qu'Hildur passe dans la maison jaune dont elle a hérité, elle se remémore son enfance et les personnages qui ont traversé sa vie : sa mère, son frère aîné, sa grand-mère et le voisin surnommé Kafka.

Un récit tout en mélancolie qui nous entraîne au coeur d'une relation mère-fille assez particulière. Soffia Bjarnadottir crée une atmosphère très poétique, prenant racine dans les paysages magiques de l'Islande et dans les souvenirs à la fois tendres et extraordinaires d'Hildur au sujet de sa mère.
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L'Islande est un pays que notre imaginaire associe au froid, au rêve et parfois même au surnaturel. Les sentiments y sont comme les paysages, parfois arides, intimistes, et leur beauté se confond avec celle des âmes qui l'habite. Dans cet univers si particulier, Hildur vient d'apprendre que Siggý, sa mère, vient de mourir.
Alors qu'elle arrive dans la petite maison jaune sur l'Ile de Flatey, Hildur se souvient de cette mère qui n'a jamais su endosser ce rôle unique, être la mère de ses enfants. Les souvenirs, les délires, le ressentiment, l'espoir, des envies d'autre chose, de vivre peut-être enfin, affluent, dans son coeur enfin délivré de cette dose de folie intimement liée à cette femme si singulière. Car au fil des pages et des souvenirs, des errances et des hallucinations, on comprend que Siggý a disparu depuis longtemps de la vie de sa fille, ouvrant une faille impossible à combler puisqu'à son tour Hildur ne saura jamais endosser ce rôle.
Etrange pouvoir que celui d'une mère, présente ou absente, et qui par son comportement, change à tout jamais le destin de ses enfants. Poétique, étonnant, attachant, ce roman se lit avec beaucoup de plaisir et d'interrogation.
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Roman du deuil et de la résilience, J'ai toujours ton coeur avec moi évoque les relations mère-fille au travers d'une quête de soi, dans le souvenir et dans ce qui pourrait s'apparenter à de la nostalgie. Fine et poétique, l'écriture de l'auteur restitue les questionnements mais elle étonne : il est question de lombrics, de mouches noires et d'une plume collée à la fenêtre, d'une tête dans un congélateur et d'une maison jaune dans un fjord.
Un texte à la fois triste et un peu "barré" comme s'il fallait contrer la douleur (et la reproduction à l'identique d'un schéma familial raté) par une dose de fantaisie un peu déjantée (finalement, puisque nous sommes en Islande, ça n'a rien d'étonnant !).
Lecture toutefois mitigée, je n'ai pas réussi à me laisser gagner complètement par cette atmosphère incongrue mais j'ai été touchée par de très beaux passages !

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J'ai toujours ton coeur avec moi est un roman poétique et insolite sur la maternité, la transmission, la mort et la folie, livré d'un seul souffle par la voix de Soffia Bjarnadottir, une jeune auteure islandaise à découvrir! Vous verrez, sa plume parfois fantasque, mais qui sonne toujours très juste, saura vous charmer, j'en suis certaine. Et vous retrouverez avec plaisir le souffle rafraîchissant de la littérature scandinave.

Après de nombreuses mises en scènes grotesques, Siggy, la mère d'Hildur, est morte (pour vrai cette fois) et lui a légué une petite maison jaune sur l'île de Flatey… ça, et son mal étrange.

Siggy l'excentrique « avait perdu le nord » depuis un bon moment déjà et n'avait jamais vraiment assuré son rôle de mère.

Dans ce récit à la construction chaotique, nous accompagnons Hildur dans un voyage étrange sur une petite île perdue, au coeur de ses souvenirs mélancoliques, tentant de faire le deuil d'une mère qui n'en a jamais été vraiment une.

Un récit flirtant avec l'irréel qui traduit bien l'errance de la jeune femme.

Triste et beau à la fois, ce roman venu du froid nous surprend, nous chavire et nous envoûte.

Lien : http://carnetdunelibraire.co..
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